Pour l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), le gaz naturel est certainement appelé à jouer un rôle essentiel pour répondre aux besoins énergétiques mondiaux pendant au moins les deux décennies et demie à venir.
En effet, la demande mondiale de gaz naturel, qui a diminué en 2009 avec la récession économique, devrait retrouver sa tendance à la hausse à long terme à compter de 2010. C’est le seul combustible fossile dont la demande dépasse en 2035 celle de 2008 et ce dans tous les scénarios, bien qu’elle augmente à des rythmes très différents de l’un à l’autre.
Dans le Scénario "nouvelles politiques" de son dernier World Energy Outlook 2010, la demande atteint 4 500 milliards de mètres cubes (Gm3) en 2035 – soit une augmentation de 1 400 GM3, ou 44%, par rapport à 2008, à un taux de croissance moyen de 1,4% par an. La demande de la Chine est celle qui progresse le plus, à un taux moyen de presque 6% par an, et celle qui augmente le plus en volume : celui-ci représente plus du cinquième de l’accroissement de la demande mondiale d’ici à 2035. La demande chinoise de gaz pourrait augmenter encore plus rapidement, surtout si l’utilisation du charbon est limitée par des facteurs environnementaux.
La demande au Moyen-Orient s’accroît presque autant que celle prévue en Chine. Le Moyen-Orient, qui possède d’abondantes ressources relativement peu coûteuses, est en tête pour ce qui est de l’expansion de la production gazière pendant la période considérée : sa production double pour atteindre 800 Gm3 à l’horizon 2035.
Environ 35% de l’augmentation totale de la production de gaz dans le Scénario "nouvelles politiques" proviennent de sources non conventionnelles – gaz de schiste, gaz de houille et gaz compacts – exploitées aux États-Unis et, de plus en plus, dans d’autres régions, notamment en Asie-Pacifique.
La surcapacité d’approvisionnement gazier au niveau mondial, conséquence de la crise économique (laquelle à entraîné une baisse de la demande de gaz), l’essor de la production de gaz non conventionnel aux États-Unis et une forte augmentation de la capacité d’approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL), pourraient persister plus longtemps que certains ne l’ont prévu. Cette surabondance continuera d’inciter les exportateurs de gaz à abandonner l’indexation sur le prix du pétrole, notamment en Europe, ce qui pourrait entrainer un recul des prix et une demande de gaz plus forts que prévu, surtout dans le secteur de l’électricité. A plus long terme, les besoins croissants d’importation – surtout en Chine – feront sans doute augmenter l’utilisation des capacités.
Sont réputées pour être ubuesques.
c’est la loi du genre (les « modèles » qui se veulent prédictifs, surtout à des horizons relativement éloignés) Tiens au passage, ils ont enterré le CCS, puisque le charbon n’a pas un avenir aussi rose (noir ?)because impacts environnementaux (traduire émissions de CO2)… à moins que les grands « charbonniers » ne financent le prochain rapport (oups, sorry j’ai pas pu m’en empêcher !)