La crise du gaz touche l’approvisionnement européen

Des perturbations dans l’approvisionnement en gaz se sont fait sentir dans plusieurs pays d’Europe, conséquence directe de la crise qui oppose une nouvelle fois la Russie et l’Ukraine.

Jeudi, la compagnie russe Gazprom a annoncé avoir réduit les livraisons destinées au marché ukrainien, en raison d’un nouveau différend sur les prix de vente du combustible. Après avoir rejeté l’offre de Gazprom à 250 dollars les 1000 m3 de gaz, le gazier ukrainien Naftogaz se voit désormais proposer le tarif européen, soit 418 dollars.

Faute d’accord sur ce prix, ainsi que sur le paiement par l’Ukraine de 2 milliards de dollars d’arriérés, Gazprom a décidé de réduire les livraisons destinées au marché ukrainien, tout en garantissant les volumes vers l’Europe.

Pourtant, la Pologne, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, et plus récemment la République tchèque et la Turquie ont constaté une réduction de leurs livraisons de gaz.

Les deux pays se renvoient la balle : depuis Moscou, on accuse l’Ukraine de détourner le gaz destiné à l’Europe vers son propre marché. Pour Kiev, Gazprom tente de manipuler l’opinion en réduisant les livraisons bien plus que ce qu’il  annonce.

20% du gaz consommé en Europe provient de Russie par l’intermédiaire de l’Ukraine.

            

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lion

L’UE est relié au gaz russe par 2 gazoducs, l’un appelé du doux nom de Droujba (Amitié) qui traverse l’Ukraine et aboutit en Tchéquie.L’autre passe par la Biélorussie et arrive à Berlin via la Pologne. Ces 2 gazoducs sont interconectés toujours sur le territoire Ukrainien. Le gazoduc qui arrive d’Iran arrive à Burgas sur la  mer noire. Pour couper” le gaz à l’Ukraine”, Gazprom retire dans le débit envoyé celui consommé par l’Ukraine. Comme ce pays continue à se servir au passage, ce sont les pays à l’aval qui sont touchés: la Hongrie, la Slovaquie et la Tchéquie principalement.Le remplacement par du GNL est impossible car il n’est pas possible de remplacer du gaz en phase gazeuse par du gaz qui doit d’abord être liquéfié sur site, transporté par méthanier et dépoté dans des zones portuaires spécialement aménagées. Les usines de liquéfaction sont des usines énormes et ne possèdent pas les capacités de remplacement des gazoducs. De ce point de vue, le gaz et le pétrole ont des différences marquées. Que la Russie, au travers d’un conflit commercial avec l’Ukraine, veuille nous faire sentir notre dépendance n’est pas surprenant lorsque l’on connaît la volonté de M. Poutine de maîtriser le prix du gaz mieux que celui du pétrole.

yp

passer la note de 250 à 418$ et réclamer un arriéré de 2milliards, la requête est si absurdement énorme que le but n’est evidemment pas qu’elle soit satisfaite.J’ai du mal à croire que l’Ukraine puisse aussi librement “se servir” comme elle l’entend dans le gaz qui transite chez elle sans que Gazprom ne puisse rien y faire, dans ce cas pourquoi payer tout court? Une société comme Gazprom n’est certainement pas née de la dernière pluie et a un controle total et parfait sur ce qu’elle délivre à chacun.Toute cette histoire pue la fumisterie, la stratégie, la russie a un militariste à sa tête, un belliqueux, avec un plan.