NER 300 : Géothermie profonde et énergie thermique des mers à l’honneur

Le projet « Nemo », DCNS, porté par Akuo Energy pour capter l’énergie thermique des mers et le projet franco-allemand « Geostras », FONROCHE sur la géothermie profonde sont les 2 lauréats français de l’appel à projet "NER 300" de la Commission européenne sur les énergies renouvelables.

Ségolène Royal a annoncé qu’elle allait intégrer ces nouvelles technologies aux appels à projets des territoires à énergies positives.

Le fonds européen « NER 300 » (New Entrant Reserve 300) est un outil de financement de projets démonstrateurs dans les domaines du captage et stockage de CO2 et des énergies renouvelables. Créé en 2008 sous présidence française dans le cadre du 3ème paquet Energie-Climat, il dispose d’une enveloppe de financement de plus de 2 milliards d’euros.

La sélection des projets lauréats s’est effectuée dans le cadre de deux appels à projets.

A l’issue du premier appel à projets, deux projets français avaient été sélectionnés en décembre 2012 dans les domaines des éoliennes flottantes ("VertiMED", EDF EN), et des biocarburants de 2ème génération ("UPM Stracel BtL", UPM).

Dans le cadre du deuxième appel à projets, la France a soumis en juillet 2013 quatre projets à la Commission Européenne, portant sur les hydroliennes ("NormandieHydro ", EDF EN et "Tritons", GDF SUEZ), l’énergie thermique des mers ("Nemo", Akuo Energy), et un projet franco-allemand de géothermie profonde ("Geostras", FONROCHE GEOTHERMIE).

La sélection de ces deux nouveaux projets « Nemo » et « Geostras » permet aux lauréats soutenus par la France de bénéficier de 89 millions d’euros de subventions européennes.

Sur les deux appels à projets du NER 300, les quatre lauréats français totaliseront des subventions européennes de 292 millions d’euros, dont 169 ME pour UPM Stracel, 34 ME pour VertiMED, 72 ME pour Nemo, 17 ME pour Geostras.

Les projets d’hydroliennes « NormandieHydro » et « Tritons » n’ont pas été retenus sur la liste principale des lauréats.

"Un large éventail d’énergies renouvelables est désormais couvert, montrant la diversité de l’expertise nationale, et la capacité de la France à se projeter dans un nouveau modèle énergétique, au service de la lutte contre le changement climatique" a conclu la Ministre de l’énergie dans un communiqué.

Focus sur NEMO

Nemo est un projet pilote de plateforme flottante de production d’électricité, d’une puissance de 16 MW. Il s’appuie sur une technologie innovante par exploitation de l’énergie thermique des mers (ETM), dont les perspectives industrielles sont prometteuses pour garantir l’autonomie énergétique des territoires ultra-marins.

Le projet produira de l’électricité décarbonée, prévisible et non intermittente, à des coûts compétitifs pour une zone insulaire.

NER 300 : Géothermie profonde et énergie thermique des mers à l'honneur

Focus sur Geostras

GEOSTRAS sera réalisé sur le Permis Exclusif de Recherche (PER) de Strasbourg avec un partenariat industriel franco-allemand fort.

Avec ce projet, Fonroche veut optimiser les méthodes douces de mise en production du réservoir géothermique notamment via l’amélioration d’architecture de puits, enjeux essentiels d’acceptabilité sociétale en milieu péri-urbain.

La valorisation énergétique géothermique en surface est le deuxième enjeu du projet GEOSTRAS, notamment sur le progrès technologique du cycle électrogène et la valorisation des basses températures avec un potentiel de 6,7 MWe brut et près de 35 MWth.

En termes de perspectives d’emplois, c’est un chiffre d’affaires pour la filière cumulé de plus 1 000 ME et la création de l’ordre de 8.000 emplois (directs et indirects) qui sont visés à 10 ans.

Ce projet entre dans la continuation de la collaboration franco-allemand lancée dans le cadre du projet Soultz-sous-Forêts (1987) et pour le lancement de la coordination franco-allemande en termes de transition énergétique.

Au niveau national, le forage sera réalisé par Foragelec, une entreprise dont fonroche est co-actionnaire avec Herrenknecht Vertical GmbH et Angers&Soehne GmbH.

 

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michel123

Le problème vient des coûts d’exploitations qui aura du mal à descendre sous la barre des 20 ct d’euro le kW. Seule l’électricité par groupe diesel peut être concurencée

Sicetaitsimple

Nos americains avec le “fracking” (fracturation hydraulique) sont vraiment des grosses brutes. Sur la géothermie profonde, on parlait plutôt de “stimulation hydraulique”. Et maintenant, Fonroche veut optimiser les méthodes douces de mise en production du réservoir géothermique. Ca va bientôt devenir érotique, cette affaire! PS à Michel123: j’imagine que vous avez oublié un “h” ( kWh au lieu de kW)?

zelectron

Au lieu de se croire le champion du monde (voir les nombreux échecs “géothermiques” de Soultz-sous-Forêt depuis presque 25 ans…) EDF ferait bien de faire profil bas ! Le “c’est tout nouveau, ça vient de sortir” n’illusionne qu’un public ignorant de cette technique dont les champions du monde sans contestation sont les islandais. Embaucher quelques ingénieurs de ce pays éviterait de recommencer à dépenser des sommes incongrues, faites plutôt pour se frotter le nombril qu’autre chose (sur des budgets européens que nous finançons!) Quant à l’énergie différentielle marine … Une parenthèse à propos du “Linky”: il est fait pour “rincer” les usagers plutôt que pour leur permettre de comprendre à quoi EDF joue ! J’observe une fois de plus que les PME/PMI ne font pas partie de la fête à moins qu’elles n’aient qu’à se contenter des restes misérables …