McPhy Energy, le spécialiste français de l’hydrogène se lance en bourse

La société McPhy Energy a décidé de s’introduire en Bourse afin d’accélérer sa stratégie de développement sur le marché mondial des énergies renouvelables via notamment sa technologie exclusive de stockage de l’hydrogène sous forme solide.

Lundi, le spécialiste des solutions hydrogène dédiées au stockage d’énergie a annoncé le lancement de son introduction en Bourse en vue de l’admission de ses actions sur Euronext Paris.

"Parce qu’il est de plus en plus difficile d’exploiter la production d’électricité issue des énergies renouvelables, McPhy Energy fabrique des équipements permettant de valoriser cette électricité en s’appuyant sur sa technologie unique de stockage de l’hydrogène sous forme solide. L’introduction en Bourse de McPhy Energy va nous permettre de renforcer nos infrastructures industrielles et d’accélérer notre déploiement commercial sur des territoires clés pour capturer les opportunités offertes par la transition énergétique mondiale ", a déclaré Pascal Mauberger, Président du Directoire de McPhy Energy.

Alors que le développement de l’électricité d’origine renouvelable soulève des problèmes de saturation des réseaux électriques et de gaspillage de plus en plus fréquents, le stockage et la valorisation des énergies renouvelables est devenu un enjeu majeur de ce marché en forte croissance.

De par ses capacités énergétiques exceptionnelles, l’hydrogène constitue l’un des vecteurs identifiés pour stocker la production excédentaire d’électricité ou développer de nouveaux moyens de mobilité en remplacement, à long terme, de l’utilisation d’énergies fossiles. Issue de plus de 13 ans de recherche et développement avec le CNRS et le CEA, la technologie exclusive de McPhy Energy permet de maîtriser l’hydrogène, un gaz extrêmement léger, en le stockant sous forme solide.

Les équipements de production et de stockage d’hydrogène de McPhy Energy permettent en effet d’absorber et réutiliser les surplus d’électricité produite par les énergies renouvelables ; de favoriser le déploiement des nouveaux véhicules à hydrogène ; de rendre plus propres les nombreuses industries utilisant de l’hydrogène dans leur process de fabrication (transformation des métaux, travail du verre, électronique…).

McPhy Energy emploie actuellement 83 personnes, dont de nombreux spécialistes français, italiennes et allemandes de l’hydrogène, sur son centre de développement et sa plateforme d’essai, ainsi que sur ses trois sites de production à La Motte Fanjas et Grenoble en France, Ponsacco en Italie et Wildau en Allemagne.

Une augmentation de capital pour accélérer son développement.

L’introduction en Bourse de McPhy Energy a vocation à lui permettre de réaliser ses ambitions stratégiques. Il s’agira notamment de :

• Accélérer son déploiement commercial grâce notamment au renforcement de ses équipes de vente sur ses 4 zones clés de développement, les Amériques, l’Europe de l’Ouest, l’Europe de l’Est et la Russie, ainsi que le Moyen Orient et l’Afrique ;

• Accroître ses capacités de production en Allemagne et en Italie pour répondre au fort développement commercial attendu ;

• Intensifier le déploiement industriel de sa technologie exclusive de stockage de l’hydrogène.

 

McPhy Energy, le spécialiste français de l'hydrogène se lance en bourse

 

Le processus de stockage d’hydrogène solide

Grâce à l’électrolyse, l’énergie électrique est transformée en énergie chimique. Ainsi une galette de magnésium d’environ 30 centimètres de diamètre sur 1,5 centimètre d’épaisseur contient 600 litres d’hydrogène. Le matériau demeure très stable par rapport à la forme liquide ou gazeuse sous haute pression. De plus, le processus est inversé en chauffant la galette pour libérer le gaz, avec un rendement énergétique de près de 90%.

Les avantages du stockage d’hydrogène solide

•  Réduction drastique des risques par rapport à des solutions haute pression ou cryogénique
•  Un système complètement réversible (stockage/déstockage)
•  Sans effet mémoire, déchargeable à 100 % où puissance et énergie sont découplées
•  Souple d’utilisation (absorbe les variations de production d’hydrogène de l’électrolyseur, idéal lorsqu’il s’agit de stockage d’énergie renouvelable intermittente) et réactif
•  10 ans de fonctionnement sans maintenance lourde à raison d’un cycle (stockage/destockage) par jour, sans dégradation au fil du temps
•  Stockage ou déstockage "flottant", à la demande du réseau, véritable éponge à hydrogène, ce que ne peuvent pas fournir des solutions sous pression ou liquide
• Un système "plug and play"

Les stockages solides en conteneurs stockent la quantité d’hydrogène souhaitée sans limite (de quelques dizaines de kilogrammes à plusieurs centaines de kilogrammes ou plusieurs tonnes) en les multipliant.

Après avoir réalisé des petits stockages d’hydrogène de 4 kg pour valider sa technologie en 2011, McPhy dispose depuis fin 2012 de :

• stockage adiabatique HES de 25 kg (soit 830 kWh).
• stockage non adiabatique HDS de 100 kg d’hydrogène (3,3 MWh).
• pour des quantités de stockage hydrogène importantes (plusieurs centaines de kg ou tonnes d’hydrogène), nous réalisons des solutions sur mesure adaptées à votre besoin.

