Sûreté nucléaire: satisfaisant, mais peut mieux faire

Lors de son bilan annuel, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a relevé une niveau globalement satisfaisant de sûreté nucléaire sur l’ensemble du parc français. Ce, malgré certains écarts en particulier concernant la centrale de Gravelines (Nord). 

"L’ASN a noté l’implication d’EDF pour l’amélioration de la rigueur d’exploitation, au travers des plans d’actions nationaux et locaux." écrit l’ASN. "Elle considère que les actions n’ont pas encore porté leurs fruits et estime qu’EDF doit poursuivre la dynamique des progrès engagés."

Parmi les points noirs mis en évidence, le gendarme du nucléaire attend notamment des progrès dans "la rigueur d’exploitation, l’organisation en matière de lutte contre l’incendie et l contrôle des entreprises prestataires."

Tous les sites ne sont pas logés à la même enseignes : si les centrales de Golfech (Tarn et garonne) et Nogent-sur-Seine, dans l’Aube, font partie des bons élèves, la centrale de Gravelines est "plutôt en retrait par rapport au peloton".

Mis en cause, un "manque de rigueur dans l’exploitation", ainsi que dans la gestion de la formation, l’accompagnement des personnels nouvellement formés, la préparation des interventions et la maintenance."

L’ASN insiste également sur la centrale de Fessenheim, dans le Haut Rhin, qui, si elle a réalisé des efforts dans la formation du personnel et la mise à jour des documents de référence, a révélé certains "écarts dans l’application des règles générales d’exploitation."

Par ailleurs, l’ASN a exprimé ses "préoccupations" concernant le vieillissement et le futur démantèlement des centrales, ainsi que l’arrivée "probable" d’une ou plusieurs nouveaux opérateurs. L’ASN se dit attentive aux liens entre compétitivité et sécurité, et attend que "l’entrée de ces systèmes dans l’économie de marché n’entraîne pas des conséquences néfastes sur la sûreté."

 

Voir : Rapport de l’ASN sur "l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2007"

Voir aussi : 
Démantèlement nucléaire : l’ASN consulte le public

      

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Antinuke

Réseau “Sortir du nucléaire” – Fédération de 820 associations Communiqué du mardi 8 avril 2008 Rapport annuel de la “sûreté” nucléaire : vers un Tchernobyl en France ? Le Réseau “Sortir du nucléaire” accuse l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de complaisance vis-à-vis des exploitants Le Réseau “Sortir du nucléaire” conteste les conclusions lénifiantes de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), complaisante avec les exploitants concernant la “sûreté nucléaire” en France. En effet, le risque nucléaire est plus important que jamais : – dangereuses même lorsqu’elles sont récentes, les installations nucléaires le sont encore plus en vieillissant. Le 18 mars dernier, la centrale nucléaire de Fessenheim, la plus vieille de France, a dépassé les 30 ans de fonctionnement prévus à l’origine comme durée maximale. – confrontés à l’ouverture des marchés, les exploitants imposent des restrictions budgétaires qui aggravent la situation. Ainsi, EDF ne remplace plus qu’un départ à la retraite sur deux… – les principaux syndicats de salariés, bien que favorables à l’atome, dénoncent une situation… explosive. La dégradation des conditions de travail – et de sûreté – dans les centrales nucléaires est une des causes de plusieurs suicides, en particulier à Chinon (Indre-et-Loire) – illustré par le séisme du 16 juillet 2007 au Japon, qui a sérieusement endommagé la centrale de Kashiwasaki, le risque sismique est largement sous-évalué par EDF qui a falsifié des données sismiques pour ne pas financer la remise à niveau de ses centrales. – en février, EDF a découvert par hasard que les systèmes de secours d’un réacteur de Dampierre (Loiret) sont restés indisponibles pendant plusieurs jours. Une situation accidentelle dans cette période aurait abouti à une véritable catastrophe. – les transports de matières nucléaires par trains et camion mettent en danger des millions de personnes en traversant régulièrement les grandes villes, qu’il s’agisse du risque d’accident ou d’attentat contre lesquels ces transports sont impossibles à protéger. Le Réseau “Sortir du nucléaire” rappelle que les “simulations d’accident nucléaire”, comme en novembre dernier au Blayais (Gironde), et les distributions de pastilles d’iode, sont de véritables mascarades qui ne sauveront personnes en cas de véritable catastrophe. En remettant au gouvernement le rapport du Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle d’une situation d’urgence radiologique (Codirpa), l’ASN reconnaît que le pire est de plus en plus probable. Hélas, au lieu de tout faire pour empêcher un “Tchernobyl en France”, les autorités entendent expliquer aux citoyens… comment (sur)vivre en zone contaminée. Le Réseau “Sortir du nucléaire” rappelle que, contrairement à ce que prétendent les autorités, le risque zéro existe : il suffit de fermer au plus vite les installations nucléaires. Une ambitieuse politique d’économies d’énergie et de développement des énergies renouvelables assurera la sécurité des citoyens et l’indépendance énergétique du pays.

