"Votre Système de transport du gaz (GTS) [ukrainien] est le plus important en Europe, mais son entretien et rénovation nécessitent des investissements considérables", a déclaré Günther Oettinger, commissaire européen à l’Énergie, dans une interview accordée au quotidien économique russe, kommersant.
Le commissaire Oettinger a ajouté que l’Ukraine doit trouver les fonds nécessaires pour remplir ses engagements envers la Communauté européenne de l’énergie (CEE) tels que l’accès des tierces parties au GTS. Cet engagement revêt une importance particulière étant donné les perspectives de production commerciale de gaz de schiste et les technologies de flux inversés en Ukraine.
"Le GTS ukrainien, qui servait principalement de système de transit pour fournir du gaz russe à l’Europe occidentale, devient désormais une infrastructure souple" a t-il souligné. "Il y a la possibilité d’effectuer le transport du gaz en flux inversés à travers la Pologne et la Hongrie". L’Union Européenne cherche actuellement à accroître les façons dont l’Ukraine pourrait recevoir du gaz du terminal de gaz naturel liquéfié de la mer Méditerranée et aux Pays-Bas.
Le commissaire a également négocié l’ouverture d’un couloir de transit du gaz inversé avec le gouvernement slovaque. Il a rappelé que l’UE a offert à l’Ukraine un consortium tripartite afin de gérer son GTS (une partie russe, la compagnie ukrainienne Naftogaz et des entreprises européennes). L’UE considère qu’un tel consortium favorable à ce projet devrait comprendre un producteur, un transporteur et un consommateur de gaz. La partie européenne attend actuellement l’invitation officielle du ministre ukrainien de l’Énergie pour discuter de ce consortium lors d’une table ronde.
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Le commissaire a souligné que la demande de l’UE pour les infrastructures ukrainiennes continuait de croître. Il a expliqué qu’une telle demande dépendait en grande partie de la quantité de gaz extrait à travers le gazoduc ‘South Stream‘, tout en ajoutant que "Gazprom restait l’investisseur du South Stream, sans aucune contribution financière de la part de l’UE". Le Gazoduc South Stream, d’une longueur de 2.385 km a pour but d’éviter l’Ukraine dans l’acheminement du gaz russe. Le projet est supporté par le russe Gazprom, l’Italien ENI (20%), le Français EDF (15%) et l’allemand Wintershall (15%).
En s’exprimant sur le respect des engagements de l’Ukraine envers la CEE, le commissaire européen a indiqué que l’Ukraine avait déjà adopté certaines mesures nécessaires, notamment l’introduction des normes européennes dans sa législation. "Je dirais que la plupart des mesures ont été déjà prises, mais il reste encore beaucoup à faire", a t-il conclu.
Certes l’Ukraine a hérité de l’époque soviétique d’un gazoduc particulièrement important, mais il nécessite une totale rénovation car il est obsolète voire dangeureux. Une fois de plus à cause de l’avidité de ses oligarques, l’Ukraine rate une occasion de transporter le gaz européen. De montrer la qualité de ses personnels. Et il sera impossible à ce pays, même si il se débarrasse de la corruption qui le gangrène, de revenir au devant de la scène internationale. Les 1000 familles qui exploitent ce pays seront à l’abri dans des paradis fiscaux, quand le peuple ukrainien crévera de faim, à la porte de l’Europe qui est aveugle.