Projet de méthanisation à Cléden-Poher (Finistère)

Francis le Jeune, porteur de projet, et le groupe SPTI ont développé un projet de méthanisation sur la commune de Cléden-Poher dans le Finistère qui permettra en plus de produire à partir des digestats, des engrais minéraux renouvelables.

Ainsi, ce projet d’une unité de méthanisation situé sur le parc d’activité de la commune de Cléden-Poher permettra la valorisation de 50 000 tonnes de biomasses par an au maximum, sous forme d’énergie d’une part et d’engrais minéraux renouvelables d’autre part.

Le coût d’investissement pour la réalisation du projet est estimé à 11 millions d’euros. Une fois réalisée, l’exploitation de cette unité de méthanisation sera confiée à la société Poher Energies, dirigée par Francis Lejeune.

« En valorisant les biomasses, notre unité de méthanisation produira de l’énergie renouvelable et des engrais minéraux. Cette production d’engrais se substitue au plan d’épandage du digestat. Ce projet s’inscrit dans une réelle démarche visant à favoriser le développement économique régional. Il permettra à la fois de créer des emplois pérennes et de soutenir l’activité agricole » a déclaré Isabelle Motte, Présidente de la société SPTI.

L’unité de méthanisation Poher Energies, produira à partir des biomasses organiques, de l’énergie électrique verte et des engrais minéraux renouvelables.

L’unité traitera quotidiennement 140 tonnes de biomasses composées à hauteur de :

  • 60 % par des effluents d’élevage (fumiers de volaille, et lisier)
  • 20% par des déchets légumiers
  • 15 % par des boues d’épuration
  • 5% par des déchets de l’industrie agroalimentaire

L’unité de méthanisation occupera une surface de près de 2,6 hectares. Le biogaz produit par cette unité de méthanisation alimentera un moteur de cogénération d’une puissance maximale de 2 MégaWatts, ce qui représente une production annuelle d’énergie électrique de 16 000 MWheures par an (soit le besoin énergétique de 4 500 foyers).

Projet de méthanisation à Cléden-Poher (Finistère)

Cette unité de méthanisation sera équipée de la technologie-clé ENOFERTI® développée par la société Akaeno. Ce procédé innovant permet de transformer les digestats issus de la méthanisation en près de 4 000 tonnes par an d’engrais minéraux renouvelables répartis par tiers entre solution azotée, phosphate di-amonique, et engrais binaire PK.

 

Projet de méthanisation à Cléden-Poher (Finistère)
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La technologie proposée permet ainsi de s’affranchir de l’épandage de digestats sur une surface de près de 7 000 hectares, normalement nécessaire pour une unité de méthanisation classique traitant cette quantité de biomasse. Selon SPTI, "le retour à la terre de tous les éléments fertilisants contenus dans les biomasses qui approvisionneront cette unité de méthanisation sera parfaitement maîtrisé et dosé."

Projet de méthanisation à Cléden-Poher (Finistère)
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Ce projet d’unité de méthanisation, totalement intégré dans le paysage participera enfin au développement économique du Poher par la création de 5 emplois durables sur le site d’exploitation, par la participation des entrepreneurs locaux à la réalisation du projet et par la pérennisation des élevages et de l’industrie de l’agroalimentaire

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Nature

Initiative louable dans cette région sinistrée par les effluents agricoles. Mais, comme en matière de santé, ne vaut-il pas mieux prévenir que guérir? Donc changer les modes de production . Des précurseurs montrent le chemin mais les routines, appuyées sur des politiques archaïques, se montrent hostiles à tout progrès réel.

Samivel51

Utiliser la chaleur produite pour extraire un engrais sec du digestat liquide est astucieux. Cela permet de transporter les engrais sur une grande distance et donc de limiter les epandages sur les terres environnantes. C’est particulierement utile en Bretagne, region qui croule sous les elevages intensifs, les nitrates et les algues vertes. On comprend que Sarkozy voie cette technologie comme un miracle: reduire la pollution aux nitrates sans toucher aux elevages intensifs des agriculteurs bretons encartes a l’UMP: Que demander de plus! Sauf que la realite est plus complexe: – La concentration d’elevages intensifs en Bretagne pose d’autres problemes (propagation des maladies animales, nuisances diverses); – Un des corrollaires de l’elevage intensif hors sol est la necessite de consacrer la majorite des terres au maïs “ensilage”, lui aussi tres intensif, necessitant de nombreux engrais et pesticides… Avec toujours une pollution des eaux aux nitrates et un impact catastrophique sur la biodiversite.

