Fourniture de gaz : Gazprom concède un gros rabais à E.ON

E.ON AG et OAO Gazprom sont parvenus à un compromis concernant leurs contrats de fourniture de gaz à long terme et ont signé à cet effet, les accords correspondants le 5 juillet dernier.

Ce compromis qui comprend une adaptation rétroactive des conditions tarifaires pour la période de révision des prix depuis le dernier trimestre de 2010, devrait selon les prévisions d’E.ON avoir un effet positif de près de 1 milliard d’euros sur les résultats semestriels du Groupe.

Gazprom fournit du gaz naturel au groupe E.ON depuis 1973. Les contrats de fourniture de gaz actuels courent jusqu’en 2036 et couvrent au total jusqu’à 600 milliards de mètres cubes. Ils représentent donc une pierre angulaire de la sécurité de l’approvisionnement pour l’Allemagne et l’Europe.

Le gazoduc Nord Stream, qui traverse la Baltique et dont E.ON détient une part, contribue à cet objectif. Le Nord Stream crée en effet une liaison directe entre les champs de gaz de Russie et les marchés de vente d’’Europe occidentale, fournissant une capacité de transmission répondant à une grande partie des besoins additionnels en importations de gaz prévus par l’Union Européenne. Depuis 2011, une capacité de transport de près de 27,5 milliards de mètres cubes de gaz est disponible chaque année. Une fois le second gazoduc parallèle terminé, il portera cette capacité à 55 milliards de mètres cubes par an. E.ON possède aussi une part de 25% dans le champ de gaz de Yuzhno Russkoye en Sibérie, situé à 3.500 km au nord-est de Moscou et qui, avec des réserves de plus de 600 milliards de mètres cubes, est l’un des plus grands champs de gaz au monde.

« Nous sommes heureux de l’achèvement de nos négociations et des bons résultats qu’elles ont données pour les deux côtés. Gazprom et E.ON ont montré une fois de plus que, partenaires stratégiques de longue date, ils étaient capables de trouver ensemble des solutions viables. « La signature des accords consolide encore davantage notre partenariat fructueux de longue date avec Gazprom, » a indiqué Johannes Teyssen, PDG d’E.ON AG.

E.ON a ainsi réussi à renégocier la totalité des conditions tarifaires de ses volumes actuellement indexés sur le pétrole de ses contrats de fourniture de gaz à long terme. D’après le géant énergétique allemand, cela constitue une étape majeure vers la restauration de la compétitivité des contrats de fourniture de gaz à long terme : "le risque du portefeuille d’approvisionnement en gaz du groupe décroît substantiellement."

En rapport avec l’accord conclu avec Gazprom, E.ON a également revu à la hausse ses perspectives pour 2012. La société a aussi pris en compte les effets contraires de la cession de sa société de transmission de gaz Open Grid Europe, ainsi que la baisse des volumes de production de son activité E&P en raison de retards de mise en service ou de pannes de plateformes gazières.

Pour l’exercice 2012, E.ON prévoit désormais un revenu net situé entre 4,1 et 4,5 milliards d’euros (contre 2,3 à 2,7 milliards euros jusqu’à présent).

Depuis l’acquisition en 2007 de la société russe de production d’électricité, OGK-4, E.ON est non seulement l’un des plus grands acheteurs de gaz russe mais aussi le plus gros investisseur étranger sur le marché énergétique russe.

** Cet accord de négociation met également un terme aux procédures arbitrales en cours.

         

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Sicetaitsimple

pour EOn certainement, pour Gazprom certainement aussi. Du gaz moins cher, c’est cependant rarement en faveur des renouvelables.