Une turbine à gaz de Siemens passe à 375 MW

Siemens Energy indique avoir mené avec succès les essais fonctionnels de la plus puissante turbine à gaz du monde, la SGT5-8000H, dans la tranche 4 de la centrale thermique d’Irsching en Bavière.

Au terme de plus de 1 500 heures d’exploitation, dont 1 200 à pleine charge, et après analyse des données mesurées, la puissance nominale de la turbine, évaluée à l’origine à 340 MW, a été portée à 375 MW en cycle simple.

En cycle combiné gaz-vapeur, la puissance augmente de 40 MW, à plus de 570 MW. Ce surplus de 40 MW suffit à alimenter en électricité près de 220 000 personnes supplémentaires.

La transformation du site en centrale à cycle combiné a déjà commencé pour une exploitation prévus en 2011.

"Par son efficacité énergétique et son niveau de performance, la nouvelle turbine à gaz est un exemple en matière de protection du climat", a déclaré Michael Suess, Directeur de la Division Fossil Power Generation de Siemens Energy. "Par rapport aux centrales à cycle combiné les plus modernes, la nouvelle turbine à gaz permet de réduire les émissions de CO2 de près de 43 000 tonnes par an", a-t-il précisé. Cette quantité de gaz carbonique correspond aux émissions rejetées par 23 000 voitures de moyenne catégorie, parcourant 20 000 km par an.

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Samivel51

Pour que cette turbine économise du CO2, il faudrait qu’elle ait un meilleur rendement énergétique. Or l’article ne parle que de puissance, et non de rendement. Un travail bien bâclé!

bmd

 Comment une nouvelle centrale à gaz fait-elle économiser du CO2 ? L’économie aurait été de ne pas avoir à la construire!!! Comme d’habitude, le journaliste s’emmêle dans les MW. N’y a t-il pas dans cette profession de formation permanente et de remise à niveau?

enerZ

D’après ce que nous savons : la centrale E.ON Irsching utilisera les gaz de combustion pour produire de l’énergie. La centrale aura un rendement supérieur à 60 %, contre un rendement de 58,5 %, avec une réduction annuelle de 40 000 tonnes de ses émissions de CO2.

Bina

Puisque que Munich(voir l’article sur Munich qui renonce au charbon et nucléaire en 2020-2025) veut renoncer à la fois au charbon et au nucléaire  vers 2020-2025 et les remplacer par des Enr(s) et des négawatts .Etant donné que les Munichois ne se sont pas liés par des promesses de renonciation au gaz naturel ; au cas où les Enr(s) et les négawatts n’y suffiraient pas ,on peut être certain qu’ils utiliseront volontiers ces fameuses nouvelles turbines à gaz de Siemens (grand constructeur Allemand trés connu) pour compléter la production d’énergie qui leur serait indispensable .Avec le co2 associé à la combustion du gaz naturel (même si c’est moins que le charbon et lignite).

renewable

Tiens, il est évoqué le chiffre de 220 000personnes alimentées en électricité par le surplus de 40MW cité… Comme quoi les ENR ne sont pas les seuls secteurs pour lesquels on utilise cette unité de mesure.

Nature

Passer d’un rendement de 58,5 à 60 % mérite-t-il un tel dithyrambe? L’enthousiasme ne vient-il pas davantage de la  puissance de la turbine,plus que de son originalité?  

Bina

ENR et gaz naturel se compensent et complètent souvent dans le réel , comment s’étonner qu’ils utilisent les mêmes unités de mesures(nombres de personnes ou nombres de foyers ou nombres de ménages ) ?

matthieu

“375 MW en cycle simple. En cycle combiné gaz-vapeur, la puissance augmente de 40 MW, à plus de 570 MW” Pourtant : 375 + 40 = 415. Et au délà de cette addition, c’est la production du cycle vapeur qui me semble dérisoire ! 40MW pour un cycle vapeur associé à un turbine titanesque de 375MW c’est minuscule ! Cela ne permettrait pas d’atteindre un rendement cycle combiné de 60%. On a typiquement un ratio 2/3 1/3 entre cycle gas et cycle vapeur. Je crois que le chiffre de 40MW est à rectifier par 195MW, ce qui respecte bien : 375 + 195 = 570. (PS Enerzine : Existe-t-il une option pour être notifé par email en cas de réponse à cet article ? Cela permettrait un meilleure suivi et approfondissement des discussions.)

