Le bâtiment responsable de 25% des émission de CO2

Le secteur du bâtiment rejette chaque année 25 % du total des émissions de CO2, contre 28 % pour les transports, 22 % pour l’industrie, 12 % pour l’agriculture/sylviculture et 10 % pour les secteurs divers.

Si l’on considère les énergies consommées, le secteur du bâtiment représente à lui seul 45,8 % du total des énergies contre 27,7 % pour l’industrie, 23,9 % pour les transports et 2,60 % pour les autres secteurs.

Entre 1990 et 2001, les émissions de CO2 du secteur des bâtiments "résidentiels et tertiaires" ont progressé de + 14%, + 22 % pour le secteur des transports, alors que tous les autres secteurs étaient en régression, – 18 % dans l’industrie, – 28 % dans la production d’énergie, – 4 % pour l’agriculture, – 14 % pour le traitement des déchets.

La déperdition d’énergie et la qualité thermique dans le bâtiment : une situation différente entre le neuf et l’existant :

Dans le neuf :
Les déperditions du secteur habitat et assimilé ont été divisées par 4 en 30 ans grâce aux réglementations successives de 1974, 1977, 1982, 1988 et 2000.

Pour le secteur non résidentiel , on peut considérer que les bâtiments scolaires sont en moyenne correctement isolés, que la partie hébergement des bâtiments hospitaliers n’est isolée qu’au niveau de la réglementation habitat de 1982 (pour les bâtiments construits après 1985), que les hôtels sont bien positionnés et que, pour la grande masse des bâtiments administratifs et bureaux, la situation est disparate.

[DEVIS|4]Dans l’existant :
– Le parc existant résidentiel est composé de 29,5 millions de logements ou maisons dont moins de 5 millions pour le secteur social, soit au total un peu plus de 2 milliards de m2
– Le taux moyen de déconstruction est de l’ordre de 25 000 logements par an soit 0,1%
– Il existe 2 millions de logements vacants pour insalubrité
– On peut estimer que 8,4 millions de logements sont correctement isolés au niveau de la réglementation de 1982 ce qui implique une isolation de l’ensemble des parois opaques et du double vitrage pour les ouvrants
– On estime que la consommation d’énergie pour le chauffage des bâtiments résidentiels est en moyenne de l’ordre de :

  • 375 kWh d’énergie primaire/m2 an avant 1975
  • 200 kWh d’énergie primaire /m2 an pour la période 1975 / 2000
  • environ 100 kWh d’énergie primaire/m2 an après 2000 avec la réglementation thermique.

– Le secteur non résidentiel représente environ 800 millions de m2
– Ce secteur étant plus difficile à estimer faute de statistiques satisfaisantes, la consommation moyenne pour le chauffage des bâtiments existants est de l’ordre de 200 kWh/m2 an.

Voir les propositions du collectif "isolons la terre"
http://www.isolonslaterre.org/proposition.html

      

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