Samivel51

Enerzine n’a visiblement pas aime ma derniere phrase! La revoici: – Un des corrollaires de l’elevage intensif hors sol est la necessite de consacrer la majorite des terres au maïs “ensilage”, lui aussi tres intensif, necessitant de nombreux engrais et pesticides… Avec toujours une pollution des eaux aux nitrates et un impact catastrophique sur la biodiversite.

Reivilo

Oui c’est vrai qu’il y a toujours une ambigüité sur ce genre de projet : Plus on produira de lisier et mieux ça marchera, plus on sera vertueux et moins ce sera rentable… D’un autre côté on ne peut pas nier que la récupération notamment des phospates dont la pénurie nous guette soit foncièrement une mauvaise chose. Mais d’accord avec Nature, pour dire qu’on traite les symptomes et pas le problème de base qui est bien celui du modèle de production spécialisé et intensif qui n’est ni durable, ni sain, ni résilient. Ni d’ailleurs bon pour le consommateur, faites l’expérience de retrouver les saveurs oubliées en goûtant du vrai porc d’élevage familial ou du jambon bio non aseptisé, ça vaut le détour !

ecoenergie

Malgre les ambiguités signaléees par les correspondants precedents voila un projet efficace autrement plus utile que le solaire photovoltaique En plus de la destruction des dechets il peut fournir une electricité non intermittente ce qui est un avantage considerable sur les productions qui dependent du climat

Reivilo

Sur un projet similaire en Poitou-Charentes on déchante un peu en s’apercevant que le transport amont et aval lié au fonctionnement de l’unité de méthanisation c’est plusieurs milliers de camions par an sur des distances significatives (ici 140 tonnes par jour rien que pour les apports sur un rayon d’approvisionnement non précisé ! => quel bilan CO² ?) et que certains déchets – métaux lourds des boues d’épuration par exemple – ne sont pas du tout éliminés au bout du compte mais simplement “transférés”. Quelques nuisances visuelles ou olfactives inévitables, de même une emprise de 2,6 ha pour une production de 16 000 MWh/an c’est quand même important vu la diminution alarmante des surfaces cultivables en France. Une production électrique équivalente avec de l’éolien par exemple (2 ou 3 éoliennes de 3 MW) occuperait environ quatre fois moins de surface au sol. Mais à l’inverse ce serait 20 fois plus avec du solaire… Donc efficacité sans doute, production mieux maitrisée c’est probable, mais il sera intéressant d’avoir un bilan global avec un peu de recul pour juger de la performance réelle (et non pas annoncée) de la solution sur l’ensemble du cycle pour mieux positionner cette solution dans le bouquet des EnR. Chacune à ses avantages et ses limites, il serait dommage de commencer à les classer en EnR “utiles” ou “inutiles”, et sans doute préférable de chercher à les combiner et adapter au mieux au contexte local, politique, climatique, agricole etc.

yp

enthousiasmant et attristant tout à la fois. bravo quand même, c’est un progrès.

Samivel51

Encore une question sur ce projet: Quelle sera zone d’achalandise? Autrement dit, dans quel rayon devra-t-elle recuperer sa matiere premiere, en camion?

Reivilo

Pas trouvé d’infos vraiment précise sur ce point. Un site pour un projet similaire du même développeur donne toutefois quelques précisions sur les aspects de transport (dans la rubrique “vu et entendu”) Visiblement il y a aussi des associations d’ “anti” méthanisation qui s’inspirent largement des arguments des anti-éoliens…

Jackber

Vous faites encore, comme beaucoup de gens qui n’y connaissent rien à l’agriculture, un procès au maïs. Celui-ci est la culture qui demande le moins d’intrants pesticides (0 fongicide, quasi 0 insecticides), désherbage, pas plus que les autres. C’est la plante qui transforme le mieux l’énergie solaire en biomasse et aussi la plus efficace dans le rapport eau/biomasse. De plus vous parlez de maïs ensilage alors que l’ensilage de maïs n’est pas bien vu en méthanisation (malheureusement) en France, il sert aux bovins essentiellement. Visiblement cette installation utilise surtout du lisier de porcs. Donc des amalgames facile comme ça on s’en passerait. Ce n’est pas la plante maïs qui est à mettre en cause mais le mode de gestion du sol. Certains parlent de bilan carbone à verifier, à juste titre car le transport d’un tel projet doit certainement peser dans la balance carbone.

