La course aux éoliennes offshores 10MW est lancée

De nombreux ingénieurs de Grande-Bretagne, des Etats-Unis et de la Norvège sont entrés dans une course effrénée pour concevoir et construire des éoliennes géantes en mer (offshore), de 10 MW, soit presque deux fois la taille et la puissance de la précédente génération  (Multibrid 5 MW ou REpower 6  MW).

La conception révolutionnaire de nos amis britanniques, à travers la firme Arup, s’inspire à la fois de la technologie des plate-formes pétrolières flottantes et des aiguilles d’une feuille de sycomore. Le projet serait appuyé par un consortium comprenant Rolls Royce, Shell et BP afin de créer des plans détaillés de "l’aérogénérateur", une machine tournant sur son axe et d’une envergure de 275 mètres. Les premières machines devraient être construites en 2013 ou 2014, après deux années d’essais.

Mais la concurrence s’organise. Au début de cette année, la compagnie Clipper Wind, en collaboration étroite avec le département américain des énergies renouvelables a annoncé son intention de construire "Britannia", une turbine éolienne offshore de 10 MW, dans le nord de l’Angleterre.

Pendant ce temps, l’entreprise norvégienne Sway envisage d’élaborer un prototype d’éolienne flottante de 10 MW, dont le coût avoisinerait les 50 millions d’euros.

Un autre projet de recherche parrainé par l’Union Européenne étudie également la conception de turbines de 8 à 10 MW. D’autres compagnies danoises et américaines prévoient également des machines de 9 MW.

Les générations actuelles de turbines éoliennes offshores sont de 30 à 50% plus chères que leurs cousines terrestres, et sont plus difficiles à maintenir, car plus sujettes à la corrosion.

Le marché de l’énergie offshore devrait croître à des centaines de milliards de dollars par an. L’année dernière, la European Wind Energy Association prédit que l’Europe d’accroître son pouvoir d’éoliennes en mer de moins de 2GW aujourd’hui à plus de 150 GW d’ici à 2030.

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d.hermans

pas d’accord REpower à une 6MW pour le offshore et je parle même pas de Enercon qui ont une 7MW sur terre

Valou33

Et pendant ce temps en France : rien ! Nos politiciens sont tout simplement lamentables…

christian

votre commentaire dénote un étrange état d’esprit : alors que l’article évoque les ingénieurs, les entreprises, vous semblez n’attendre de salut que des “politiciens”. Comme si c’étaient les “politiciens” qui ailleurs décident seuls, et construisent les éoliennes avec leurs petits bras. Non, la démocratie ce n’est pas uniquement du haut vers le bas. La démocratie, c’est l’initiative individuelle avant toute chose, du bas vers le haut. Entreprise et initiative, vivaces aux USA, chez les anglo-saxons et scandinaves, … mais toujours fustigées en France, puisque le lieux commun c’est que la motivation d’un entrepreneur c’est forcément uniquement le profit, n’est-ce pas ? PS: et puis, vous ne vous attendiez pas à ce que le Guardian, source de cette brève, dise quelque chose de positif sur la France ?

marcob12

150 Gw en 2030, c’est ce à quoi s’attend l’EWEA dans un document de 2009. Trente mille éoliennes de 5 Mw suffiraient, moins si des machines de 10 Mw et plus sont disponibles. Et l’allemagne produisant plus de 7 Gw de solaire le 31 juillet 2010 à midi ( 2 Gw à 8h du mat’) ça vous paraît impossible aussi ? (cadeau de “Sicetaitsimple”). Soyez pas pessimiste…

Valou33

Je parle surtout de pas grand chose d’installer alors que la France à le 2ème potentiel éoliens d’Europe, c’est d’ailleurs pour ça que je critique les politiciens et non les entreprises… Bref un beau gachis lié en grande partie au lobby nucléaire ultra-puissant dans notre pays.

Guydegif(91)

J’abonde dans le sens de Valou33 ! Certes, comme dit Christian c’est les ingénieurs, les techniciens, les hommes et femmes de R & D, les entreprises qui construisent et qui font, mais…c’est les politiciens qui BRIDENT par et avec les lourdeurs administratives qu’ils imposent où souvent on confond Rigueur et Rigidité ! Car oui, de la rigueur il en faut pour ne pas faire n’importe quoi, pour faire les choses comme il faut, mais non de la Rigidité par du mille-feuille de contraintes administratives inutiles. Oui, comme s’interroge Valou33, pendant ce temps que fait-on en France dans ces domaines…on s’appête à ré-inventer l’EMEC…on laisse dans les piles administratives croupir les 105 MW de la Côte d’Albâtre…on tergiverse, on se questionne…et POURTANT nous avons Multibrid (éolienne >=5MW) qui appartient à Areva, Ecotècnia (éolienne >= 3MW) qui appartient à Alstom, Technip expert dans les complétions sous-marines offshore, Total qui fait des prodiges à 1400 mètres en offshore pétrolier en Angola, Forex-Neptune-Schlumlberger qui ont su construire dans le temps les rigs Pentagone….donc pourquoi pas chez nous aussi, comme en Ecosse, un BOOM du savoir-faire EnR pour les marchés offshore ?? De la molesse dans les initiatives? dans les encouragements? Dommage !! On va encore rater le coche ! Du nerf pardi ! Il n’est pas ionterdit d’aller voir chez les autres, puis prendre des initiatives, même parfois devancer…les chinois nous le montrent bien, ça ! C.Estrosi, nous comptons sur vous !…et quelques autres…évidemment ! A+ Salutations Guydegif(91)

Nanook

Le gouvernenement va lancer en ce mois de septembre des appels d’offres pour la construction et l’exploitation de champs d’éoliennes offshore dans 10 zones maritimes identifiées, pour une capacité totale de 3 GW. (Lire la brève des actualités du site en date du 25 août 2010)  Les travaux des entreprises qui seront selectionné selectionnées commenceront dans le meilleur des cas fin 2011. Ce n’est donc pas avant fin 2012 que notre pays commencera enfin à rattraper son retard en la matière, mais c’est toujours un espoir d’exploiter enfin l’immense réservoir d’énergie éolienne que représentent nos nombreuses cotes françaises.