Alors que le pétrolier Total a annoncé près de 12,3 milliards d’euros de bénéfices pour l’année 2011, l’association UFC-Que Choisir relève que ce niveau de bénéfice traduit l’existence de défaillances de marché et souligne la nécessité criante d’une régulation de ce secteur.
"Si dans une économie de marché, la recherche et la réalisation de profits ne sont pas critiquables en soi, les niveaux faramineux atteints dans ce secteur sont une réelle source d’interrogation, d’autant plus dans un contexte où le consommateur est totalement captif" dénonce t-elle.
Par ailleurs, l’UFC-Que Choisir qui s’alarme régulièrement de la dépendance au pétrole des ménages, demande aux pouvoirs publics nationaux et européens de se saisir de cette question et d’avancer vers une régulation du secteur.
"Cela met en évidence une mainmise des pétroliers sur les prix et les marges de toutes les activités allant de l’extraction à la distribution, au détriment du consommateur" ajoute t-elle, en donnant comme exemple le prix moyen de l’essence qui a progressé entre janvier 2009 et janvier 2012 de 40% et celui du gazole de 43%. L’analyse en hors taxe montre une évolution à la hausse encore plus flagrante avec respectivement 117% et 87,8%2 sur la même période.
"C’est donc bel et bien la rente privée et non la rente publique qui asphyxie principalement les consommateurs" précise l’UFC. Elle donne même le détail de cette rente qui se répartit selon la manière suivante :
– L’activité d’exploration et d’extraction de pétrole (qui représente 83% des bénéfices en 2011) a offert à Total, grâce à l’explosion du cours du baril, une rentabilité économique de 20% l’an dernier alors que la norme communément admise sur cette activité est de 15%.
– Les activités de raffinage ont permis à Total, en raison d’un sous-investissement dans le raffinage européen, de doubler ses marges sur le gazole pour atteindre 10 centimes d’euros du litre.
De plus, comme la demande pour ce carburant augmente de manière continue depuis presque 20 ans, sa production, elle, diminue depuis 2008. "Cette politique de raréfaction du gazole, aux seules fins d’améliorer la profitabilité, est tout simplement inadmissible" déplore une fois de plus l’association de consommateurs. "Les prix pratiqués sont totalement décorrélés des coûts de production."
En conséquence, l’UFC-Que Choisir, demande d’une part aux autorités européennes d’entreprendre, conformément à leurs compétences, une régulation de ce marché défaillant et d’autre part des investissements significatifs dans les infrastructures qui permettront de réduire la dépendance des consommateurs au pétrole (transports collectifs et énergies alternatives).
UFC constate que le pétrole coute cher et demande à l’europe de réguler puisque les consommateurs n’ont pas leur mot à dire… La belle affaire que voilà. Faire de la poésie sur les profits de TOTAL est une tradition annuelle, on évite soigneusement de mentionner que le pétrolier est la premiere capitalisation du CAC40 et parvient à lui seul, à pondérer les chutes vertigineuses engendrées par les baisses du dollar (qui fait monter le pétrole) Pas un mot sur la corrélation avec l’inflation ni sur la cotation des produits pétroliers en euro qui ne ressemble pas du tout à celle en dollar. Pas un mot sur les investissements qui se comptent en centaines de milliards par an pour un retour sur investissement qu’il faut parfois attendre 10 ans. Surtout ne pas aider le lecteur à comprendre comment ça marche , il s’agit de lui faire croire qu’il est le pigeon ultime. Juste un constat grossier et populiste qui prend le lecteur pour un imbécile et pigeonne plus encore que l’industrie pétrolière toute entière. D’oû avez vous vu que l’UE a la moindre prise sur le marché ? Quel est le but recherché ? J’avais une bonne opinion de l’UFC.. c’est moins le cas désormais.
Ah, Lionel ! On va vous prendre pour un suppôt du Kapitalisme ( Satan). Si je puis me permettre un conseil : Attention, dans le »débat » sur le climat, et notamment l’importance du rôle supposé du CO2 anthropologique, tout « sceptique » est traité de valet (comme on disait du temps du regretté Grand Timonier Mao Tse toung et ses dizaines de millions de morts) des industries pétrolières, c’est une des injures suprèmes. Alors vous qui tentez simplement faire preuve de bon sens et d’objectivité vis à vis de Total, Aïe, aîe, aïe, vous voilà bien mal parti ! N’oubliez pas que nous vivons dans un monde très manichéen, et le « méchant » c’est forcèment le « grand », en l’ocurrence Total, le(s) gentil(s) c’est « nous » (les petits, les sans-grades etc…). La mélenchonite (besancenotite, artaudite arlettelaguilléritye) aigüe est plus d’actualité (c’est le cas de le dire).
