La première unité CCG de la centrale thermique de Martigues inaugurée

Henri Proglio, le PDG d’EDF, a visité le 12 novembre le premier cycle combiné gaz (CCG) de la nouvelle centrale thermique de Martigues, dans les Bouches-du-Rhône ; Ce premier CCG, mis en service le 31 août dernier, sera suivi début 2013 par un second.

La centrale atteindra au final une puissance de 930 MW.

Entouré d’élus locaux, de salariés et de sous-traitants, Henri Proglio n’a pas caché sa satisfaction du travail accompli. Pour lui, « il s’agit d’une véritable prouesse technique et technologique, d’un chantier exemplaire […] Le thermique à flamme restera encore longtemps une composante du mix énergétique ».

La centrale thermique de Martigues est un bon exemple de rénovation du parc électrique français. Originellement alimentée au fioul, cette centrale se transforme en centrale thermique à flamme, grâce à l’installation des deux CCG de 465 MW chacun.

Le chantier a été colossal. Débuté en 2008, il a nécessité 51 mois de travaux et 3,4 millions d’heures de travail, pour un investissement total de 500 millions d’euros. Martigues devient donc l’installation la plus chère du parc thermique français et le second investissement d’EDF en France, juste après l’EPR de Flamanville. D’après Jean-Marc Mauchauffée, directeur de la centrale, « l’amortissement sera réalisé dans 25 ans pour une durée de vie de 35 ans ».

La nouvelle centrale a plusieurs avantages énergétiques.

Le CCG produit, avec la même quantité de combustible, deux fois plus d’électricité qu’une centrale thermique classique.

Aussi, ce type de production, plus rapide que celle du nucléaire et de l’hydraulique permet un ajustement quotidien de l’offre à la demande d’électricité. Jean-Marc Mauchauffée, directeur de la centrale de Martigues, précise : « cette unité est prévue pour être utilisée environ 4.500 heures par an alors que d’autres, au sein du groupe, ne le sont que quelques centaines. En fonction de la demande, elle monte très rapidement en production pour s’y ajuster au mieux ». Un atout majeur pour la région PACA, qui produit seulement 40% de son énergie et se retrouve vulnérable aux pannes électriques lors de pics de consommation.

Enfin, la question environnementale n’est pas négligée puisque les émissions de CO2 seront diminuées par deux, celles d’oxyde d’azote par quatre.

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ecoenergie

La region ne veut pas de nucléaire : quelle solution alors que la consommation d’énergie electrique croit d’un pour cent par an , le thermique a flamme donc des emissions de cO2 Avons nous oublié que le defi majeur du monde a venir est le rechauffement climatique ?

jmdesp

La rentabilité à partir de 4.500 heures, c’est le minimum, j’ai vu une estimation qui parait-il vient de l’AIE comme quoi la rentabilité des CCGT s’atteint plutôt à partir de 5000 heure, ce qui explique les faillites récente de centrales n’atteignant pas ce seuil. J’ai du aller chercher ailleurs l’info sur la turbine équipant cette centrale, c’est donc une GE 9F – série 3. Alors que GE a retiré les séries 3 de son site web, que des séries 5 sont mis en service ailleurs en ce moment, et que EDF et GE célébrent en grande pompe leur collaboration à Bouchain pour y démarrer la première Flexefficieny serie 7 prochainement, c’est un peu surprenant. A priori le plus gros décalage par rapport aux centrales plus récente sera sur la capacité à fonctionner en intermittence et à faible charge, en gros si EDF ne se préoccupe pas de mettre une centrale tout dernier cri, c’est que le plan est qu’elle soit en service la majorité du temps et peu en suivi de charge. Vu les sommes que RTE a dépensé pour renforcer le réseau et alimenter mieux la zone, un tel investissement, n’est-ce pas un peu douteux ? Mine de rien, EDF a toujours les reins solides puisqu’ils annoncent qu’il va leur falloir 25 ans pour le rentabiliser. PS : Finalement je réalise que la situation est moins incohérente qu’il n’y parait initialement. En prenant une des dernières série 3, EDF peut négocier les prix. En prenant la première série 7 et le risque d’essuyer les plâtres, là aussi EDF peut négocier les prix. Dans ce cas là, la cohérence et l’objectif premier d’EDF serait surtout de payer ses CCGT le moins cher possible.