Dan

Admettons que tout ce que dit antinuke soit vrai : “le risque zéro existe : il suffit de fermer au plus vite les installations nucléaires. Une ambitieuse politique d’économies d’énergie et de développement des énergies renouvelables assurera la sécurité des citoyens et l’indépendance énergétique du pays.” fin de citation. Fermons tout de suite les centrales… et on les remplace par quoi ??? Nous revenons au débat du début. Que propose concrètement les antinucléaires pour remplacer les plus de 400 TWh d’électricité produites sans émission de CO 2 en France ??? Bien que la question ait été maintes fois posée, il n’y a jamais eu de réponse chiffrée, tout simmplement parce que ce raisonnement n’est pas crédible. Je rappelle que seul le comité Stop Nogent est cohérent, puisqu’il propose de sortir à n’importe quel prix, y compris en construisant des centrales à charbon. Dans ce dernier cas, il faut m’expliquer si avec les 500 millions de tonnes de CO2 (1 TWh = 1 millions de tonnes) qu’émettrait annuellement des centrales à charbon, nous avons toujours un risque zéro pour la santé et pour le climat. Vous êtes en mode déclamatoire, mais vous n’avez visiblement pas de calculette. Le nucléaire en France a permis, depuis 1956 (mais surtout 1978), d’éviter le rejet d’environ 9 milliards de tonnes de CO 2 (et autres polluants) par rapport à une solution charbon et pas moins de 4 milliards sur les dix dernières années. Les poumons de nos enfants ne s’en sont pas plus mal portés. Le risque zéro est une vue de l’esprit. A propos, quand Greenpeace escalade une tour aéroréfrigérante, c’est à risque zéro… et si la corde casse ! Ayez le courage de vos opinions et faites comme Greenpeace dans son scénario de “révolution énergétique” : donnez des chiffres, après on débattra. A titre indicatif, Greenpeace prévoit un doublement de la consommation électrique en 2050. Et vous vous faites mieux ??

Sicetaitsimple

allez, si. Les allemands sont devant ce dilemne: ils ont programmé (centrale par centrale, année par année) la fermeture de leurs centrales nucléaires, qui représentent environ 25% de leur production d’electricité. Et maintenant l’UE veut imposer un paquet qui contient des objectifs contraignants et ambitieux en terme de réduction des émissions de CO2. Très bien, ils font comment, nos amis allemands? Même avec 500 ou 1000MWp de PV par an, ça ne va pas résoudre leur problème,…Wait and see…. Alors SVP, achetez vous des calculettes comme le conseille Dan.