         

Articles connexes

27 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
pierreerne

L’hydrogène a un grand avantage : il ne produit pas de CO2 en brûlant. Malheureusement, toutes ses autres propriétés sont des inconvénients : Il faut le produire par électrolyse, ce qui sous entend une perte considérable car l’électrolyse est un procédé à bas rendement Quelles que soit la forme sous laquelle il est stocké, cela réprésente un rapport volume sur quantité d’énergie stockée élevé. L’hydrogène s’introduit par les plus petites fissures. Cela signifié des danger d’explosion redoutables, surtout que l’intervalle d’explosivité dans l’air est très grand. Ces trois inconvénients, dont au moins 2 sont rhédibitoires font que l’hydrogène est actuellement un mauvais candidat au stockage de l’énergie.

Pastilleverte

De quoi rendre fier M Montebourg, une entreprise française qui apporte des solutions originales et fiables (enfin spérons) au stockage de l’H2, une des clés de réussite future des enr. savourons le passage : “Alors que le développement de l’électricité d’origine renouvelable soulève des problèmes de saturation des réseaux électriques et de gaspillage de plus en plus fréquents,” tiens bizarement, Mac Phy aurait le droit de proéférer des paroles sacrilèges… Quant aux “déchéts” de la combustion d’H2, pas de CO2 (sauf éventuellement en phase de production, distribution, stockage…), mais de l’H2O (si PAC)… la vapeur d’eau étant, de très loin le principal gaz àeffet de serre, mais passons…

Tech

à pierrerne l’hydrogéne est maitrisé depuis des dizaines d’annéee t n’a pas fait plus “d’accident” que les carburants dérivés classiques du pétrole! ce n’est donc pas un problème majeur la densité de stockage volumique est très bonne comparé a des bouteilles ou autres réservoirs sous pressions. un nconvénient connu, (pour le stockage hydrures ) c’ est le poids qui l’exclue pour le moment des solutions mobiles, mais qui pourrait aider à leur développement en permettant une multiplication des sites de stockage. et si l’électrolyse n’a pas un bon rendement il faut tenir compte de la source de production eau, air, soleil, biomasse,… qui ne serait pas importée et c’est du stockage, ce dont manque le système actuel! la valeur du stockage dépasse de loin toutes les imperfections de cette technologie naissante, vive son industrialisation.

gaga42

@pierreerne: “L’hydrogène a un grand avantage : il ne produit pas de CO2 en brûlant”: on s’en fiche un peu puisque l’hydrogène n’est qu’un vecteur et pas une source: il est produit avant d’être brulé, et l’H2 fossile n’existe pas. @Pastilleverte: L’éternel argument tarte-à-la-crème-qui-ne-tient-pas-debout: la vapeur d’eau! Alors, encore une fois: 1: Les émissions enthropiques de vapeur d’eau sont négligeables par rapport à l’existant 2: De toutes façons, la vapeur d’eau atmo est en équilibre avec l’eau liquide 3: Indirectement, un réchauffement déplacerait cet équilibre et augmenterait la concentration en vapeur et donc l’effet de serre. Mais de tout celà les modèles tiennent compte…

Pro-h2

c’est le poids qui l’exclue pour le moment des solutions mobiles… Le poids ne l’exclurait pas pour certains transports fluviaux et maritimes. Sinon,j’approuve tous le reste de votre post !

pierreerne

J’ai vendu de l’hydrogène à l’Air Liquide pendant de nombreuses années. Avant cela, j’ai travaillé dans une usine qui fabriquait des grandes quantités d’hydrogène par électrolyse. Ces deux expériences me permettent d’affirmer que la manipulation et le transport de l’hydrogène restent des problèmes difficiles. Le stockage d’hydrogène sous la forme d’hydrure de magnésium seul ou de combinaison Mg / La / H exige une usine à gaz (littéralement) permettant de résoudre seulement partiellement le problème de l’enthalpie de la réaction de condensation de l’hydrogène. (Il faut faire quelque-chose de la chaleur dégagée). Les dimensions de l'”usine à gaz” rapportées au poids d’hydrogène stocké, et surtout la faible vitesse à laquelle les opérations s’effectuent (toujours à cause de la chaleur dégagée ou nécessaire) laissent planer un très gros doute sur la réelle faisabilité industrielle de ce procédé. Mais, c’est un procédé typique pour faire parler de lui, et pour avoir l’attention des politiques et des convaincus d’avance. Cala dit, vous avez sans doute d’autres informations qui vous permettent de penser différemment. J’ai aussi toujours été un peu frappé que le nom choisi pour le projet européen de stockage de l’hydrogène : NESSHY (pour Novel Efficient Solid Storage for H2) se prononce comme celui du monstre du Lock Ness : NESSY (ou NESSIE). Mais ce n’est sans doute qu’une coïncidence…

jpdebangui

Je ne crois pas à la coïncidence. Ceux qui ont mis en place ce jeu de môts on fait un labsus involontaire peut-être, mais révélateur du risque dans lequel ils nous engagent. De 1965 à 1968 j’ai travaillé au Centre d’Etude Cryogénique de Sassenage près de Grnoble sur les propriétés mécaniques des alliages destinés aux réservoirs d’hydrogène et d’oxygène liquides. Je n’ai jamais vu d’accident dû à l’H² pendant ma présence dans ce laboratoire. Mais je me souviens très bien des précautions drastiques qui étaient prises pour manipulé l’hydrogène liquide lorsque je réalisais des mesures de tracation sur des éprouvettes que j’avais équipé de jauges d’extensométrie. Je n’imagine pas que l’on puisse mettre entre toutes les mains un produit aussi dangereux. Sa flamme n’est pas visible, et c’est le moindre des risques… Pour information, il me semble que 1 litre l’H² liquide ne pèse que 80g. Il y a certainement des solutions plus efficaces et moins dangereuses pour stocker de l’énergie.

