Après trois années de fort ralentissement du nombre d’installations éoliennes raccordées au réseau électrique, les statistiques publiées par le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie montrent une nette reprise au premier semestre 2014.
En effet, l’année 2014 démarre à un rythme beaucoup plus soutenu pour l’éolien, avec une puissance raccordée au premier semestre quasiment multipliée par deux par rapport à la période équivalente de 2013. La puissance installée a été de 8.592 MW à fin juin 2014.
Les raccordements ont été particulièrement nombreux au second trimestre, qui devrait compter près de 300 MW raccordés. La production éolienne a atteint 9 TWh au premier semestre 2014, soit une progression de 19 % par rapport au premier semestre 2013. La part de l’éolien dans la consommation électrique nationale atteint 3,8 % sur le semestre, contre 2,9 % au premier semestre 2013.
Un peu plus de 500 projets d’éolien terrestre sont en file d’attente à fin juin, pour une puissance annoncée en hausse, à 6 367 MW. La puissance des projets terrestres avec une convention de raccordement signée s’inscrit en légère hausse par rapport à fin mars. Une baisse du niveau des raccordements semble ainsi peu probable dans les trimestres à venir.
Concernant l’éolien offshore, la file d’attente diminue à nouveau de 420 MW d’après les chiffres communiqués par RTE. La plupart des projets éoliens offshore ne commenceront à produire qu’à partir de la fin de la décennie.
Et le photovoltaïque ?
Concernant le photovoltaïque, la puissance installée du parc solaire a franchi le cap des 5 GW pour atteindre 5.095 MW à fin juin 2014. Même si le rythme des raccordements est relativement stable depuis juillet 2013, la puissance installée au second trimestre 2014 devrait sensiblement dépasser 200 MW.
Sur l’ensemble du semestre, la puissance photovoltaïque raccordée s’inscrit en forte hausse de 57 % par rapport au premier semestre 2013, compte tenu d’une base de comparaison particulièrement favorable.
Les installations de grande taille, supérieures à 250 kW, constituent près de 60 % de la puissance installée sur le semestre. La puissance moyenne des installations raccordées au premier semestre atteint près de 28 kW, contre 15 kW pour l’ensemble du parc.
Au premier semestre 2014, la production d’origine photovoltaïque progresse de 27 % par rapport au premier semestre 2013 et représente désormais plus de 1 % de la consommation électrique nationale.
Le nombre de projets en file d’attente s’inscrit en baisse par rapport au tableau de bord précédent. La puissance globale des projets censés aboutir au cours des prochains mois, pour lesquels la convention de raccordement est déjà signée, diminue de 18 % par rapport à fin mars. Une hausse des raccordements ne semble donc pas être à envisager dans un avenir proche.
Effectivement cette reprise va se confirmer dans les prochains mois et on devrait même se rapprocher des 10 000 MW raccordés en fin d’année ou dans les premiers mois de 2015. Cette production de TWh propres va rendre plus visible la contribution de l’éolien à la réduction des émissions de CO² et de déchets nucléaires.
Quell bonne nouvelle ? Encore qielqu’un qui n’a rien compris à l’aberration de l’éolien industriel en France. Non, les TWh éoliens ne sont pas propres. Non, l »éolie ne contribue pas à la réduction des émissions de CO² ni aux déchets nucléaires car sa production epsilonesque (3 %) et intermittente doit être accompagnée dans plus de 80 % du temps par des centrales nucléaires (80 % production) ou centrales au charbon qui elles sont très polluantes. Un peu de dissernement et de réflexion ne seraient pas superflus.
Dans le dernier électrique de RTE pour 2013 je lis page 13 : Eolien évolution de la puissance installée (2013/2012) +8,3%, Charbon – 19,9%, Nucléaire 0% Plus globalement + 1 461 MW installés en renouvelable et – 2 251 MW installés en thermique. Même tendance sur la production, avez-vous des chiffres différents ou des sources plus fiables ?
Je ne conteste pas vos chiffres, enfin ceux de RTE. Disons simplement que les deux tendances ne sont pas directement liées au moins sur une comparaison 2012/2013. Les conditions météorologiques et la crise économique ont bien plus d’importance concernant la production. Et sur la puissance, il n’y aura bientôt plus de tranches charbon en fin de vie à fermer (fin 2015).Ensuite, la puissance devrait rester stable à environ 3000MW.
Avec la tendance actuelle mentionnee par Reivilo, a partir de quand devra-t-on payer les centrales thermiques pour qu’elles ne ferment pas (afin de faire face aux pics de consommation hivernaux)? RTE le mentionne-t-il dans ses projections? Que prevoient les exploitants de centrales thermiques? Merci
Les pics de consommation hivernaux sont compensés en France par de l’importation provenant de l’Allemagne en 1er et l’Espagne en 2nd. Et on constate que ces importations sont en fait des Kwh EnR de ces pays…
Pour la Francee, la mise en place d’un marché de capacité est prévue pour l’hiver 2016/2017. Ca ne concernera pas que les centrales thermiques, mais plus généralement l’ensemble des moyens pilotables.
C’est bien beau de faire cocorico en indiquant l’évolution de la puissance installée en éolien et photovoltaïque. Même si cela ne sert strictement à rien car l’électricité produite en France grâce au nucléaire n’émet quasiment pas de GES, on pourrait dire : très bien, continuons. Il manque l’essentiel dans ce discours : ce n’est pas gratuit ! Pour compenser le manque à gagner dû aux tarifs de rachat juteux de ces énergies dites » Vertes » imposés par l’Etat à EDF, la taxe CSPE appliquée sur nos factures d’électricité augmente… encore plus vite. Pour 2014, elle va passer de 13.5 €/MWh à 16.5 €/MWh () soit une hausse de 22%. Nous payons déjà 15% de taxes sur nos factures EDF à cause de l’éolien et le photovoltaïque, qui ne servent à rien sur le plan écologique (cf. plus haut) et ces installations ne produisent pas plus de 4% de notre électricité. Nos politiques, empreints d’idéologie Verte, font la promotion de l’éolien et du photovoltaïque en vantant leurs prétendus mérites qui n’existent pas, et oublient TOUJOURS de dire aux français ce que ça leur coûte. Idéologie et transparence ne vont pas ensemble.