Bien que la ressemblance entre les ailettes de refroidissement de moteur et les balcons d’un bâtiment ne soit à première vue pas évidente, ces deux éléments sont pourtant comparables. Cet hiver, la société Schöck a mesuré la bonne isolation de bâtiments de logements d’habitation dans lesquels étaient, ou pas, installés des rupteurs.
En février dernier, par 0,5°C à 4h du matin les techniciens et ingénieurs de Schöck France pointaient leur caméra thermique sur un bâtiment de logements sociaux en région parisienne dans lequel des rupteurs (Schöck Rutherma® DF) ont été installés en 2012. Sur la thermographie (ci-dessous), on remarque en mesure 3 (M3) l’efficacité de ce type de rupteur isolant la jonction de la dalle intérieure à la façade, puisqu’aucune déperdition de chaleur n’y apparait.
La mesure M3 du shéma indique encore une température négative (-0,4°C) au petit matin, preuve de son efficacité. Les balcons de ce bâtiment isolé par l’intérieur n’ont quant à eux pas été traités et la caméra mesure des températures à la jonction façade/balcon de 7,6°C.
La règlementation thermique RT2012 n’imposant qu’un traitement partiel des ponts thermiques, les balcons n’ont pas été traités sur ce projet. Alors que l’enveloppe du bâti est traitée, les balcons agissent ainsi comme des ailettes de refroidissement de moteur, ayant pour but de faire évacuer vers l’extérieur le plus vite possible la chaleur produite à l’intérieur des logements. La température dans le logement baisse, à l’approche du balcon le sol est froid, la consommation de chauffage augmente, des moisissures se développent au plafond… autant de désagréments pour les habitants et pour les bailleurs.
A l’image de ce deuxième exemple, les bailleurs ont beau faire des efforts pour respecter la RT 2012 et assurer la construction de bâtiments peu énergivores, l’isolation des balcons n’est pas systématique. Cet immeuble de logements collectifs BBC 2005 construit en Alsace du coté de Strasbourg est isolé de manière performante en isolation par l’extérieur, mais les proportions importantes de balcons non traités retirent tout le bénéfice de l’efficacité de l’isolation de façade retenue : en effet, les températures relevées en février par 2,5°C font apparaitre une température au droit des ponts thermiques de 8,1°C.
Laisser les balcons refroidir les bâtiments, telles des ailettes qui refroidissent un moteur est illogique, surtout si des efforts sont faits pour isoler le reste de la façade. Le coefficient linéaire Psi de 0,6W/(m.K) imposé par la RT2012 et calculé sur l’ensemble du bâtiment, peut certes ainsi être respecté sur le papier, mais l’efficacité énergétique globale du bâtiment ne sera toujours pas homogène. Le chemin vers des enveloppes de bâtiments performantes est encore loin.
Peut-on déduire de cet article que certains « protecteurs du climat » ont arnaqué de pauvres gens en leur promettant un plus grand confort et des économies de chauffage qu’ils n’ont jamais fourni ? (le problème des ponts thermiques dans les bâtiments est connu de tous les professionnels depuis bien longtemps !)
Ou à un fabricant de rupteur de ponts thermiques d’expliquer qu’on peut réaliser des bâtments performants sans leurs produits ! Schöck milite pour la ré-intégration de gardes fous exigeants sur les ponts thermiques dans la RT. C’est logique c’est ce qu’ils vendent… Ils ont été supprimés suite à une modification des rêgles parasismiques, sans modifier les exigeances de performance globale des batiments. Schock nous fait une thermographie par l’extérieur et nous montre qu’il y a des fuites thermiques là où on n’isole pas… Tout le monde le sait ! Si ils veulent nous prouver quelque chose qu’ils fassent une thermographie par l’intérieur nous démontrant que la température de surface intérieure du mur atteint le point de rosée ! En toute honnèteté je ne pense pas que ce soit le cas ici (isolation par l’extérieur donc mur chaud)…
Le plus simple est de suppirmer les balcons. Tous les thermiciens savent que le logement le plus facile à isoler est le cube! Les fenêtres doivent être petites (regardez les fenêtres des pays nordiques). Si on met un balcon alors on installe un pont thermique. La seule parade efficace est le rupteur thermique. Bon, c’est sûr avec un tremblement de terre comme on a souvent en France, ça tombe plus facilement. Qu’un vendeur d’électricité se mèle de construction et de normes d’isolation est une autre hérésie française. Nous n’en sommes pas à une de plus ou de moins vu le nombre. Vous savez tous que les agent EDF et GDF (à l’époque des EPIC) étaient encourgés à prendre des responsabilités dans les communes pour influencer les décisions en matière d’invetisement dans les énergies. Alors, pourquoi voulez vous que cette mafia change? C’est au citoyen de s’informer et de décider. Mais si le citoyen est crétin… qu’y faire.