Pasnaif

A force de répéter des arguments sans fondement ni valeur, vous vous décrédibilisez ! Que diable, filtrez-les avant de les faire votres et de les signer. Je sais bien qu’il est très dur pour les anti-N d’avaler leur chapeau, mais plus ils poussent vers l’absurde (voyant que leur pouvoir de nuisance diminue) plus ils deviennent totalement non crédibles : Rien qu’à piocher dans leurs arguments épars, on y trouve d’importantes contradictions qui démontrent d’elles-même le fallacieux du discours anti-N. Continuez tous ainsi et vous favoriserez le développement du nucléaire civil dans le monde, Merci.Le grand prêtre écologiste des années 70, Mr Moore, a eu le courage de reconnaître ses erreurs initiales de jugement et supplie, depuis quelques années, ses ex-coréligionaires de cesser de tirer à boulets rouges sur le nucléaire. Bien sûr on va le traiter de vendu.Tous ça me rapelle le même type d’opposition farouche contre le Chemin de Fer des années 1840: “De par la vitesse vertigineuse (30km/heure), l’Homme va changer de climat dans la journée et cela créera des malformations de nouveaux-nés et engendrera un avilissement de la race humaine”. C’est l’un des plus grands savants français du XIX° siècle qui disait ça. Qui y croit encore de nos jours ? Telle sera la réputation des anti-N en 2100, de quoi faire sourire nos descendants.Allons, j’attends avec impatience les prochaines bourdes d’anti-N.

Francois

A la suite d’une inspection effectuée en mars à Flamanville, l’Autorité de sûreté nucléaire reproche à Bouygues d’avoir mal préparé une opération de « bétonnage », et demande à EDF de surveiller plus étroitement la conduite des travaux.Après les déboires de l’EPR finlandais, le chantier du futur réacteur français connaît lui aussi des ratés. A la suite d’une inspection de routine effectuée début mars à Flamanville, l’Autorité de sûreté nucléaire a récemment écrit à EDF pour déplorer un certain nombre d’« insuffisances » et de « non-conformités » sur le chantier du futur réacteur EPR.La visite en question concernait « la préparation du bétonnage du radier de l’îlot nucléaire ». Autrement dit le socle sur lequel sera érigé le bâtiment abritant le réacteur. Au vu de cet examen, les émissaires de l’ASN ont estimé que « l’organisation définie et mise en oeuvre sur le site pour la préparation de cette opération de bétonnage » avait été « insuffisante ». Des « non-conformités » ont notamment été détectées au niveau du ferraillage, la structure métallique dont l’installation précède toujours le coulage du béton. Pour l’Autorité de sûreté, ces observations révèlent « des insuffisances dans le contrôle technique exercé par le groupement d’entreprises » en charge des opérations de génie civil, à commencer par Bouygues, principal maître d’oeuvre en la matière. Mais EDF est aussi visé par ces réprimandes : « Je vous demande de prendre les mesures nécessaires pour améliorer de manière significative et durable la qualité de votre surveillance des prestations (…) sur le chantier », lui écrit l’ASN.Message reçu, semble-t-il, par l’électricien français. Tout en soulignant que les « écarts » constatés étaient « sans impact sur la sûreté et la qualité du réacteur », l’opérateur historique assure avoir immédiatement corrigé le tir et « renforcé la surveillance des travaux » à Flamanville. Sans réelle gravité, cet épisode illustre en tout cas le contrôle strict exercé par l’Autorité de sûreté nucléaire depuis le début de la construction de l’EPR. Dans son dernier rapport annuel, rendu public hier, l’ASN précise avoir réalisé 9 inspections sur le chantier en 2007. Bien d’autres suivront jusqu’à l’achèvement des travaux, programmé en 2012.A ce stade et malgré les critiques récemment formulées, l’ASN considère que « la qualité de la réalisation des travaux préparatoires et des premiers travaux de construction (…) est globalement satisfaisante ». Mais l’Autorité de sûreté adresse une mise en garde importante : au regard des contrôles réalisés en 2007, elle estime qu’EDF se doit en premier lieu de garantir « la qualité ». Ces derniers mois, à ses yeux, le groupe a peut-être eu le tort de se focaliser un peu trop sur le respect du planning.

Dan

La méthode du “Copié-collé” est rapide et dispense de réfléchir à ce que l’on va argumenté. Au fait d’où vient cet article, c’est secret ? Si vous voulez savoir ce que l’ASN reproche au “bétonneur”, allez plutôt directement au lien suivant : Depuis l’avènement de l’internet et de l’ADSL, les lecteurs n’ont plus besoin d’exégètes zélés pour savoir ce que dit l’ASN qui publie directement ses rapports. Chacun jugera. Sinon, les deux chantiers continuent, avec les aléas des chantiers de BTP et sous la surveillance des autorités. Voir les liens déjà donnés vers AREVA et TVO (vidéo + photo).