pierreerne

Encore moins que ça : plutôt 71 g à l’ébullition (). Le disque présenté ci-dessus dont j’estime le poids à environ 10 kg s’il est en magnésium (encore qu’il s’agit probablement de poudre de magnesium frittée pour avoir une surface spécifique convenable, et que ce chiffre peut être divisé par deux). Dans un autre article d’Enerzine () on parlait d’une explosion survenue dans l’usine de McPhy Energy, et le même disque était dit capable d’absorber 500 litres d’hydrogène, ce qui fait un grand chiffre, mais un tout petit poids : 44 grammes…

Sicetaitsimple

de compréhension… Je ne parle pas des aspects techniques, il y a d’ailleurs semble-t-il des spécialistes parmi nous. Je ne parle pas non plus des usages chez un industriel qui a besoin de molécules d’H2 pour son process, son économie est certainement spécifique. Je parle de l’usage énergétique, je transforme de l’électricité (renouvelable ou éventuellement nucléaire) en hydrogène via electrolyse, je le stocke et à un autre moment je le brûle dans une centrale, un moteur, une chaudière….. Comme c’est d’ailleurs suggéré dans l’article, un stockage de ce type ( pareil pour une batterie) ça doit cycler un maximum (au moins une fois par jour) pour espérer pouvoir être rentable. Et donc les volumes à stocker (journellement) sont relativement limités. Dans ce cas, est-ce qu’un stockage sous forme gazeuse en capacités n’est pas et de loin la forme la plus simple et la moins couteuse car les volumes en jeu sont limités? PS1: à lionel s’il jamais il lit ce post, je ne parle pas de stockages intersaisonniers dont nous avons déjà amplement discuté …. PS2: reste à savoir comment on peut produire et stocker à un coût raisonnable de l’H2 avec de l’électricité produite, transportée, distribuée et taxée mais c’est encore un autre problème!

Lionel-fr

Le problème de cette brève, c’est qu’elle ne parle pas d’hydrogène mais plutôt de McPhy ! L’autre problème, c’est qu’on ne peut pas s’empècher de passer en revue tout le catalogue des promesses d’avenir de l’hydrogène dés qu’on touche à cette question. Jpdebangui nous renvoie aux années 60 : essayez de vous figurer ce qu’était l’environnement technologique des années 60 : pas très différent de la 2nde WW .. Pourquoi stocker et transporter de l’H2 quand toutes vos sources d’énergies sont fossiles ou grand hydraulique ? Pourquoi stocker sous pression un gaz qui fragilise des métaux selon un processus qu’on n’a vraiment bien compris qu’en 2011 ? Tout cela semble bien inutile puisque le pétrole coûte 2$ par baril… dommage qu’il faille quand même produire de l’H2 pour le raffinage et la chimie, on ferait mieux de reformer du fuel directement sur le site d’utilisation… Mais voilà , on est en 2014, le génie des matériaux est passé par là, la fibre de carbone n’est plus uniquement réservé au spatial et au militaire. Le pétrole ne descent plus sous 100$/bl , le nuke est clairement en perte de vitesse (pendant les sixties, il était un rève d’avenir encore lointain)… Bon vous l’avez compris : si vous voulez comprendre un peu l’économie hydrogène, il vaut mieux ne pas trop lire les posts précédents ni JMJ ni votre vieux bouquin de thermodynamique 6ct : le stockage intersaisonnier est une vision strictement comptable d’un appareil électique national. Vous pouvez stocker sur plusieurs années avec une pile alcaline AAA ! Tout dépend de vos specs : absorption (en Watt), production en watt, stockage en Watt-heure Ensuite , vous gérez votre stock comme l’écureuil gére ses cacahuetes. Libre à vous d’illuminer le monument aux morts du village avec la seule production d’un panneau ou de satisfaire le besoin d’un village entier en CHP .. Mais avant de stocker de l’hydrogène , vous allez vous heurter la la seule question qui élimine tous les amateurs sur ce business : stocker oui mais pourquoi faire ?

Herve

Pour rappel à lionnel dans les années 60 les fusées lunaires carburaient déja à l’hydrogène (6 moteur J2 sur SaturneV ). Le module de commande était alimenté par des piles a combustible dont le rendement n’est pas si loin de ce qu’il se fait actuellement. Il y a eu des évolutions depuis certes, mais peut être pas tant que ça. Rendre ce gaz accessible sans trop de danger au commun des mortels est peut être maintenant possible mais à quel cout? Pas sur qu’il soit possible d’envisager un développement à court terme. C’est certainement ce qui sort les “amateurs” de ce buisness car pour le moment ce n’est pas a la portée des amateurs!

jpdebangui

Merci Hervé, les travaux auxquels je participais étaient dans le cadre du premier projet européen de fusée spaciale, les projets ELDO et ESRO qui sont devenus ARIANE un peu plus tard. Mais pour parler plus récemment, il y avait une étude à la SNPE, dans les années 80, pour réaliser des réservoirs d’hydrogène sous pression pour véhicules industriels. Il faut savoir que l’hydrogène, comme l’hélium, se faufile dans la moindre porosité. C’était des réservoirs bobinés en KEVLAR… Mais ils devaient avoir un intérieur métallique pour réduire la porosité du composite K et permettre la fixation des tuyauteries indispensables. Ce projet s’est terminé sans suite…Durant cette même période un laboratoire grenoblois travaillait sur un moteur à explosion brûlant de l’H². La durée de vie était réduite par l’oxydation et la corrosion… Ce projet a aussi été abandonné. Cela montre bien que, même avec des technologies avancées, l’utilisation de l’H², liquide ou gazeux, ce n’est pas gagné d’avance pour le M. toutlemonde. Votons déjà ce qui va se passer avec le mélange H² gaz de ville qui est en cours de test dans certaines villes… A quoi attribuerons-noçus les explosions et les dégats causés ? Simplement au gaz ou à l’augmentation des fuites par porosité des installations ?

