Cinq ans après l’ouverture à la concurrence des marchés de l’énergie, et dans un contexte de crise économique et sociale où les dépenses énergétiques demeurent une préoccupation importante, le médiateur de l’énergie a publié son baromètre annuel sur l’ouverture des marchés.
Ainsi, il apparaît que 97% des Français anticipent une hausse des prix de l’énergie dans les prochains mois. Ensuite, 42% des foyers ont restreint leur chauffage au cours de l’hiver dernier pour ne pas avoir de factures trop élevées.
Par ailleurs, le niveau de connaissance du marché des consommateurs reste faible : "seuls 48% savent qu’ils peuvent changer de fournisseur d’énergie. 32% seulement savent qu’EDF et GDF Suez sont deux entreprises concurrentes."
L’intérêt des Français pour les questions relatives à la consommation d’énergie se confirme. Ainsi, alors que les effets de la crise économique et sociale se font de plus en plus ressentir, près de 8 foyers sur 10 déclarent que la consommation d’énergie constitue pour eux un sujet de préoccupation important, soit la proportion la plus élevée depuis la création du baromètre en 2007. En effet, "65% des Français estiment que leurs factures d’énergie représentent une part importante des dépenses totales du foyer."
Dans ce contexte, "42% des foyers affirment avoir restreint leur chauffage chez eux au cours de l’hiver dernier pour ne pas avoir de factures trop élevées", les 65 ans et plus (49%) étant particulièrement concernés par ce problème. Ils sont 11% à reconnaître avoir rencontré des difficultés pour payer certaines factures d’électricité ou de gaz.
S’y ajoute une anticipation morose concernant l’évolution des tarifs de l’énergie puisque la quasi-totalité des foyers interrogés (97%) s’attendent à une hausse des prix dans les prochains mois.
Si 56% des Français s’estiment bien informés, ce sentiment majoritaire cache en réalité une méconnaissance certaine du fonctionnement des marchés de l’énergie. Même s’ils sont de plus en plus nombreux, 48% seulement des foyers savent qu’ils peuvent changer de fournisseur d’énergie.
Un tiers des consommateurs a déjà entendu parler des tarifs réglementés de vente. Ils sont 65% à avouer n’en avoir jamais entendu parler. Plus de deux tiers des Français pensent, à tort, que les tarifs réglementés peuvent être obtenus pour le gaz et l’électricité chez un même fournisseur. Cette confusion existe également sur les fournisseurs historiques : "seulement 32% des consommateurs savent qu’EDF et GDF Suez sont deux entreprises concurrentes."
Près des deux tiers des personnes interrogées (64%) considèrent que pour l’utilisation de l’électricité et du gaz naturel, il est préférable d’avoir un seul fournisseur. En effet, elles pensent, parfois à tort, que souscrire chez un seul fournisseur permet d’obtenir des tarifs moins chers (pour 29% des foyers) ou au moins au même prix (41%).
Comme les années passées, la principale motivation à changer de fournisseur reste la recherche de tarifs plus compétitifs. La « frilosité » du marché – seuls 9% des Français déclarent avoir déjà changé de fournisseur – s’explique notamment par le fait que les tarifs réglementés sont perçus comme moins chers que les offres de marché (35%) ou au même prix (34%). Ils paraissent également, même si ce n’est pas le cas, plus stables dans le temps.
Pour permettre aux consommateurs de s’adapter à une énergie durablement chère, une solution envisagée est la tarification progressive. 61% des foyers jugent que ce dispositif les inciterait à diminuer leur consommation. Ils sont tout autant à percevoir l’effet bénéfique pour l’environnement et à estimer que ce principe serait une bonne solution pour les personnes en difficulté financière.
Toutefois, la moitié des Français est sceptique quant à son impact sur les prix, puisque 50% estiment que la tarification progressive ferait augmenter les factures d’énergie.
bonne nouvelle ! Pas besoin d’un taxe carbone pour faire baisser la consommation d’énergie, carbonée ou pas. Plus sérieusement, on semble découvrir la précarité énergétique, tout en culpabilisant les gens (émissions de CO2)… et en pompant dans leur portefeuille. Belle résussite ! Au-delà des bienfaits d’une température pas trop élevée dans la maison, il y a un vrai drame pour des gens qui en mettent qusiment plus de chauffage, et là on ne rigole plus.
