L’éolien français souffle mais pas les grands consommateurs d’énergie

Le soutien de l’Etat français à la production d’électricité générée à partir d’éoliennes terrestres n’enfreint pas les règles de l’Union Européenne en matière d’aides, telle est la conclusion de la Commission européenne.

La France aide le secteur de l’éolien terrestre en imposant des tarifs supérieurs au prix du marché aux distributeurs qui achètent l’électricité produite dans ces installations (tarifs de rachat). Le montant de l’aide annuelle est estimé à 500 millions d’euros.

Les tarifs de rachat permettent aux producteurs d’électricité renouvelable de couvrir les coûts de production additionnels qu’ils supportent par rapport aux producteurs utilisant des méthodes traditionnelles de production d’électricité. L’enquête de la Commission Européenne a montré que les tarifs de rachat compensaient "uniquement ces coûts additionnels et permettent un taux de rendement raisonnable conforme aux lignes directrices de 2008 sur les aides en faveur de l’environnement."

En validant le tarif d’achat éolien français, la Commission européenne a donc renforcé à court terme le développement du secteur s’est réjouit l’association France Énergie Éolienne (FEE). De nombreux projets en effet sont en attente en l’absence de garantie sur le tarif d’achat.

"La France est en pleine transition énergétique. Pour se développer, la filière éolienne française a besoin de s’appuyer sur un tarif d’achat solide qui puisse rassurer les investisseurs en leur donnant de la visibilité. Et puis en décembre 2015, la France accueille la conférence mondiale sur le climat, la COP 21. L’éolien français y aura toute sa place. Cette décision européenne nous permet de nous engager pleinement dans cette direction" a déclaré Frédéric Lanoë, Président de France Energie Eolienne.

L’imbroglio commence en 2008 quand l’Etat français omet de notifier clairement à Bruxelles le motif et le montant du tarif d’achat éolien français. Saisi sur ce point précis par une association anti-éolienne, le Conseil d’Etat se tourne vers la Cour de justice européenne. En décembre 2013, la Cour conclut sans surprise que le tarif d’achat français est apparenté à une aide d’état illégale puisque non notifié auprès de Bruxelles comme l’exige le règlement communautaire. Le Conseil d’Etat – puisqu’il a été saisi – pourrait assez logiquement se prononcer suite à la Cour de Justice européenne sur l’illégalité de l’arrêté tarifaire (qui régit le mécanisme du tarif d’achat) et l’annuler. La filière se retrouverait alors sans tarif d’achat, ce qui serait catastrophique.

Entre-temps, le gouvernement français a effectué une procédure de notification du tarif en bonne et due forme auprès de la Commission et c’est ce mécanisme-là qui est aujourd’hui validé par Bruxelles. Afin de se prémunir contre l’effet d’une éventuelle annulation du tarif d’achat par le Conseil d’Etat, le gouvernement doit donc rapidement promulguer un nouvel arrêté tarifaire.

L’essentiel pour la filière éolienne française est de ne pas se retrouver sans tarif d’achat.

"Attention, ce n’est pas le tarif d’achat éolien qui était ici remis en cause, mais sa notification auprès de la Commission européenne. La notification à Bruxelles étant faite, on s’engage maintenant sur des procédures nationales. Il faut que le gouvernement agisse sans même attendre la décision du Conseil d’Etat. Pour nous, il importe désormais de renforcer et sécuriser le tarif d’achat actuellement en vigueur – en l’optimisant dans un second temps. Toutes les données, toutes les études montrent que c’est un mécanisme qui permet de produire une électricité à bas coût, et de faire émerger une filière industrielle qui a déjà généré 11 000 emplois. Intéressant, en temps de crise" a analysé Frédéric Lanoë.

D’autres pays européens se trouvent dans la même situation et devront sans doute la régulariser pour ne pas impacter leurs filières éoliennes.

La décision de la Commission européenne est un signal encourageant pour la filière éolienne française qui redémarre (2.000 MW de contrats éoliens ont été signés en un an pour des parcs qui commenceront à produire entre 2014 et 2015).

Pour autant le contexte général est incertain. Dans quelques jours, Bruxelles doit rendre ses grandes orientations en matière de mécanismes de soutien aux énergies renouvelables. La Commission préconise une suppression progressive du tarif d’achat pour les EnR les plus matures, dont l’éolien.