Lionel-fr

Il y a une raison pour utiliser l’hydrogène liquide pour le second étage de SaturnV : le premier étage brulait du fuel comme sur Falcon9/Merlin. La raison est que le rapport masse énergie de l’hydrogène est le plus élevé. L’hydrogène liquide a toujours été très difficile à manier. La nasa s’en plaignait particulierement lorsque les lancements Shuttle subissaient des retards meteo : il fallait souvent purger et re-remplir ! Aujourd’hui , les premiers étages cryogéniques sont abandonnés au profit du fuel moins cher. Mais l’hydrogène garde sa supériorité pour les moteurs d’apogée (tout sauf l’étage de lancement en fait) Il y a même eu un projet avorté NASA-ESA pour jucher une ariane 5 au sommet d’un booster solide de shuttle. C’était la fusée Ares qui a volé une fois et a été abandonnée par la commission Augustine qui a notamment renoncé à installer une base lunaire permanente. Bref la technologie cryogénique est géniale , elle est simplement trop chère pour un premier étage, moins contraint au point de vue masse au décollage, l’hydrogène n’est donc pas aussi intéressant que pour un second étage. Aujourd’hui , l’hydrogène-énergie ne semble pas s’orienter vers la cryogénie mais plutôt vers la haute pression et les hydrures mais ces derniers sont réservés à une utilisation fixe. Pour les mobiles , il semble qu’il n’y ait plus de mystere sur les 700bar que tous les constructeurs auto ont désormais adopté et qui a été récement autorisé à circuler en france (cf AFHyPAC news réservoir EADS) Pour le peu qu’on en sait, la construction est basée sur fibres carbone/polymères et une dizaine d’industriels les fabriquent. On en saura plus lorsque Toyota sortira son auto HH l’année prochaine , j’ignore si le modèle actuel Hyundai fonctionne en 700 bar et même s’il en a vraiment été fabriqué 1000 comme annoncé Je suis d’accord avec vous jpdebangui , le projet hytane dans le nord de la france est interressant car il développe les débouchés pour une migration en douceur du parc existant vers l’hydrogène. Cela permettra de développer les moyens de production en attendant que les fuelcells ne deviennent la règle. On y est pas encore.. Hervé, c’est exactement comme pour les sous marins tactiques, l’hydrogène n’est pas un carburant comme les autres , ses spécificités lui permettent des percées fulgurantes sur des marchés de niche très “haut-de-gamme” , la logistique est un autre exemple, les fusées sont quand même assez loin de l’usage énergétique envisagé actuellement Le rève sous-jacent de son développement est de le voir remplacer le fuel et pour stabiliser les réseaux électriques mais politiquement parlant , il sera déterminant de le voir arriver sur un marché grand public comme les véhicules individuels… C’est là que sont les synergies Je veux bien que vous ayez des doutes mais Toyota , lui , ne semble pas en avoir … Elon Musk par contre affirme que les autos HH sont une “connerie totale” et projette la plus grande usine de batteries lithium au monde avec Panasonic Chacun son truc, ce mec est talentueux et divertissant, de là à lui donner raison face à Toyota… En tous cas , l’hydrogène est actuellement très investigué et je ne pense pas que tous ces industriels dépensent tout ce fric pour s’amuser.. ce ne sont pas des organismes d’état , ce sont des privés cotés en bourse si vous voyez la différence Sinon , je vous précise que lorsque vous avez des actionnaires, en général, ils ne sont pas très branchés “recherche fondamentale”. Ils veulent des résultats Transposez cet adage au no 1 de la première industrie mondiale et vous concluerez sans doute que les japs sont à coté de la plaque puisque c’est votre thème récurrent .. Personnellement je roule en Toyota et j’envisage sérieusement de continuer ..

Herve

Non lionel, beaucoup de constructeurs privés et en bourse misent des fortunes pour développer de nouvelles technos ou concepts. Par exemple Citroen avait sorti le moteur rotatif qui allait supplanter le moteur à pistons (il est vrai qu’on l’attends toujours). Actuellement Renault avec sa voiture électrique,… On verra. On peut miser sur une nouvelle techno, en espérant la mettre au point avant les autres (Rome ne s’est pas construite en un jour, les nouvelles techno non plus!), et c’est ce qui motive l’innovation. Ensuite vendre ces bijoux techniques en série limité à de riches clients permet à la fois de se donner une image, mais aussi de soumettre le concept aux difficultéees de la vraie vie. Le but est aussi de garder une avance techno dans le domaine choisi. Mais au final, le développement en masse n’est possible que si la nouvelle techno une fois industrialisée et intégrée dans son environnement présente au moins un avantage net par rapport aux anciennes techno, sinon, elle restera à l’état de niche ou d’objet de collection (Si vous avez une CX bi-rotor, c’est trés recherché, surtout si elle marche encore). L’H2 comme tout le reste devra répondre à cela. Il est vrai que ce gaz a du potentiel. Par exemple l’étage principal d’Ariane5 est propulsé par un moteur cryogénique depuis le sol et quasimment jusque à l’apogée. Il est aidé au départ par des booster a poudre. Pas de Kerozene sur cette fusée (à ma conaissance). Je ne doute pas que les ingés de l’aero ont cherché à faire le meilleur compromis efficacité cout performance pour arriver à ce choix. Comparativement à une voiture électrique, l’H2 donne de bonnes perspectives quant à l’autonomie du vehicule. Mais comme signalé plus haut, ce gaz est particulièrement contraignant. Peut être cette techno émergera, je ne sais pas encore. Certains y croient, ils ont leurs raisons, d’autre n’y croient pas, ils ont certainement leurs raisons aussi. A+

