Une papeterie s’assure chaleur et courant grâce au bois

Cofathec, filiale de Gaz de France, va construire et exploiter pendant 20 ans une unité de cogénération (production d’électricité et de chaleur) utilisant un procédé innovant de gazéification de bois venant de la ressource forestière pour le compte de Finergaz, également filiale du Groupe.

Cofathec a été sélectionné par le Ministère de l’Environnement pour la construction de cette installation, baptisée CéGaz sur le site de l’usine papetière du groupe canadien Cascades, situé à La Rochette (Savoie),  dans le cadre du second appel d’offres portant sur des installations de production d’électricité à partir de biomasse.

Mis en service à partir de 2010, le projet CéGaz dotera la papeterie d’une unité de gazéification de bois. Le gaz produit alimentera trois moteurs, qui entraineront des alternateurs produisant en moyenne 5,7 MW d’électricité. La récupération de la chaleur sur le gazéifieur de bois et sur les moteurs permettra de produire 10 tonnes de vapeur par heure et 2 MW de chauffage par eau chaude. Basée sur un procédé élaboré par l’entreprise autrichienne Repotec, cette technologie sera mise en œuvre pour la première fois dans l’industrie française avec le projet CéGaz.

Le montant de l’investissement nécessaire à la réalisation de l’installation sera de l’ordre de 30 millions d’euros financé par le groupe Gaz de France et permettra notamment de créer trois emplois de service et une quinzaine d’emplois indirects dans la filière pour la récolte et l’approvisionnement en biomasse.

Selon Cofathec, l’installation devrait éviter chaque année le rejet de 7 500 tonnes de CO2 dans l’atmosphère. En effet, la future unité de gazéification permettra au site de ne presque plus utiliser les énergies fossiles puisque le fuel jusqu’alors utilisé, couvrant 20 % des besoins en chaleur, sera fortement réduit au profit de la biomasse.

Les 40 millions de kWh d’électricité produits simultanément, soit l’équivalent de la consommation énergétique annuelle de 16 000 foyers, seront pour leur part réinjectés sur le réseau de transport d’électricité.

Pour son fonctionnement, la centrale utilisera chaque année environ 25 000 tonnes de plaquettes forestières, 34 000 tonnes d’écorces et 2 000 tonnes de boues papetières qui lui seront fournies par le groupement professionnel Bois Promotion Rhône Alpes, le Groupe Coopération Forestière et l’Office National des Forêts. Cet approvisionnement s’effectuera dans un rayon moyen d’environ 100 km autour de l’installation de manière à limiter les émissions de CO2 liées au transport de la biomasse et à dynamiser l’économie locale, ajoute le communiqué.

De son côté, la société québécoise Cascades, qui exploite la fabrique de carton de la Rochette, en profite pour annoncer le démarrage sur ce même site d’un turbo-alternateur alimenté à la biomasse. Cette installation promet une production de 5,4 MWh annuels, et a représenté un coût de 2 millions d’euros.

 

 

            

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Guydegif(91)

Bonnes idées et solutions ! à émuler ailleurs où les mêmes ingrédients présents, dont bois, déchets de bois, déchets papetiers, et autres matières premières favorisant la méthanisation………par exemple Vosges/Alsace, pardi, où tout ce qui est listé ci-dessus est présent ! Messieurs du CR Alsace/Vosges à vos starting-blocks svp….RdV est pris pour 2010 en Savoie……et peu après en Vosges/Alsace…2011…Why not?A Bons Entendeurs ….de l’équipe Adrien Zeller…..salu bisamma, relevez le challenge ! Hopla!A+ Salutations Guydegif(91)