Grand Prix National de l’Ingénierie : moteur thermique à cylindrée variable

Le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, le Ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique et le Ministère du Logement, de l’Égalité des Territoires et de la Ruralité, en partenariat avec Syntec-Ingénierie et en association avec le groupe Le Moniteur ont remis le Grand Prix National de l’Ingénierie.

Le mercredi 14 octobre 2015, le Grand Prix National de l’Ingénierie 2015 a été décerné à Brice Bryon, Thibaut Cartigny, Mathieu Doubs, Maxime Mille, Philippe Pasteur, Pierre Ranc, Jean-Luc Mauvais, Mickaël Deffeuillier, Julien Noirot, d’Assystem pour la conception technique du moteur thermique à cylindrée variable « ENERGINE ».

Ce moteur produit de l’énergie mécanique ou électrique à partir de source dont la température est supérieure à 150°C. Issu de la famille des Moteurs à Apport de Chaleur Externe dans lequel aucun carburant n’est brulé, ce moteur innovant peut s’intégrer dans un procédé industriel rejetant de la chaleur afin de la convertir en électricité.

Cette innovation permet également de valoriser la chaleur à l’échappement d’un véhicule pour diminuer sa consommation ou encore atteindre de hauts rendements dans les habitats, les bâtiments tertiaires… Energine a été développé par les ingénieurs d’Assystem en partenariat avec l’institut FEMTO-ST.

Au-delà des défis techniques relevés par l’équipe, ce moteur est la preuve que l’ingénierie apporte des solutions industrielles qui répondent concrètement aux problématiques liées au changement climatique.

Le Prix Aménagement et Construction est décerné à Carine Dunogier, d’Ingérop, pour le projet urbain « Garonne-Eiffel ».

L’ambition de ce projet est la transformation de 128 hectares partiellement en friche au centre de Bordeaux Me´tropole, en nouveaux quartiers vivants. Le défi est important dans un contexte ou` les contraintes sont fortes : l’inondation, les infrastructures déjà présentes et le bruit associe´ ou encore la pollution des sols.

L’ingénierie a apporte´ des solutions permettant de transformer ces contraintes en moteur du projet urbain en proposant, notamment, d’intégrer l’inondation et la gestion de l’eau au cœur du projet.

L’ingénierie professionnelle a su faire preuve de prouesses techniques et managériales pour apporter des solutions innovantes à un projet dont la construction a débuté fin 2014 et qui se développera sur les deux prochaines décennies.

Le Prix Industrie et Conseil en technologie
est décerné à Raphaël Menard d‘Elioth, (groupe Egis), Alain Bour de DFI Telecom et à Laurent Jacquet d’Egis, pour le dispositif de tours de télécommunications « Wind-It ».

Il s’agit d’intégrer une ou plusieurs éoliennes à axe vertical à l’intérieur d’un pylône métallique de grande hauteur, avec un design spécifiquement conçu pour les accueillir. Une convergence concrète des réseaux de communication et d’énergies renouvelables.

L’innovation développée au sein de ce projet permet de réduire dans des proportions considérables, voire d’éviter, le recours à des groupes électrogènes alimentés au fuel. La tour Wind-it peut également produire des excédents d’énergie et contribuer ainsi à l’électrification locale.

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Polaarhus

A lire le titre, j’ai cru qu’il s’agissait du moteur à combustion interne dont on peut régler le volume de la chambre de combustion via une crémaillère. Ceci dit, existe-t-il des projets de poêle à bois sur lequel serait adapté cet “energine” ou autre moteur à”combustion externe” (il existe des chaudières à gaz de ce type ?) Avec les 25% d’énergie électrique de l’article, et mon poële de 10kW, je produirais sans doute, dans les soirées d’hiver, plus que 10m2 de panneaux photovoltaïque dans la journée.l

stephsea0

Moi aussi je croyais à un moteur à combustion interne. Le titre est trompeur. Je ne vois aucun mot sur le principe de fonctionnement mais c’est prometteur. La récupération des déperditions en chaleur est une énorme sujet. Sauf que la plupart du temps ces énergies thermiques sont de faible gradiant, donc inexploitable. Et toujours personnes pour récupérer l’énergie des torchères? Je suis certain qu’un pourcentage supérieur à 1 de l’énergie totale du pétrole mondial est brulée sur place. Qui connait ces chiffres? Existent il seulement? En tout cas, il apparait évident qu’une seule torchère brûle autant d’énergie que l’ensemble de la plateforme de forage. Mais le foreur n’a pas le sentiment depayer son énergie peut être? D’où cet immense gachi, cette immense polution aussi. Quand à l’intégration des éoliennes en pilone, c’est un sujet à suivre. Une très bonen idée pour de l’auto consommation, pour alimenter les sites relais qui sont souvent isolés. ON peut d’ailleurs penser aussi à des application maritimes (bouées). A retenir toutefois : l’énergie disponible est proportionnelle à la surface balayée.

michel123

intéressant ça n’a quand même pas l’air trés solide

Papijo

Des procédés pour fabriquer du courant à partir de la chaleur, il y en a des milliers ! Ce qui empêche leur développement, sauf dans de rares cas comme les cycles combinés après turbine à gaz, c’est d’une part le coût élevé de l’investissement et la faiblesse du rendement. Le fait qu’il n’y ait aucune indication dans ces 2 domaines dans un article à “but publicitaire” est déjà un indice !

arzi77

Il ne me semble pas tres grave que les dispositifs qui permettent de valoriser un déchet thermique aient un rendement médiocre (comme nos voitures, d’ailleurs !) La vraie question est de cesser de calculer des couts de manière erronée: les barils de pétrole evités… c’est moins de désequilibre de la balance des paiements, mais cette “externalité positive” est ignoree ainsi que d’autres elements, (comme l’effet de série, en cas de production de masse), qui pourraient rendre “économiques” ces dispositifs… Une contribution Climat Energie, (mal nommee “taxe carbone”), d’un niveau suffisant peut permettre de mettre fin à tout ce… “gas-pillage” !

Polaarhus

Merci à Michel123 pour le lien. Pour le rendement de conversion chaleur/électricité, je ne sais plus où j’avais trouvé mes 25%. Mais peu importe, avec une source à 150°C, c’est une valeur raisonnable. Et, dans la logique d’arzi77 à laquelle j’adhère, ne serait-ce que 10% que le dispositif dont je parle aurait un intérêt. A tout hasard, je repose la question : ce dispositif, est-ce une fausse bonne idée ou une piste non explorée par les fabricants de poëles ?