Cxw

Cette question de l’addition ,je me la posais aussi , vous m’avez devancé pour la poser . J’espère qu’ Enerzine y répondra au plus vite…

enerZ

Nous allons essayé de mettre en place un système d’abonnement de suivi de discussion par mail.  Merci pour votre cette remarque Et bonne continuation sur enerzine

marcob12

La réponse vient de la documentation de Siemens sur cette machine. Il semble qu’il pensaient (ou ont sous-estimé de façon conservatrice) les capacités de leur turbine en cycle combiné parvenir à 530 MW. Ce que tend à montrer ce document antérieur qui parle d’un objectif à 530 MW. D’où aujourd’hui leur “com” sur les 40 MW “gagnés”. Une jolie machine au rendement sympathique et sans doute fort utile en allemagne à terme pour lisser les creux éoliens. Quand au bénéfice du gain de 1,5% en rendement, selon les dires du constructeur, ce sont quelques millions d’euros au minimum sur la durée de vie d’une turbine via la moindre consommation de combustible.

Cxw

Reste à savoir si les allemands peuvent compter sur les supposées 60 années de réserves mondiales de gaz-naturel, qui feraient marcher le mix germanique ENR+Gaz-Naturel+négawatts(+peut-être CCS);ou si ces réserves ont été surévaluées et les obligeront plus tard à gazéifier du charbon importé(ou leur propre lignite nationnal)avec CCS à la rescousse.A moins que vers 2060-2065,ils choisissent de revenir au nucléaire(les réacteurs 4G surgénérateurs seront la norme en 2060-2065)si les Enr+négawatts ne suffisent pas à combler tous leurs besoins énergétiques.Surtout que vers 2060-2065 le mouvement antinucléaire allemand aura eu le temps de régresser à un tel degré de marginalité qu’il ne sera plus en mesure de bloquer politiquement un retour à l’énergie nucléaire en allemagne.

lonely

La chaleur des gaz de cette centrale est-elle récupérée et distribuée pour le chauffage dans le cycle gaz-vapeur de cette centrale au moins pour les mois froids ? Dans ce cas, le rendement se rapprocherait des 100% avec une puissance produite de 60% pour l’électricité et de 40% pour la chaleur (moins les pertes évidement).

marcob12

En principe les allemands veulent lisser la composante éolienne en partie avec d’autres renouvelables (soleil, biomasse), avec du stockage (hydraulique, thermique, chimique, de l’air comprimé, des parcs de batteries, “God kwows what else) de l’effacement de consommation, un réseau électrique facilitant l’import/export et bien sûr du gaz naturel. Difficile d’estimer la limite haute de leur programme de biogaz qui produisit en 2007, 9,5 Twh (sur 26,1 Twh de biomasse) mais ils sont fort loin des 100 Twh/an qu’ils disent pouvoir produire de façon durable d’ici 2030. Leur faudra-t’il plus de gaz s’ils y parviennent ? Au demeurant les études qui semblent étayer cette affirmation ont négligées le potentiel d’une filière micro-algues ou macro-algues en aquaculture ou en pleine mer. Le seul remplacement du maïs par du miscanthus devrait doubler à minima le rendement à l’ha et ils sont sur tous les éléments de la filière pour tirer la quintessence de chaque m3 de biogaz. Leur filière de valorisation des “déchets” verts et organiques en général devrait nous inspirer a minima. Il n’y aura sans doute plus aucun antinucléaire en allemagne à l’échéance que vous donnez pour la raison simple qu’aucune entreprise n’aura l’idée de construire une centrale nucléaire en europe. Economiquement et techniquement cela sera dépassé. Si vous ne voyez pas l’explosion des renouvelables c’est que votre vision décline. L’éolien mondial va  doubler en 4/5 ans (passer de 120 à 240 GW, dont de plus en plus d’off-shore) et on commence à installer des GW de solaire. Imaginez en 2060… Par contre pour l’exploration spatiale, la fission nucléaire restera du caviar. On ne fera pas mieux avant longtemps. Je n’ai pas d’allergie marqué à l’électronucléaire. C’est une solution de “dos au mur”. Quand nous y sommes (voir les chinois), why not, sinon à d’autres (sur pluton pourquoi pas ? Mais ici…).