Herve

Non lionel, beaucoup de constructeurs privés et en bourse misent des fortunes pour développer de nouvelles technos ou concepts. Par exemple Citroen avait sorti le moteur rotatif qui allait supplanter le moteur à pistons (il est vrai qu’on l’attends toujours). Actuellement Renault avec sa voiture électrique,… On verra. On peut miser sur une nouvelle techno, en espérant la mettre au point avant les autres (Rome ne s’est pas construite en un jour, les nouvelles techno non plus!), et c’est ce qui motive l’innovation. Ensuite vendre ces bijoux techniques en série limité à de riches clients permet à la fois de se donner une image, mais aussi de soumettre le concept aux difficultéees de la vraie vie. Le but est aussi de garder une avance techno dans le domaine choisi. Mais au final, le développement en masse n’est possible que si la nouvelle techno une fois industrialisée et intégrée dans son environnement présente au moins un avantage net par rapport aux anciennes techno, sinon, elle restera à l’état de niche ou d’objet de collection (Si vous avez une CX bi-rotor, c’est trés recherché, surtout si elle marche encore). L’H2 comme tout le reste devra répondre à cela. Il est vrai que ce gaz a du potentiel. Par exemple l’étage principal d’Ariane5 est propulsé par un moteur cryogénique depuis le sol et quasimment jusque à l’apogée. Il est aidé au départ par des booster a poudre. Pas de Kerozene sur cette fusée (à ma conaissance). Je ne doute pas que les ingés de l’aero ont cherché à faire le meilleur compromis efficacité cout performance pour arriver à ce choix. Comparativement à une voiture électrique, l’H2 donne de bonnes perspectives quant à l’autonomie du vehicule. Mais comme signalé plus haut, ce gaz est particulièrement contraignant. Peut être cette techno émergera, je ne sais pas encore. Certains y croient, ils ont leurs raisons, d’autre n’y croient pas, ils ont certainement leurs raisons aussi. A+

Lionel-fr

Cette conversation me rappelle les premières machines à vapeur en dans les mines d’Ecosse. Parce que les cuves sous pression explosaient régulièrement en faisant de nombreux morts. Les engins inversaient le processus en refroidissant la vapeur par un jet d’eau froide pour créer une dépression qui faisait remonter un piston. Cette machine devait avoir 1% de rendement, la consommation de charbon était telle que les mines de charbon qui les utilisaient ne remontaient même pas assez de combustible pour la faire tourner, il fallait en importer en chariot à cheval. Les ingénieurs de l’époque fustigeaient la technologie de cuve sous pression en invoquant les démons de l’enfer pour expliquer que la haute pression dans une cuve était interdite par dieu qui punissait les hommes qui s’y risquaient en les tuant dans d’horribles explosions En fait , comme pour le Titanic, Satan n’a rien à voir là dedans. Le problème venait de la qualité des aciers trop hétérogènes. Les cuves souffraient de points faibles aléatoires qui après un certain temps de stress thermique, finissaient par rompre. Pour le Titanic, c’étaient les rivets qui joignaient les tôles de la coque , mauvais alliage , le rivet le plus faible rompt en premier puis multiplie les contraintes sur ses voisins d’où une funeste réaction en chaine. Je ne vais pas vous faire l’injure de vous expliquer que les machines à vapeur sont fiables depuis une 60aine d’années. Mais pourquoi diable propager une “IMPRESSION” acquise durant les années 60 où le nylon et la bakélite étaient le fleuron de la technologie, où l’epoxy n’existait pas encore ce qui tuait beaucoup de pilotes d’avion. Pourquoi penser que les problèmes de l’époque vont se reproduire aujourd’hui alors qu’on peut construire des molécules sur l’écran d’un PC et en récupérer un wagon quelques heures plus tard ? J’ai moi même fait plusieurs expériences avec l’hydrogène et constaté que la pression n’est pas à la portée de n’importe qui au delà du ballon de baudruche. Mais quoi de mieux pour un leader mondial que de développer une technologie difficile à maitriser ? Ca permet de vendre des brevets et de ne pas se faire embèter par des PME’s Encore une fois, l’hydrogène des sous-marins classe 212 permet une furtivité que le nucléaire ne permet pas. Pour les chariots élévateurs, c’est l’absence d’émissions et l’autonomie qui rend l’hydrogène indispensable. N’est ce pas exactement la même chose dans l’auto ? Pouvez vous me citer les echecs technologiques de Toyota? Daimler ? Pourquoi l’action Fuelcell energy a grimpé de 15% avant hier à Wall Street ? Ce sont tous des illuminés qui ignorent les interdits de vos dieux et le paieront de leur vie , c’est bien ce qui a été prophétisé quelques posts plus haut non ? Quant à Ariane , SpaceX est en train de vider son carnet de commande avec ses deux succès commerciaux en orbites basse et géosynchrone. SpaceX coute deux fois moins cher par kilo satellisé. Et ça n’est pas pret de s’arrèter puisque Falcon heavy s’apprete à faire son premier vol avec une cpacité d’envoyer 53 tonnes en orbite basse (contre 20 pour Ariane ECA) pour l’ATV , c’était bien de développer une technologie de rendez vous automatique à LIDAR là où SpaceX se contente de se faire manoeuvrer par le bras de la station spatiale canadarm mais ça a couté combien et pour quelles perspectives ?. L’ESA KO , est désormais quasiment en faillite .. cela n’enlève rien au talent de ses ingés mais ça pose un cacré problème quand même…

