Enel recycle l’hydrogène d’un complexe pétrochimique

Le groupe italien Enel a inauguré mardi le chantier d’une centrale à cycle combiné fonctionnant à l’hydrogène.

La centrale disposera d’une capacité de 12MW, à laquelle s’ajouteront 4MW offerts par la réutilisation du gaz chauffé produit par la centrale à charbon existante, pour une efficacité estimée à 43%.

Ce projet, présenté comme une première mondiale, devrait être mis en service en 2009. Il représente un investissement de 47 millions d’euros.

Avec une production de 60 millions de kWh par an, la production électrique devrait, selon Enel, répondre aux besoins de 20 000 ménages, et éviter 17 000 tonnes de CO2 par an.

La centrale sera construite sur le site de Andrea Palladio, à Fusina, à proximité du complexe pétrochimique de Porto Marghera (Venise). C’est ce complexe qui fournira l’hydrogène, sous-produit du processus de fabrication.

Cette centrale est l’un des projets du "Parc Hydrogène", consortium créé en 2003 à l’initiative de l’Union Industrielle de Venise et qui a reçu un soutien de 4 millions d’euros de la part de la région de Venise et du ministère de l’Environnement.

Ce consortium vise à promouvoir le développement et l’application des technologies de l’hydrogène dans les transports et la production d’électricité dans la région de Porto Maghera.

A l’avenir, l’hydrogène nécessaire à l’alimentation de la centrale pourra également être obtenu à partir de la gazéification du charbon, associé à la capture de CO2.

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Dan

Le italiens reviennent à l’économie de guerre et au célèbre gazogène qui propulsait certaines voitures ou camion en 1940. En effet, les anciennes usines à gaz du 19ième siècle (et début du 20ième) et les gazogènes fournissait un gaz pouvant contenir beaucoup d’hydrogène obtenu sur les braises par craquage de la vapeur d’eau. C’est très bien, mais il faut beaucoup de combustion et on ne fabrique pas que de l’hydrogène. Si on optimise un processus déjà en place, c’est très bien ; en revanche, il ne faudrait pas étendre cette solution en suscitant une importation de charbon.

Sicetaitsimpe

dans ce cas, on peut supposer que c’est une utilisation intelligente d’un gaz “fatal”. La gazeification de charbon me semble quand même un voie interessante à explorer, notamment parce qu’elle doit permettre dans une optique de captage du CO2 des rendements globaux plus interessants qu’un captage “post combustion”. L’importation ou l’utilisation de charbon n’est pas une honte, et je pense que ça restera assez longtemps un incontournable au plan mondial.

Dan

Tout à fait d’accord, le charbon n’est pas une honte. Ce qui m’inquiète, c’est de développer le charbon, là où on saurait s’en passer. En Italie, je pense que l’on pourrait faire sans importation ?