Sarko+

Et si on allait carrément, je sais que c’est osé vers plus de qualité, plus de tout petits élevages, répartis sur l’ensemble du territoire français, en élevages extensifs. Du porc sans doute plus cher, de meilleure qualité, de petites unités d’abattage, plus de valeur ajoutée, répartie entre davantage de personnes, une meilleure occupation des sols, moins de transport. On aurait de petites unités de vente en coopératives, moins de brutalité envers la nature, envers les animaux, nettement moins d’algues vertes. Plus besoin d’unités de méthanisation, des plages plus vivables, des estivants heureux. Evidement moins de couverture presse, moins de campagnes dénigrant la politique agricole locale, moins de profits pour quelques industriels de la fabrication de porc Mais …. de l’air, de l’eau, de la vie, du respect de la vie des animaux, des citoyens, des consommateurs… Le bonheur quoi !!!!

Sicetaitsimple

On ne sait pas trop dans quel cadre se situe se projet ( pour le rachat d’électricité). Appel d’offre biomasse? Quant aux 11M€ d’investissement, si j’avais un conseil à donner aux collectivités locales qui vont bien sûr être appelées à contribuer via des subventions, des exemptions diverses et variées de taxes, etc, c’est de borner très strictement leur aide, sans accepter aucune réevaluation liées aux dérapage du budget du projet. 11M€ pour une installation telle qu’elle est décrite là, ça me semble très optimiste.

Prudent

Vous dites : « L’unité traitera quotidiennement 140 tonnes de biomasses composées à hauteur de : · 60 % par des effluents d’élevage (fumiers de volaille, et lisier) · 20% par des déchets légumiers · 15 % par des boues d’épuration · 5% par des déchets de l’industrie agroalimentaire ». Je pense qu’il serait plus prudent de faire une étude approfondie sur le digestat (solide et liquide) restant, avant de procéder à son épandage à grande échelle. En cas de présence de bactéries dangereuses ou de métaux lourds provenant des boues d’épuration, notamment, il faut procéder à l’arrêt immédiat de la production , pour éviter la contamination de toute la chaîne alimentaire. Ce qui s’est passé en Allemagne récemment, doit nous inciter à la prudence, sans s’alarmer bien entendu. J’attire l’attention d’une manière responsable. On n’a aucune information sur le volume de méthane produit par cet unité de méthanisation, de 50 000 tonnes.

Prudent

Vous dites : « L’unité traitera quotidiennement 140 tonnes de biomasses composées à hauteur de : · 60 % par des effluents d’élevage (fumiers de volaille, et lisier) · 20% par des déchets légumiers · 15 % par des boues d’épuration · 5% par des déchets de l’industrie agroalimentaire ». Je pense qu’il serait plus prudent de faire une étude approfondie sur le digestat (solide et liquide) restant, avant de procéder à son épandage à grande échelle. En cas de présence de bactéries dangereuses ou de métaux lourds provenant des boues d’épuration, notamment, il faut procéder à l’arrêt immédiat de la production , pour éviter la contamination de toute la chaîne alimentaire. Ce qui s’est passé en Allemagne récemment, doit nous inciter à la prudence, sans s’alarmer bien entendu. J’attire l’attention d’une manière responsable. On n’a aucune information sur le volume de méthane produit par cet unité de méthanisation, de 50 000 tonnes.

Titine

mais il n’y aura pas d’épandages d’après ce que dit l’article!

Prudent

@ titine L’objectif de toute entreprise, c’est faire le plus de profit possible. L’entreprise Poher Energies produira du méthane dont on ignore le volume produit et valorisera le digestat (biomasse organique), en le transformant en engrais, qui sera vendu aux agriculteurs, notamment. Il faut simplement se rendre à l’évidence, l’engrais est indispensable dans le cas des cultures intensives. Et il y aura bel et bien un épandage de cet engrais. Dans l’article en question, il est écrit noir sur blanc, ceci : « L’unité de méthanisation Poher Energies, produira à partir des biomasses organiques, de l’énergie électrique verte et des engrais minéraux renouvelables ». Il faut simplement prendre le temps, de bien lire l’intégralité de l’article ci-dessus et réfléchir.

Prudent

@ titine L’objectif de toute entreprise, c’est faire le plus de profit possible. L’entreprise Poher Energies produira du méthane dont on ignore le volume produit et valorisera le digestat (biomasse organique), en le transformant en engrais, qui sera vendu aux agriculteurs, notamment. Il faut simplement se rendre à l’évidence, l’engrais est indispensable dans le cas des cultures intensives. Et il y aura bel et bien un épandage de cet engrais. Dans l’article en question, il est écrit noir sur blanc, ceci : « L’unité de méthanisation Poher Energies, produira à partir des biomasses organiques, de l’énergie électrique verte et des engrais minéraux renouvelables ». Il faut simplement prendre le temps, de bien lire l’intégralité de l’article ci-dessus et réfléchir.

