Mitsui Engineering & Shipbuilding (MES), une société japonaise évoluant dans l’industrie lourde, et Inbicon, pionnier danois dans l’éthanol cellulosique (filiale de DONG Energy), ont annoncé mardi la signature d’un contrat de licence pour la technologie de raffinage biomasse d’Inbicon.
Le contrat octroie à Mitsui le droit de construire des raffineries biomasses en Asie du Sud-Est en utilisant la technologie d’Inbicon. Mitsui a l’intention d’appliquer cette technologie à l’huile de palme, où les déchets proviendront de la production d’huile de palme. Ces derniers seront convertis en 3 sous-produits : éthanol, biocombustible solide pour la production d’énergie et en nourriture pour animaux.
"C’est une étape importante pour la commercialisation de la technologie d’Inbicon. Grâce aux derniers développements de nos enzymes en provenance de Danisco Genencor et de Novozymes, nous faisons désormais face à une production à grande échelle d’éthanol de deuxième génération qui sera très utile aux pays du monde entier." a déclaré Niels Henriksen, PDG d’Inbicon.
Inbicon met au point des technologies pour la conversion et le raffinage de la biomasse lignocellulosique en carburant, en produits alimentaires et chimiques.
La société a ouvert en décembre dernier, sa 1ère raffinerie biomasse de démonstration à Kalundborg, au Danemark (voir photo ci-dessous). L’usine convertit ainsi de la paille de blé en éthanol, en nourriture pour animaux et en granulés à base de lignine pour la production d’énergie.
Toutes ces applications sont particulièrement attrayantes car elles permettent d’optimiser des filières contestables au départ . En effet la filière de l’huile de palme produit plus d’huile que notre colza national (mais qui avait l’avantage de produire aussi des sous produits commestibles pour le bétail). Si maintenant l’huile de palme se met à produire des sous produits utilisables pour le bétail et des coproduits énergétiques on peut reconsidérer cette filière qui a aussi l’avantage de n’utiliser que peu ou pas d’engrais. Mc
Et il y a de quoi se réjouir car c’est un progrès technique mais il y a un énorme bémol. Les géants de l’industrie agro-alimentaire se sont jetés sur cette huile bon marché et nous en font manger vraiment à toute les sauces provoquant du même coup une déforestation massive des forêts primaires d’asie qui sont coupées pour faire pousser des palmiers par des industriels sans scrupules. je me permets de citer l’article wiki fr sur l’huile de palme: » La demande d’huile de palme est en forte augmentation car elle est bon marché. L’exploitation très rentable des palmiers à huile attire les agro-investisseurs qui remplacent la forêt primaire nourricière par des monocultures de palmiers à huile. Cela se fait avec l’accord des gouvernements, sans se soucier du caractère irremplaçable de ces forêts ni des populations qui vivent en symbiose avec elles. Les forêts des principaux pays producteurs (Malaisie, Indonésie, Bornéo et Sumatra), ont été détruites à plus de 90 % aux XIXe et XXe siècles, et la déforestation massive continue pour laisser la place à des palmeraies. Cela provoque des destructions de forêts tropicales et de tourbières. Il en résulte une aggravation des rejets de gaz à effet de serre, mais aussi une réduction du milieu de vie de nombreuses espèces dont l’orang-outan. On estime à 5000 le nombre de ces grands singes victimes chaque année de cette exploitation. Si rien n’est fait, 98 % des forêts humides indonésiennes, habitat naturel des orangs-outans, auront disparu en 2022. Carrefour, Nestlé et Unilever se sont engagés à n’utiliser que de l’huile de palme certifiée durable d’ici 2012 à 2015, pour fabriquer leurs produits,. En 2010, la marque Casino annonce qu’elle cesse d’inclure cette huile dans ses produits alimentaires, en raison de ses risques pour la santé et de son impact sur l’environnement. La marque de biscuits et de pâtisseries St-Michel s’est également engagée sur le « zéro huile de palme » dans ses recettes à horizon fin 2010. » Bref je serais plus enthousiaste s’ils faisaient du carburant avec des micro-algues