Alors que la population mondiale continue de croître et que les défis environnementaux deviennent chaque jour plus critiques, préserver l’appro- visionnement en eau est aujourd’hui plus que jamais essentiel au développement d’un mode de vie durable et économiquement viable.
Tribune de Pedro Carreira, Sensus
En France, deux chiffres sont régulièrement cités lorsqu’on parle de consommation d’eau : 120 m3 par ménage et par an et 150 litres par personne et par jour (soit 55 m3 par personne et par an). Une consommation d’eau de plus en plus chère à mesure que la ressource diminue, et une facture pour le consommateur qui pourrait dépasser à horizon 10 ans celle de l’électricité.
Pour favoriser un usage maitrisé et écoresponsable de la ressource en eau, les industriels comme Sensus travaillent avec les distributeurs et les gestionnaires de réseaux sur la mise en place de technologies innovantes pour un meilleur approvisionnement et une gestion optimisée de la demande.
Car si la mesure reste un élément clé dans la gestion du réseau (comptage de la consommation, collecte d’information sur les débits, repérage de fuites d’eau domestiques ou de ruptures des conduites…), il semble maintenant évident qu’elle ne sera, à moyen terme, plus suffisante.
Les évolutions technologiques ouvrent aujourd’hui de telles perspectives, pour l’augmentation du niveau d’automatisation des réseaux, pour l’amélioration de la maîtrise des pertes (apparentes et non-apparentes), ou encore pour l’optimisation des processus de décision grâce à l’accès à l’information, que nous ne pouvons plus envisager aujourd’hui de gérer les réseaux d’eau sans maitriser la donnée, qui devient l’enjeu clé de la prochaine décennie.
Ce concept de « Smart Grid de l’eau » ou « Smart Water Network », très nouveau en France, et décliné du Smart Grid qui révolutionne actuellement la gestion de l’électricité, a pour objectif de créer un système intelligent de distribution d’eau.
Nous commençons aujourd’hui à donner vie à ce concept, avec notamment la présentation au marché en janvier 2012 de l’innovation iPERL, une technologie basée sur un principe du fonctionnement statique, sans aucune pièce en mouvement, dans un corps de comptage composite, qui intègre nativement la dimension communicante.
Cette solution apporte une dynamique de lecture étendue, une précision métrologique élevée et inchangée tout au long de son cycle de vie : une vrai révolution car pas de vieillissement avec le temps, contrairement aux autres technologies dont les compteurs mécaniques.
Mais il reste beaucoup de travail pour transformer le compteur traditionnel en un simple point d’entrée de données, sur lequel les solutions intelligentes et responsables d’approvisionnement en eau pourront être connectées.
De nombreux acteurs du secteur se sont regroupés dans une association internationale, le SWAN forum, et adressent ensemble les multiples problématiques de réseaux d’eau intelligent en l’étudiant et en apportant des solutions pour les différents stades et étapes du réseaux : la génération et la mise à disposition des données ; le transport de données via une infrastructure jusqu’à un point de stockage de données ; leur traitement et leur transformation en information ; et enfin les mesures de contrôle descendant vers les extrémités du réseau, dont l’élément de comptage fait partie.
Le secteur de l’eau marche donc à grands pas vers une nouvelle ère, l’ère du Smart Water Network. Ce marché est estimé à 7,8 milliards de dollars en Europe d’ici 2020 par le Cabinet Frost & Sullivan.
*Pedro Carreira est Directeur Marketing ESAAP de Sensus, leader mondial des solutions de comptage d’eau et d’énergie thermique
A chaque fois qu’il ya le mot ou le thème « eau » dans un article, il est classé dans la rubrique « vague ». On marche sur la tête? On parle d’un compteur d’eau, donc de réseau, de fourniture de service, de gestion de flux, d’administration, d’économie d’eau peut être, mais pas de vagues???!!! C’est un peu comme de ranger les article sur les chevaux dans la rubrique moteur…