Menace sur les livraisons de gaz russe vers l’Ukraine

Un porte-parole de Gazprom a annoncé lundi que le gazier était prêt à réduire d’un quart ses approvisionnements en gaz à l’Ukraine à compter de mardi matin, si aucun accord sur les dettes de Kiev pour des livraisons passées n’était trouvé à 15h GTM mardi.

Sergueï Kouprianov a déclaré à la station de radio Echo de Moscou : "Le rythme des négociations que nous constatons en ce moment montre qu’il est difficile de s’attendre à ce que la totalité des problèmes soit réglée aujourd’hui et que toutes les différences soient aplanies", ajoutant : "(Le gaz russe) représente environ 25% de nos livraisons de gaz à l’Ukraine".

Le porte-parole de Gazprom a, en effet, précisé qu’aucun nouveau contrat avec l’Ukraine n’était possible tant que les arriérés n’auraient pas été soldés en totalité, Gazprom estimant la dette ukrainienne à 1,5 milliard de dollars (un milliard d’euros).

D’après l’agence de presse RIA, l’heure-limite pour trouver un accord, qui avait d’abord été fixée à 07h00 GMT mardi, a été finalement repoussée à 15h00 GMT par Gazprom.

L’Union Européenne est extrêmement attentive devant cette dégradation des relations russo-ukrainiennes, Gazprom fournissant à l’union Européenne près du quart de ses besoins via l’Ukraine et la Biélorussie.

En 2006, une situation analogue entre ces deux pays consécutive à une hausse des tarifs russes du gaz avait affecté à la fois l’Ukraine et plusieurs autres clients européens qui avaient vu leur approvisionnement de gaz être amputé considérablement en plein hiver.

S.B.

[ Article paru sur le site Fenêtre sur l’Europe, sous licence Creative Commons (cc) ]

         

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