Methainvite

Le projet identique (même chiffres) porté par la SPTI et prévu à la Harmoye (22) remporte un franc succès au vu des nombreuses oppositions qu’il suscite (mairie graffité, grêve de la fin…). Dernièrement, le préfet a même refusé de signer le permis de constuire. Mêmes causes, même effets ??? De là à dire que le projet de Poher va subir le même sort… Des petites unités de méthanisation agricoles, à taille humaine, ne seraient elles pas plus préférables et plus acceptables ?

Tocata

bientot finies les vacances(et la tranquilitée) à cléden !!! à la rentrée, il va falloir discuter…et on va discuter…. j’annonce la création d’une association de riverains du poher ,dés debut septembre,il faudra lire la presse locale pour prendre note des diverses réunions d’informations (droit ,reglementation,danger ,cas d’accidents,virus, bactéries,odeurs,métaux lourds,pcb etc etc etc ….que du bonheur !! car on ne peut pas dire que l’information depuis le debut de ce projet soit la prioritée de ces messieurs !!! bizarre,l’annoncer juste avant juill/aout…on connait ces méthodes…. allez, je pars demain en vacances bon vac à tous vivement septembre !!!

Breizh22

Bonjour à tous! Tout d’abord, je répond à Tocata, si vous avez besoin d’un coup de main, n’hésitez pas à nous contacter. Je constate que vous avez à faire au groupe SPTI (filiale de Totale)… Attention, ce groupe est subventionné à coups de millions d’Euro par l’Europe et croyez moi, ces gens de SPTI n’ont absolument rien à faire concernant le bien être des habitants des communes qu’ils visent. C’est ni plus ni moins un rouleau compresseur qui entre chez vous sans même vous en demander la permission. Honteux sont ces gens. Ils n’ont qu’un seul intérêt, c’est de faire de l’argent, rien d’autre. L’énergie produite, ils la revende à ERDF, ensuite le soit disant engrais, ils le revende, et aussi, les petits fermiers devront payer pour se débarrasser de leur fumiers. Sans compter les points d’interrogation sur les impacts négatifs sur l’environnement, les pollutions des eaux, et bien entendu les stockages de carcasses d’animaux, les intestins pourris des milliers de cochons qui resteront pourrir sous les narines des habitants locaux… Les mouches à merde, se multiplieront à la vitesse grand V…. Puis, il faut savoir que cette immense machine à merde est très gourmande, il faudra l’alimenter 24/24, 7/7… Déjà en Allemagne, il y a un problème de production de lait, tout çà est due à la masse production de maïs pour alimenter leurs usines de méthanisation…Conclusion, pas assez de pâtures pour les vaches à lait… Tout ce que ce groupe SPTI recherche, c’est des communes assez naïf pour les laisser entrer sans poser trop de questions… Ce genre de projet que SPTI et Akaeno proposent, à un coût approximatif de 10 millions d’euro pour employer 4 à 5 personnes. Et tout çà subventionner à hauteur de 70% par l’Europe… Faites gaffe! Ces gens utilisent des méthodes perverses pour essayer de passer en force. Rappelez-vous quand même qu’il s’agit avant tout de l’avenir environnementale de votre commune, de la santé de vos enfants, de l’impact que tel projet pourrait avoir sur la baisse du prix de votre patrimoine et bien sûr, nous y ajoutons, pollution sonore par le trafic intense de camions remplis de merde qui passeraient chaque jour (5 voir 6 jours sur 7) devant vos habitations. C’est pour vous dire à quel point ces sociétés sont sans scrupule… Ici à La Harmoye, malgré que nous avons réussi à avoir le préfet des Côtes d’Armor à refuser leur projet sur plus de 7 raisons…. environnement, santé, sécurité, projet incomplet, etc…. Et bien oui, il se pourrait que ce projet essaie de se réinstaller sur notre commune. Vous voyez, il faut rester extrêmement vigilant. On a eu même le droit à des enquêtes menées par la police des polices… Oui des gens de Paris ont interrogés des membres de notre association dans un but bien précis…. Qui était de casser l’association en utilisant des méthodes qui eussent été utilisées du temps des Staliniens… Je souhaite à Tocata et ses amis tout le courage dans leur combat, et comme mentionné au début de ce message, n’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin d’un coup de main. Bonne fêtes de fin d’année à tous ! Roger Rousseau Président « Bien Vivre à La Harmoye »