Des milliers de petits barrages représentent une menace

Un rapport parlementaire publié mercredi pointe le manque d’entretien de nombreux petits barrages, qui pourraient poser des problèmes de sécurité.

La France possède 774 barrages de plus de 10 mètres. Et des milliers d’ouvrages plus petits. Le chiffre exact ? Il est inconnu pour le moment. Un recensement est en cours, qui devrait déterminer leur nombre d’ici la fin de l’année.

Ce sont ces milliers de petits barrages qui inquiètent le député des Bouches-du-Rhône Christian Kert, auteur du rapport : "On a l’impression parfois qu’en vingt ans, il n’y a pas eu de travaux" accuse-t-il. Le financement de ces petites installations est généralement assuré par les collectivités locales, ou des particuliers.

"Si rien n’est fait, on peut craindre que la rupture de certains barrages sous l’effet d’une crue brutale n’expose les campings ou lotissements situés en contrebas à de véritables inondations" s’inquiète-t-il. Car le député dénonce également un laisser-faire concernant la construction d’installations en aval de ces barrages : habitations, campings, routes, qui se trouvent directement menacés.

En février 2007, la presse rendait public un rapport confidentiel d’EDF, mettant en cause la vetusté de 200 grands barrages. C’est à la suite de ces révélations qu’a été menée l’enquête parlementaire. Celle-ci a permis d’en relativiser la menace : seul le site de Chambon, en Isère, est menacé de fermeture. Les autres font actuellement l’objet d’un financement de 500 millions d’euros pour leur rénovation. En revanche, ce sont "probablement autour de 20% des moyens et petits barrages qui poseraient un vrai problème" estime l’élu.

Mais rien n’est prévu pour s’assurer de la sécurité des installations. Le rapport propose donc d’imposer des mesures de sécurisation aux propriétaires des retenues d’eau, voire de procéder à la démolition des installations les plus à risque.

L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPEST) recommande également de procéder à des études sur les maladies du béton et la résistance aux risques sismiques et au vieillissement. 

 

 

 

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Guydegif(91)

Cet état des lieux pour évaluer la dangerosité de ces ouvrages et des travaux potentiels requis pour les sécuriser pourrait être l’occasion de RE-EVALUER leur potentiel en production ou productivité de KWh, en procédant à la mise à niveau de leurs équipements mécaniques, électriques et électroniques, car ceux en place certainement dépassés en performances, réactivité, etc… En ce faisant, je pense qu’il y aurait vraisemblablement moyen de gagner 10%, 15% voire plus….Dans certains cas, le SCENARIO mérite d’être REPENSE: remplacer les turbines par des turbo-pompes, pouvant repomper vers le réservoir du haut en heures creuses et turbiner pendant les heures de charge…. A Bons Entendeurs…A+ Salutations Guydegif(91)