Herve

Oui, de mémoire Watt a amélioré la Newcomen en sortant le condenseur a l’extérieur du cyclindre. Le techno haute pression est arrivée en suite, non sans accidents mémorables. Une machine à vapeur de batteuse avait encore explosé par chez moi aprés guerre. Les accidents de ce type ont disparu … avec la disparition des machines accessibles à tout le monde… même si je mentirais en disant que la fiabilité ne s’est pas améliorée entre temps et depuis. Cela dit des machines comme ça dans des maisons individuelles, perso, j’en conais pas. Lionel, sérieusement combient de millions de voitures H2 circulent actuellement? Combien ont plus de 15ans et sont mal entretenues? Le concorde était réputé fiable car il n’avait pas eu d’accidents jusqu’à ce qu’il tombe malgrés un entretien rigoureux. Nombre d’accident = Fiabilité x Nombre d’utilisations / qualité de l’entretien. Tant que les applications de l’hydrogène sont rares, que le matériel est correctement entretenu par des BAC+5 , pas trop d’ennuis. Quand il y en aura partout, entre les mains de n’importe qui (genre ceux qui fument en remplissant un bidon d’essence), on verra (ou on ne verra pas…). Pour rappel, non seulement l’H2 fuite trés facilement, mais aussi il explose sur une large gamme de concentrations, et au surplus peut facilement détonner. La ou une explosion de gas classique démenage un appartement dans la rue, avec l’H2 c’est l’immeuble entier qui descend (pas tout a fait les même conséquences…). Quant à la compétitivité d’Ariane, comme pour beaucoup d’autres boites, oui, l’industrie europeenne est plutot en perte de compétitivité…mais est ce dû au seul vulcain et l’H2? pas sur … Si vous voulez concourrir au poids, Saturne V placait 120 tonnes sur orbite. Mais ce genre de fusée n’avait pas vraiment d’utilité, mis à part les voyages lunaires ou la mise sur orbite d’une station spaciale complète (or pièces perdues lors du vol) en un seul lancement.

Lionel-fr

Vulcain est un des meilleurs moteurs cryo jamais mis en production.. C’est une réussite technique et commerciale. A l’époque où il a été déployé, c’était aussi un très bon choix économique puisqu’il remplaçait une myriade de moteurs plus petits. Hormis la navette dont les moteurs étaient orientables par vérins et conçus pour 100 décollages ce qui expliquait en partie le coût extravagant des vols STS de navettes Ce qui a merdé en fait, c’est l’inadaptation au changement de paradigme, vieux refrain du management à la française. SpaceX n’a jamais fait mystère de ses intentions ni de ses prix, depuis 2008, on connait la nouvelle donne du lancement spatial, mais l’ESA a fait du déni en ne prenant pas au sérieux le programme US COTS et finalement réagit avec 6 ans de retard (même pour du spatial , c’est long) avec une Ariane 6 qui ne résout absolument rien et ressemble plus à une régression technique (plus de lancements multiples) Ce n’est pas les qualités techniques de l’hydrogène qui justifient l’incroyable effort qui lui est consacré. C’est un besoin d’une telle urgence qu’on peut parler de frénésie. En fait , l’hydrogène a quand même beaucoup de qualités noyées dans de sérieux défauts ! Mais pour faire simple, on a rien d’autre ! Si on ne travaille pas maintenant sur une alternative solide aux fossiles , on ne mérite même plus le qualificatif d’intelligents. La demande politique est à peu près aussi impérieuse que celle qui a conduit les US à la guerre en 1941. C’est une question de vie ou de mort. Inutile de parcourir les bouquins de physique. Tout le monde l’a déjà fait. Parfois il faut savoir accepter. Regardez la carrière d’un moteur auto à succès comme le VVT-i 68ch de Toyota : le plus léger de l’histoire automobile, conçu et validé par des bureaux d’études de milliers d’ingés répartis sur les 5 continents en même temps que les unités de productions et les robots dédiés à sa fabrication , un travail de titan réalisé en quelque semaines par un géant industriel comme la france ne sait pas en faire. Analyse numérique des contraintes, Découpe laser, fraisage à commande numérique … Finalement un moteur-usine très haut de gamme pour véhicules d’entrée de gamme d’une bonne dizaine de constructeurs auto mondiaux, production en dizaines de millions d’unités.. C’est pas vraiment de la rigolade Si vous ajoutez les bases de données de conception “maison” , le logiciel Catia de dassault système et le fait que chaque millimètre carré de métal est conçu pour résister au même nombre de milli-G, les controles qualité incluant tests acoustiques, rayons X, microscopes à balayage, on comprend pourquoi les moteurs modernes ne “coulent plus de bielle” ! mais aussi pourquoi les mécanos du monde entier admettent que les moteurs japonais sont les plus fiables au monde Il y a quarante ans, on pliait la tôle, on rivetait les pièces et on faisait tourner à 8000 tours pendant des jours entiers jusqu’à ce que “ça pète”. Puis on faisait l’autopsie de l’épave pour déterminer la cause et on la renforçait en doublant la quantité de tôle !!!!!!! Il n’y a pas que les matériaux qui ont changé, les méthodes aussi. Mais comment rendre compte de ça lorsqu’on a affaire à des gens qui détestent le changement au point qu’il faut un psychologue dans les boites pour accompagner chaque changement de méthode. Ce qui marchait avant est la bète noire de ce qui marche maintenant ! ou du moins c’est souvent le cas.. mais comment faire si tout le monde revient toujours à son grimoire de thermodynamique des ennées 30 ? Bon ! j’ai fait du pilotage de changement en france pendant 6 mois avant de partir à l’étranger, je n’ai jamais rencontré ce type de situation ailleurs Personne n’a dit que renoncer au pétrole et au charbon était facile ni que cela se ferait conformément à des sciences enseignées à l’époque où tout le monde pensait qu’il y aurait toujours des montagnes de pétrole pas cher et dispo sans faire de guerre. Aucune technologie sur terre ne peut concurrencer le gaz naturel classique qui sort du sol sous pression ! C’est impossible. Pourtant on va le faire..