Cxw

C’est une chose  que la multiplication des filières possibles(avec la recherche associée) et les espérances de tous les potentiels impliqués  et d’autre part la réalité de ce qui sera vraiment réalisé et produit au niveau des besoins réels des échéances 2030 à 2060. A ces époques, il faudra plusieurs centaines de Twh (500 à 600 Twh,peut-être +) à l’allemagne pour fonctionner .Quand les Enr+négawatts ne suffisent pas ,ils n’hésitent pas à utiliser le gaz naturel(plus tard avec ou sans CCS).Si plus assez de gaz naturel alors gazéification du charbon importé(ou leur propre lignite nationnal)avec CCS .S’ils sont vraiment dos au mur,ils pourront revenir au nucléaire de l’époque 2050-2060 qui sera très certainement surgénérateur 4ème G.Heureusement que le nucléaire n’aura pas été abandonné et que surtout la filière ‘4G surgénération’  aura  été dévellopée(notament en France) pour le cas ou justement l’Europe et le Monde se retrouverait dos au mur .Car dévellopper la filière 4G nécéssite qu’on abandonne pas le nucléaire si on veut pouvoir l’exploiter au cas ou on serait dos au mur.On ne sort pas le nucléaire industriellement de son chapeau aprés s’être rendu compte qu’on est dos au mur et qu’on en a besoin car on aurait pas assez de temps pour le mettre en place dans les bons délais si il fallait tous reprendre à presque zéro.Voilà pourquoi il ne faut pas abandonner le nucléaire,surtout pas la France si l’Allemagne se permet le luxe de le faire. L’Allemagne toute seule, peut s’essayer à abandonner le nucléaire si elle veut en faire l’expérience.Mais pour pouvoir reprendre l’électronucléaire sans difficultés au cas ou elle serait(l’Allemagne) dos au mur;Il ne faut pas que des pays de haut niveau de technologie nucléaire (en R&D et industiellement) comme la France (qui prépare la 4G surgénération) l’abandonne .Sinon une fois dos au mur,on serait définitivement coincés, car la construction de nombreuses  centrales nucléaires surgénératrices au cas où on serait “dos au mur” ne s’obtient pas rapidement à la demande,comme ça ,en remarquant :”tiens on va peut être ,être “dos au mur”,faudrait faire du nuke” .Non c’est un processus long qui demande que R&D + appareil industriel nucléaire reste suffisament opérationel pour pouvoir réagir à temps éfficacement. C’est tout le contraire d’une chose que l’on abandonne ou reprend comme bon nous semble parcequ’on se découvrirait “dos au mur”.D’où l’énorme bétise que serait pour la France et plus tard pour l’Europe ,”la sortie du nucléaire”.Cela serait un comble que l’on en soit réduit à demander(et en le payant cher) au milieu de ce siècle et en 2ème partie de ce siècle des surgénérateurs aux Russes ,aux Japonnais,aux Chinois ou aux Indiens.Parce qu’on se retrouverait “dos au mur” et” sortis du nucléaire”.