Pour l’année 2007, le chauffage (donc l’eau sanitaire) a représenté 29% de l’énergie finale consommée en France soit 176 millions de TEP (donc 16 millions de TEP pour la chimie) Pour le résidentiel : 40,3 millions de TEP.donc 3 millions de TEP pour la cuissonPour le tertiaire : 16,2 millions de TEPdonc 1,5 million de TEP pour la cuisson. Soit un total de 52 millions de TEP. VoirProgrammation pluriannuelle des investissements de production de chaleurDIRECTION GENERALE DE L’ENERGIE ET DU CLIMAThttp://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ppi_chaleur_2009.pdf
Qu’entend-on par « restreindre son chauffage »? Moi j’aime vivre a 25 degres toute l’annee, mais j’ai regle le thermostat a seulement 19 pour eviter de payer trop. Suis-je parmi les 42%? Ce sondage est bidon.
Les pauvres fournisseurs alternatifs, ils peuvent pas faire leur beurre sur le dos des Français…après avoir fait payer en 2002 à Jospin la capitulation Catalane force est de constater que les Français ont fait et font payer tous ceux qui rêvaient à de l’argent facile sur le modèle télécom et ont poussé à cet accord celerat. Les déboires de ces profiteurs ne sont que justice et ils ont freiné les ardeurs d’autres libéraliseurs.
@ climax, merci pour les données chiffrées. retour sur votre dernier paragraphe, où vous avez parfaitement raison sur le fond. une remarque « iconoclaste » tout de même : la prise de conscience des nécessités de l’isolation thermique est née, ou a au moins été boostée par… la diffusion du chauffage électrique. Certes, les procédés d’sisolation dans les bâtiments construits à partir des mid-70’s étaient très insuffisants au regard de ce que l’on sait faire aujourd’hui, mais c’était déjà un progrès. (Et je ne suis pas un partisan du chauffage électrique généralisé !) Un trait amusant : nos amis états-uniens « adorent » avoir chez eux ou sur leur lieu de travail ou de loisirs indoor une température de 25°C en hiver et… 18°C en été… tout ça pour un confort « optimum », cela va de soi (?)
~ Un bâtiment bien isolé et bien conçu permet d’éviter les effets de « paroi froide » en hiver et de « paroi chaude » en été, ajouté à la régulation thermique et hygrométrique de l’air circulant. Le confort est ainsi supérieur avec 22°C en toute saison qu’avec 25°C d’un bâtiment classique en hiver ou avec 18°c du même bâtiment classique en été. En se préoccupant aussi des matériaux de construction, en évitant les COV (composés organiques volatils) et autres diffuseurs de polluants, en tenant compte de la situation locale … on peut construire de façon saine (santé) et économe en énergie. C’est l’architecture bioclimatique.
Cet article traite de deux choses finalement bien différentes : – le changement de comportement des Français vis-à-vis des prix de plus en plus élevés (les Français découvrent que l’énergie est chère… Et les plus pauvres trinquent). Ce sujet mériterait des données plus précises et un article à part. – le point sur l’état de l’ouverture du marché et ce qu’en savent les gens (pas grand chose mais c’est là c’est pas étonnant vu l’usine à gaz que c’est…)
On ne doute pas des vertus de l’archi bioclimatique tant sur les économies d’énergie que de l’espace, de la qualité de vie… (cf. les (trop) nombreux « beaux livres » d’archi sur le sujet : maisons neuves sympa mais hors de prix !). Maintenant, dans la vraie vie, je doute que ce type de solution éllitiste parvienne à régler les problèmes de factures, de nourritire, d’énergie et autres… des très nombreux foyers (souvent locataires) qui galèrent déjà à boucler les fins de mois. Ca les aiderait aussi vachement de leur dire de balancer leur Clio 1992 et d’acheter une Toyota Prius Full Hybrid (c’est tellement plus confortable !)
En 2006, le chauffage résidentiel (donc l’eau chaude sanitaire ) a représenté un total de 265 millions de TEP en énergie finale. Soit l’équivalent de 6,5 fois la consommation de gaz naturel en France. Donc vraiment, pour l’Europe, le potentiel d’économie d’énergie est gigantesque Source Petit mémento énergétique de l’Union Européenne
en France, la température réglementaire est 19°C, la norme ISO sur le confort intérieur c’est 21°C, comme pour les maisons PassivHaus. Hors dans une maison actuelle, 2 °C de plus par rappport à 19°C, c’est 15 % de dépenses supplémentaires….et nous continuons cette stupidité, réglementations thermiques à l’appui parce que cela démontrerait que le passif s’impose naturellement…Inutile d’envisager faire des économies avec du BBC-Effinergie car franchement 40 kwh/m2.an en énergie primaire c’est 12 kwh en énergie finale, moins que le passif, mais avec un réseau de chauffage en plus, le bioclimatisme, et tout le reste… ?! il faut commencer par arrêter la ventilation pour éviter ses déperditions 🙂 ensuite prier la sainte-vierge 🙂 mais le monde entier nous envie ! en attendant les français vont encore se restreindre de plus en plus car les énergies augmentent de toute façon !