"Le phénomène de la précarité énergétique touche de plus en plus de foyers et l’augmentation inéluctable des prix de toutes les énergies en fait un enjeu de société pour les années à venir" a lancé haut et fort le médiateur national de l’énergie (MNE), Denis Merville, à l’occasion de la présentation de son rapport d’activité, mardi devant la presse.
Ainsi, 3,8 millions de ménages français consacreraient plus de 10% de leurs revenus pour se chauffer, s’éclairer ou encore utiliser l’électricité dans la vie de tous les jours. "Ce sont des personnes qui, avant d’aller jusqu’à l’impayé de leur facture, prennent des décisions dangereuses pour leur sécurité et leur santé, en se privant de chauffage par exemple ou en calfeutrant les aérations" a t-il encore précisé.
Il a ajouté: "La crise économique et les hausses du prix du gaz (+ 25 % en deux ans) et du prix de l’électricité (+ 8 %) ont détérioré la situation financière fragile des foyers monoparentaux, retraités aux faibles pensions, titulaires des minima sociaux, salariés licenciés, personnes en surendettement. En 2011, et c’est un chiffre en augmentation constante, plus de 15 % des saisines que nous avons reçues relevaient de difficultés de paiement, avec une dette moyenne de 1.900 euros."
L’institution dénonce par ailleurs la menace de coupure qui serait utilisée de façon "trop systématique" par les fournisseurs d’énergie, suite à une facture non réglée. Alors que les opérateurs d’énergie ne souhaitent pas fournir de données chiffrées sur ce type d’interventions, le médiateur national de l’énergie estime, "qu’au moins 500.000 consommateurs ont fait l’objet d’une réduction ou d’une suspension de fourniture d’énergie en 2011."
Pour lutter contre la précarité énergétique, il existe des dispositifs tels que les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz, dont l’attribution vient d’être rendue automatique pour tous les ménages éligibles. Mais ils sont jugés insuffisants, même s’ils vont "dans le bon sens" affirme Denis Merville. Il propose donc à l’avenir d’élargir le nombre de bénéficiaires des tarifs sociaux et les sommes qui leur sont allouées, en substituant le dispositif existant par un « chèque énergie », qui serait distribué directement par les Caisses d’allocations familiales. Ensuite, il n’existe pas de trêve hivernale, interdisant la coupure entre le 1er novembre et le 15 mars. Le Médiateur voudrait instaurer "une trêve générale des coupures pour l’ensemble des consommateurs", sur le modèle de la trêve hivernale des expulsions locatives.
Enfin, le MNE partage l’avis de la Commission de régulation de l’énergie estimant que la hausse des prix de l’électricité est inéluctable et pourrait grimper de 30 % d’ici à 2016. De plus, la Contribution aux charges de service public de l’électricité (CSPE) devrait représenter 67 euros en moyenne sur la facture annuelle d’un foyer.
Le constat est sans appel. Avec la hausse des prix des caburants, le budget énergique dans sa globalité devient une préoccupation majeure pour bon nombre de français, particuliers et professionnels.
La mise au point d’EDF n’a pas tardé :
EDF rappelle dans un communiqué que le Groupe est engagé dans une politique de solidarité à l’égard des personnes en situation de précarité énergétique.
Ce dispositif comprend notamment 30 millions d’euros / an environ pour un dispositif reposant sur 350 conseillers solidarité dédiés à ces seuls clients ainsi que 49 millions d’euros attribués à la convention "Habiter mieux", mise en place par le gouvernement pour la rénovation thermique de 100 000 logements sur la période 2011-2013.
Ensuite, plus de 22 millions d’euros sont alloués "volontairement" par EDF pour le Fonds de Solidarité Logement.
Enfin, EDF précise que les clients "irrécouvrables" ont pesé pour un montant de près de 5 millions euros en 2011.
Consulter le rapport d’activité 2011 du médiateur (.pdf) >>> accessible ICI
Il sera impossible d’atteindre les objectifs voulus sur la réduction de la consommation d’énergie dans le bâtiment et de lutte contre la précarité énergétique sans passer par une obligation de rénovation des bâtiments existants les plus énergivores : les RT ne concernent que le neuf et les incitations fiscales de rénovation n’ont pas assez d’effet vu l’ampleur du chantier qui attend la France. Voir cet article pour plus de détails :
Pour info, la rénovation concerne également les bâtiments existants, Cf. : C’est vrai que le message passe mal ! Par contre il ne faut non plus négliger certaines stratégies complètement inadaptées par méconnaissance ou défaut d’accompagnement de ces personnes fragiles. Un exemple dans un logement HLM classé C (isolation extérieure, double vitrage, chaudière individuelle basse température ventouse et thermostat) j’ai vu de la moisissure se développer dans les 15 jours suivant l’aménagement du locataire : la chaudière ne sert que pour l’eau chaude (et encore !), les grilles de ventilation sont obstruées et un joli poêle à pétrole décore le salon… Une réflexion supplémentaire : OK pour maintenir l’énergie l’hiver mais pourquoi ne pas cibler ces ménages pour y développer des actions d’éco d’énergie (isolation… en profitant des Certificat d’Economie d’Energie), conseil, aide à l’achat d’équipements énergétiquement performant…
plus le prix des énergies EDF et GAZ augmenteront pour le public et plus vite la parité photovoltaique/réseau sera atteinte ! 3kwc sur 20 ans produiront 60 000 kWh à 12cts lekwh ça me fait déjà un budget de 7200 euros. à ce prix là je vous livre un kit a poser sois-même ! alors avec 30% d’augmentation sur le prix de l’électricité, je vosu laisse faire le calcul !
Comment fournir aujourd’hui de l’énergie electrique a des personnes qui habitent dans des logements qui sont des epaves thermique? Avec des habitants qui n’ont pas les moyens de faire une veritable isolation. On trouve aujourd’hui des radiateurs electriques ds les grands magasins a partir d’une vingtaine d’euros. Alors je repose la question Comment fournir aujourd’hui cette energie ? Avec du photovoltaique qui represente aujourd’hui 0,15% de la prodution electrique ? Catalan bien chauffé chez lui propose d’attendre 20 ans ……………
les pauvres,, disait Coluche. Ben c’est vrai ça, n’ont ka attendre que les enr produisent de façon fiable, régulière et à un prix d’ami. Non mais ! Abbé Pierre, au secours !
à Papy12 : c’est joli qu’il y ait une RT sur l’existant, mais c’est inapplicable ! La RT sur le neuf fonctionne parce que les études thermiques font parties des démarches pour obtenir le permis de construction. Dans le cas de l’existant, personne ne contrôle ce qui est fait. Donc cette réglementation ne sert à rien.
Voilà un lien qui peut aider des personnes qui ont du mal à se chauffer. Il leur permettra de maitriser leur consommation :
En somme, ce que vous nous proposez est un chauffage électrique écologique. Soit en fait un grille pain pour faire du chauffage sobre. Hum, je crains que cette idée soit jugée hérétique par le tribunal de l’inquisition écologiste;
Bonjour voilà une astuce trouvée sur le net pour ceux qui veulent économiser, ou qui ont du mal à payer les factures :