Verdarie

Il ne faut pas attendre de vérité sur l’utilisation de l’hydrogène par ceux là même qui en tente la promotion. Si l’H2 est utile pour certaines applications, il est consternant de constater sa promotion destinée à nier sa dangerosité,dans un seul but mercantile. Il suffit de regarder sous un véhicule actuel même récent les traces de fuites de toutes sortes pour comprendre les risques qui résulteraient d’une telle utilsation. De plus comme le fait fort justement remarquer un internaute, il faudrait regarder le bilan énergétique. Si pour produire un litre de ce gaz il faut qu’une éolienne ou un panneau photovoltaïque produise pendant plusieurs heures,quel sera le prix final de ce litre et comment ferons nous pour en produire suffisamment pour tous les véhicules ?…………………….Non coyez moi la solution est autre part. C’est ce que je vous propose sans succès depuis un certain temps. Vous pouvez me joindre en me laissant un message sur Viadéo , voir “Comment produire autrement de l’énergie verte”

Herve

@ Lionel Oui, le deseign a beaucoup evolué, mais aussi il y a quarante ans, on savait pas alors on faisait costaud, le frigo acheté par mes parents lors de leur marriage marche encore trés bien 45ans aprés. Ceux qu’on achéte actuellement qui sont calculé par ordi… le moins de matière possible, optimisé au taquet…. Quand ils ont fait 5 ans, c’est déja bien. Cela dit, vous avez raison sur ce point: la maitrise c’est nettement améliorée et ça va dans le bon sens pour l’usage de l’H2 et si on veut faire bien on y arrive plus facilement maintenant qu’avant (tout est question de moyens). Mais à ce stade, concernant l’énergie, ce n’est qu’une piste parmis d’autres, mais ce n’est pas la seule piste. Faut laisser le temps au temps et on verra ce qu’il en sort. Je ne serais pas surpris que les deux technos de stockage (batterie et H2) cohabitent un certain temps dans des usages différents. Y a aussi les volants d’inertie, moins probable l’air comprimé. La synthèse d’hydrocarbures à partir de bactéries… fonctionnant à l’energie solaire est certainement la piste qui sera peut être le plus en concurence avec l’H2. A+

Herve

@ Lionel Oui, le deseign a beaucoup evolué, mais aussi il y a quarante ans, on savait pas alors on faisait costaud, le frigo acheté par mes parents lors de leur marriage marche encore trés bien 45ans aprés. Ceux qu’on achéte actuellement qui sont calculé par ordi… le moins de matière possible, optimisé au taquet…. Quand ils ont fait 5 ans, c’est déja bien. Cela dit, vous avez raison sur ce point: la maitrise c’est nettement améliorée et ça va dans le bon sens pour l’usage de l’H2 et si on veut faire bien on y arrive plus facilement maintenant qu’avant (tout est question de moyens). Mais à ce stade, concernant l’énergie, ce n’est qu’une piste parmis d’autres, mais ce n’est pas la seule piste. Faut laisser le temps au temps et on verra ce qu’il en sort. Je ne serais pas surpris que les deux technos de stockage (batterie et H2) cohabitent un certain temps dans des usages différents. Y a aussi les volants d’inertie, moins probable l’air comprimé. La synthèse d’hydrocarbures à partir de bactéries… fonctionnant à l’energie solaire est certainement la piste qui sera peut être le plus en concurence avec l’H2. A+