Qui va tout de même reverser 50% de son bénéfice, soit 6 milliards d’euros aux actionnaires en donnant 2,3 € par actions !!! C’est beau ! Et que vont-ils faire avec les 50% restants ? quelles miettes vont-ils verser aux salariés ??? Il serait plus intéressant de taxer ces résultats faramineux afin que ça profinte à tous, plutôt qu’un énième fond de pension US…
Je vais donner raison à Pastilleverte. Je suis un commissaire politique du Parti et je vais vous tomber dessus. Petite question : quand on effectue le bilan annuel d’une compagnie, ne tenons-nous pas en compte les investissements dont vous parlez ? Ils figurent bien dans les charges, n’est-ce pas ? Autre question : Est-ce qu’un temps de retour sur investissement de 10 ans est si terrible que cela ? Dans un esprit de comparaison, je suis locataire de mon logement. Pour en être propriétaire, donc emprunt avec remboursement + intérêt, je suis à un temps de retour sur investissement de 20 ans minimum. Suis-je donc en mesure de plaindre les pauvres actionnaires de Total ? Enfin, le prix du pétrole indexé au prix du dollar et uniquement à celui-ci… Je suis perplexe. C’est comme si on n’avait jamais entendu parlé du Peak Oil. Je ne dit pas que le débit du pétrole est en train de diminuer aujourd’hui mais tous les partenaires pétroliers l’ont en tête. Il faut bien en profiter pendant que c’est encore possible. Finalement, cette hausse du pétrole est de toute façon inévitable. Il va falloir creuser plus profond, creuser dans des régions polaires. Il faudra aussi exploiter les ressources dites non-conventionelles (gaz et pétrole de schiste) et faire face à ces écolos qui ne pensent qu’à leur ridicule petite planète et tout aussi ridicule santé. Des charges qui augmentent, des actionnaires toujours aussi gourmands… En fin de compte, ça va peut-être rendre services aux ENRs. J’ai l’impression d’avoir dit une énorme anerie dans le dernière phrase mais, que voulez-vous, la mélanchonite aigüe (et autre) m’aide à tout croire possible. Enfin, et pour conclure, il est vrai que les actionnaires de Total et autres grands groupes financiers sont pris pour cible chaque année, quand le bilan est annoncé. Je serais bien tenté de les plaindre mais je pense que ce qu’ils se mettent derrière la cravate en regardant les autres trimer vaut largement un petit reproche par an (oulala, ça sent le gauchiste plein nez là).
Il semble de plus en plus certain que le « peak oil » est très proche de nous. Il est peut-être un des responsables des crises que nous traversons, ou tout du moins, qu’il nous replongera la tête dans l’eau dès qu’on aura des vélléeités à sortir de la crise. La marché du pétrole étant très peu élastique, le pétrole devenant plus rare, j’aimerait qu’on m’explique comment on pourra forcer les pétroliers à ne pas faire de juteux bénéfices (malgrè le coût de l’exploration-extraction), sauf à les extraire des lois du marché en les privatisant tous « à la soviet ». Etant établi que le pétrole deviendra rare et donc cher, le seul moyen d’éviter l’enrichissement de quelques privilégiés est de faire rentrer cette « rente » dans les caisses des états, donc au bénéfice des populations. Ca s’appelait la taxe carbone qui a été enterrée par qui vous savez…
Quand on regarde la nature dans l’histoire (nous y compris), on voit comme un grand balancier ou plutôt un pendule qui se promène avec son propre élan autours de son axe unique (Dieux diraient les croyants). Ses mouvements sont plus ou moins grands, plus ou moins écartés de « l’équilibre » (notre fantasme du bonheur). Il semble que notre appétit d’énergie(s), que notre civilisation gourmande a poussé le bouchon un peu loin avec le pétrole et le nucléaire et notre gloutonnerie de ces calories tellement faciles à se mettre sous la dent. On va peut être avoir très chaud, puis très frois, puis… Que sais je. Le prix du pétrole et la Crise sont juste des artefacts de ce balancier qui est passé par l’équilibre il y a quelques decennies et qui maintenant continue sa route vers un déséquilibre croissant et systémique. Il n’y a peut être rien que nous puissions faire? En tout cas les actionnaires comme autant de fourmis aveugles et voraces ont bien compris qu’il était temps de se gaver avant la disette, disette dont personne ne peut mesurer la gravité d’ailleurs. Mais nos amis actionnaires et tellemet humains ne sont pas équipés pour voir plus loin que leur génération, et encore. La loi du moment : Il faut manger pendant que c’est chaud, pendant que c’est encore sur la table, et d’ailleurs si je ne mange pas de ce gateau avant qu’il ne disparraisse, un autre le fera à ma place. C’est un processus millénariste bien connu et INEVITABLE, probablement. L’histoire récente nous en montre un exemple spectaculaire et non moins funeste : le fameux passage de l’an mille (c’était hier). La connaissance de ce vécu historique pourrait t’il nous élever à plus de sagesse collective aujourd’hui? Peu probable… Le fait même d’écrire ici montre que j’ai un ordinateur allumé qui est barnché à EDF et à bien d’autres sources de consommation d’énergie. Donc la boucle est bouclée. Alors il ne nous reste plus qu’a nous agiter vainement comme une termitière devant un incendie de savane? Il y auara probablement des survivants, pour mieux reconstruire une civilisation folle qui travaillera à sa perte.
@Nicolas_54 Effectivement au lieu de pleurer je vous conseille d’acheter des actions TOTAL. 2.3 € par action dont la valeur est 41 €, ça vous fera 5.6% de rentabilité à la fin de l’année 2012, mieux que votre livret A. Ainsi vous n’aurez plus à jalouser les fonds de pension US.