Des piles à combustible à bord d’un avion commercial

C’est en février dernier, à bord de l’A320 d’essai du DLR, le centre aérospatial allemand, qu’a été testé un système de piles à combustible (PAC) développé par Airbus et Michelin.

Rappelons que l’avionneur européen travaille sur cette technologie des PAC, en coopération avec Michelin, Liebherr Aerospace et le DLR, depuis la fin 2005. Ainsi, pour la première fois sur un avion commercial, les systèmes de secours des générations électrique et hydraulique étaient commandés par cette source d’énergie.

Au cours de cet essai, le système de piles à combustible, à base d’hydrogène et d’oxygène, a généré jusqu’à 20 kW d’énergie électrique. Il a permis ainsi d’actionner la pompe à moteur électrique et le circuit hydraulique de secours, mais également de commander les ailerons de l’appareil. Au cours de ce vol, la robustesse des systèmes a pu être confirmé, aussi à des charges élevées induites par la force centrifuge, lors de virages, qu’en apesanteur.

Rappelons que ces piles ne produisent pas d’émissions, mais uniquement de l’eau qui peut être utilisée pour les systèmes d’eau et d’eaux usées de l’appareil, ce qui rend ce dernier plus léger et réduit sa consommation de carburant.

Durant cet essai en vol, 10 litres d’eau pure ont été produits. A terme, d’autres méthodes de mise en œuvre de la technologie des piles à combustibles devraient faire l’objet de développement de la part d’Airbus et de ses partenaires. Elles permettront de remplacer d’autres systèmes d’avion tels que les systèmes de générations de secours et l’APU. Les spécialistes estiment également que ces développements pourraient aboutir à une réduction significative des niveaux de bruit et d’émission sur et autour des aéroports.

BE France numéro 208 (1/04/2008) – ADIT / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53784.htm

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Dan

Je ne sais pas si Airbus et le DLR parviendront à avionner la PAC, mais ce serait un plus pour la génération électrique à l’arrêt. Les APU à turbine, c’est bien mais un peu bruyant et polluant et parfois ça dure longtemps avant que les moteurs ne soient allumés. Si la fiabilité s’avère bonne (peu de pièces en mouvement), cela pourrait renforcer la sécurité au niveau des systèmes de secours. Cela pourrait être étendu aux bateaux qui n’ont pas forcément besoin de faire tourner un diesel à quai et qui ne peuvent malheureusement pas se raccorder au réseau électrique (les allemands y pensent ?).