Lionel-fr

Je suis d’accord. L’hydrogène n’est qu’une des voies et ce n’est même pas la plus avancée. Il n’est pas question qu’il occulte les autres voies, batteries, supercapas, processeurs alguaux.. Cela dit , l’hydrogène se distingue de tout le reste sur quelques points décisifs. En particulier, les résevoirs sont désormais autorisés à circuler à 700bar. Imaginons ce qu’une pression voisine peut stocker dans une cuve fixe telle qu’un camion normal de 38T peut transporter : environ 35M3 de capacité. Une pile SOFC a environ 50% de rendement électrique (le reste en chaleur) donc chaque M3 d’HH à pression ambiante transporte environ 1.5kWh que multiplient 35m3 à disons 500bar en moyenne On arrive à une citerne de camion stockant 25MWh. Il en faut au moins 2 pour HH et une pour OO , trois citernes à caser dans le paysage d’un village rural , une station-service ou un noeud de réseaux routier/electrique/gaz Maintenant , imaginons qu’au lieu de livrer les cuves par camion, on les livre par convoi exceptionnel occupant les deux voies de la route, comme on le fait actuellement pour les pâles d’éolienne ou pieces d’A380 le simple fait de doubler le diamètre des cuves augmente leur capacité par PI (c’est ça l’avantage d’HH versus les autres technologies) C’est un gros levier et une incitation à faire de grands volumes, comme pour le pétrole. Le cout du stockage décroit avec le volume. Une estimation au pif de ce qu’il faudrait stocker en 2020 : en 2013 on a eu des prix electriques négatifs concernant environ 2.0GW. Ce genre de pics devrait s’accoitre au moins en europe de 2 GW par an compte tenu des fortes croissances de renouvelables dans chaque pays (allemagne, angleterre, italie espagne portugal, roumanie et sans doute grèce bientôt) A la grosse louche , en 2020 on aura des excédents de 14 GW max. dont on aimerait stocker deux petits tiers , allez disons 8GW afin de les faire cycler souvent.. Et ça tombe bien car la france réduit drastiquement sa production nucléaire les nuits de week end pour 5-6 GW , on peut aussi se baser sur ce productible qui ne peut que s’ajouter au revenu Après approximations, on arrive à encaisser 6GW de puissance pendant des périodes qui vont de 5 heures pour le nuke à 8 heures pour le PV en juillet. C’est déjà le double de la capacité des STEPs françaises ! Comme il n’est pas question de renforcer les réseaux, ce stockage doit être réparti près des lieux d’utilisation et fragmenté en puissance à hauteur de ce que les lignes supportent, là où le foncier n’est pas trop cher et l’urbanisation pas trop compacte Comme l’allemagne, le japon , la norvège et la californie, en 2020 on voudra mailler le territoire de stations hydrogène , notamment sur les autoroutes Sans vouloir imiter le voisin teuton, on peut imaginer 200 stations d’autoroute et 800 stations de cogénération rurale soit 1000 stations d’une puissance unitaire de 6MW stockant au moins 50MWh et déstockant , ma foi , j’en sais rien car la question des débouchés n’est pas encore vraiment tranchée et on ignore la majorité des projets, notamment industriels … si la russie venait à couper le gaz ukrainien , il y aurait sans doute des clients … or je crois que c’est vraiment en train d’arriver !! En tous cas, comme les allemands l’on fort justement fait remarquer, il ne faut pas stocker de trop gros volumes pour maintenir les couts dans une fourchette compatible. On peut donc destocker dans le réseau de gaz à hauteur de 5% ce qui fait déjà des volumes astronomiques ! Bref, si on est pragmatique comme nos voisins, on n’a même pas besoin d’attendre les débouchés spécifiques puisque le réseau de gaz est déjà là L’hydrogène n’a pas vraiment d’égal dans sa capacité à monter en charge. Les technos concurrentes ont un cout d’investissement linéaire et très peu de perspectives d’économies d’échelle. Pour l’HH c’est le contraire, plus on stocke , moins ça coute par unité de volume. Et contrairement à un préjugé tenace, le rendement de conversion est très bon dans l’électrolyse sous pression à condition que l’ensemble fractionneur + cuves soit dessiné avec le soin de Toyota pour ses moteurs bas de gamme ! En particulier la compression des coûts

Sicetaitsimple

“le simple fait de doubler le diamètre des cuves augmente leur capacité par PI (c’est ça l’avantage d’HH versus les autres technologies).C’est un gros levier et une incitation à faire de grands volumes, comme pour le pétrole. Le cout du stockage décroit avec le volume” Bah non, malheureusement, mais j’imagine que vous n’êtes pas un spécialiste du calcul des capacités sous pression ( notamment à 700bar, ce qui devient un peu compliqué). Je ne suis pas spécialiste non plus, disons que j’ai quelques notions…. Et pour la comparaison avec le pétrole, pas de chance, lui par définition étant incompressible il se stocke à pression atmosphérique, et là effectivement le coût décroit avec le volume.

Lionel-fr

yo, 6ct a parlé ! le pétrole est mieux que l’HH , perle du vendredi 6ct est le grand gourou de l’ingénierie négative Bon, vu que ce mec n’a jamais fait d’ingénierie de sa vie, je vais juste l’ignorer , ce serait sympa à enerzine d’ajouter un bouton “ignorer un pseudo” , ça ferait des vacances à quelques uns et ça éviterait des passes d’armes, déséspérément inutiles adieu 6ct

Sicetaitsimple

Oui, le pétrole (les carburants liquides en rêgle général) est plus facile à stocker que l’hydrogène, je pense que ça ne fait aucun doute! Sur le reste, mettez quand même la pédale douce parce que vous avez quand même souvent été pris , sous des aspects techniques, en flagrant délit d’affirmations totalement erronées (je ne parle d’envolées lyriques ou de visions de l’avenir sur lesquelles on peut toujours discuter, je parle bien de technique pure).

pierreerne

“le simple fait de doubler le diamètre des cuves augmente leur capacité par PI (c’est ça l’avantage d’HH versus les autres technologies)” Ben non. Doubler le diamètre, ça double la capacité. Point barre. Si un ingénieur m’avait sorti ça, il ne serait pas resté très longtemps au bureau d’étude…

Luis

¤ Comme quoi on trouve beaucoup d’incapables dans les bureaux d’études, qui se prétendent plus compétents que les autres. Si l’on double le diamètre d’une cuve cylindrique, ce qui revient aussi à doubler son rayon, le volume est multiplié par quatre (à longueur constante). Si le diamètre (rayon) est multiplié par trois, le volume est multiplié par neuf. Volume du cylindre V = π x r² x h (rayon au carré) Souvenirs de l’école primaire …