D’après les derniers chiffres du Commissariat général au développement durable, le parc éolien français atteignait les 6.870 MW au 31 mars 2012, en hausse de 1% par rapport à fin 2011.
Alors que les nouvelles capacités raccordées au cours du premier trimestre 2012 sont en repli de 71% par rapport à la même période 2011, la production éolienne s’est accrue elle de 11%, à 3,5 TWh. Ainsi, la part de l’éolien dans la consommation électrique nationale continue d’augmenter doucement pour s’établir à 2,4 % au premier trimestre 2012 (contre 2,2 % au premier trimestre 2011).
Les chiffres révisés disponibles à ce jour confirment le net ralentissement des puissances raccordées en 2011, notamment en fin d’année. Les nouveaux raccordements se seraient accrus de 825 MW au cours de l’année 2011 portant le parc à 6 792 MW fin 2011, après trois années de croissance soutenue (+ 1081 MW en 2008, + 1136 MW en 2009 et + 1253 MW en 2010).
L’année 2012 repart sur un rythme ralenti avec seulement 78 MW raccordés au premier trimestre selon les premiers résultats provisoires, soit un repli de 71 % par rapport au premier trimestre 2011 (272 MW), qui du reste connaissait encore une forte dynamique.
Source : SOeS d’après ERDF, RTE, SEI, principales ELD
Fin mars 2012, les projets repartent à la hausse, tant pour les projets en file d’attente (5 995 MW contre 5 503 MW fin décembre 2011) que pour ceux dont les conventions de raccordement sont déjà signées (1 066 MW contre 1 039 MW fin décembre 2011).
Résultats régionaux
Seules cinq régions ont vu leur parc éolien augmenter au cours du premier trimestre 2012, le tiers des nouvelles capacités revenant à la région Pays de la Loire.
Ces nouveaux parcs se situent pour la plupart dans des régions moyennement pourvues (entre 200 et 450 MW). La répartition territoriale du parc reste donc assez similaire à la situation de la fin de l’année 2011 avec cinq régions (Champagne-Ardenne, Picardie, Bretagne, Centre et Lorraine) dotées de plus de 600 MW chacune, qui concentrent à elles seules 56 % du parc total installé. À l’inverse, sept régions métropolitaines et les quatre DOM totalisent moins de 3 % du parc total.
* : ces premiers résultats sont provisoires et seront révisés les trimestres suivants (cf méthodologie).
** : période similaire de l’année précédente.
l’accroissement des contraintes commence à produire ses effets. La file d’attente commence à diminuer. Bon courage aux développeurs éoliens. La source de l’article d’Enerzine:
Lourdeur ou lenteur administrative? Lobbies anti-éolien avec recours? Près de 6000 MW en liste d’attente ! donc ce n’est pas faute de projets ! Il eût été intéressant, au-delà du simple constat, de nous donner qqs éléments d’analyse quant aux raisons de cette baisse de 71% d’une année sur l’autre pour la même période !! Merci à Enerzine de creuser qq peu ! A+ Salutations Guydegif(91)
@ guydegif voici quelques éléments de réponse suite à Grenelle 2: – un parc doit faire minimum 5 éoliennes pour avoir un permis ce qui fait que tous les parcs de moins de 5 éoliennes ont été refusés – Mise en place de la carte éolien dans les schéma régionaux climat air énergie, qui définie les zones ou il est possible de faire de l’éolien dans la région, hors de ces zones pas d’éolien possible. Pour le moment beaucoup de ces schéma ne sont pas encore sorti donc pas de délivrance de permis de construire ou ZDE. Tous les schémas devraient être validés à l’heure actuelle il y a donc du retard. – recours systématique avec ou sans raison, de personnes ou associations souvent non locales au projet – les éoliennes sont soumises à autorisation ICPE, il a donc fallu reprendre tous les projets depuis un an pour satisfaire à cette demande. – Pour le démentèlement obligation de provisionner 50 000€ par éolienne dès la mise en service du parc et non pas de provisionner durant le durée du projet. Pour les carrières et le nucléaires ces provisions se font durant la vie du projet. Voici quelques éléments de réponse pouvant à mon avis contibuer à expliquer cette baisse.
Il y a plusieurs raisons : – les menaces sur le tarif d’achat (décision CE – renvoi cour européenne avec 18mois de délai) qui paralysent les banques françaises – les recours systématiques sur tout le territoire par des opposants bien organisés, recours pourtant rejetés car sans fondement à plus de 90% mais avec des délais très long qui retardent tous les projets de 2 à 6 années. – l’empliment de contraintes administratives : ZDE, schémas régionaux, ICPE, radars, raccordement électrique… – les délais administratifs qui ne cessent de s’allonger avec des projets parfois initiés il y a plus de 10 ans et toujours pas définitivement autorisés Avec 78MW raccordés au 1er trimestre c’est 5 fois moins que le volume nécessaire pour garder l’objectif 2020 atteignable.
C’est une trés bonne nouvelle ce ralentissement. Celà va permettre de faire un véritable ménage dans l’éolien et de mettre en dehors des circuits tous les projets plus ou moins vereux qui n’ont aucune rentabilité véritable économique. Sus à l’éolien financier!