La "CSPE" sous surveillance

En parallèle, la Commission européenne a ouvert une enquête approfondie afin d’examiner si 3 types de réductions sur les surtaxes sur les énergies renouvelables (la ‘CSPE’ ou contribution au service public de l’électricité), accordées en France aux grands consommateurs d’énergie, étaient conformes aux règles de l’UE en matière d’aides d’État. L’ouverture d’une enquête approfondie a permis aux tiers intéressés de présenter leurs observations sur les mesures soumises à examen.

Pour financer le soutien aux parcs éoliens à terre, chaque consommateur d’électricité en France doit acquitter une redevance uniforme par kWh consommé – la contribution au service public de l’électricité (CSPE). Cependant, la loi prévoit trois exceptions :

– la CSPE n’est pas due sur la consommation individuelle inférieure à 240 GWh par an;
– la CSPE n’est pas due lorsque le montant annuel par site de consommation excède 550.000 euros (indexé);
– pour les sociétés industrielles qui consomment au moins 7 GWh par an, la CSPE est plafonnée à 0,5 % de leur valeur ajoutée annuelle.

Ces trois réductions semblent donner aux grands consommateurs d’électricité un avantage sélectif qui pourrait fausser la concurrence au sein du marché unique. La possibilité d’octroyer de telles réductions n’est pas prévue dans les lignes directrices de 2008, actuellement en vigueur, sur les aides en faveur de l’environnement. La Commission européenne a donc des doutes sur la compatibilité de ces aides avec les règles de l’UE en matière d’aides d’État. Parallèlement, elle est en train de réviser ses lignes directrices et envisage actuellement d’y inclure des dispositions permettant l’octroi de réductions pour les grands utilisateurs d’énergie, sous certaines conditions, afin de préserver la compétitivité.

L’enquête approfondie permettra aux tiers intéressés de fournir à la Commission des informations susceptibles d’aider à mieux comprendre les effets de la surtaxe quant au risque de délocalisation des activités ainsi que l’impact des réductions de cette surtaxe sur la concurrence dans le marché unique.

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Lionel-fr

Vent de Colère a dépensé des fortunes en avocats pour des prunes. Un joli coup de batte aux hystériques radicaux. L’heure n’est pas à mettre des éoliennes n’importe où mais on peut célébrer la bonne nouvelle quelques minutes. C’est ma tournée

Nature

Un bel exemple de la puissance politique d’un lobby. On va pouvoir mettre des éoliennes partout ,pour le plus grand bénéfice d’une industrie et de ses soutiens. La beauté n’a pas de place dans les démarches poltiques. C’est un membre d’une commission des sites qui le déplore.

b api

Ca se discute difficilement. Est ce qu’une centrale nucléaire avec ses hautes cheminées de refroidissement embellit le paysage ? Est ce que la distribution électrique aérienne embellit nos paysages ? Les éoliennes, à la différence de tout autre acte technique discutable ethétiquement, a la particularité d’être en mouvement, ce qui forcément attire le regard et accentue sa visibilité. C’est pourquoi aussi je préfère le photovoltaïque bien adapté au sud, s’il peut s’intéger à l’urbain et rester discret au milieu de la nature.

elezie

je note au passage que ce sont surtout les particuliers qui supportent la contribution au service public de l’électricité ; il suffit d’ailleurs de comparer son évolution sur les factures d’une année à l’autre pour s’en rendre compte. Cette contribution sert également à compenser l’achat exorbitant de l’électricité photovoltaïque pour les premières installations de particuliers avec des contrants indexés sur 20 ans – 60,482 cts€/kWh en 2013 alors que le cout de vente au particulier est environ 0,10 € le kWh (non compris tarif heure creuse)

Lionel-fr

Si j’étais aussi de mauvaise foi , je dirais : Une eolienne de 2.3GW en France permet à l’Allemagne de ne pas bruler 575 kg de lignite par heure OU 250kg d’antracite en France comme en Allemagne. Cela pendant une vingtaine d’années. bon , je suis un adepte de la précision , même quand cela déssert mes convictions , il faut donc appliquer un ratio sur le taux de couverture de la consommation. Taux qui va baisser à l’avenir à cause des autos électriques qui vont lisser la consommation pour le plus grand bénéfice du nucléaire et des renouvelables. Alors voilà : les beaux paysages d’autoroute avec des champs à perte de vue, il faut les payer en particules atmosphériques et en installations nucléaires situées loin de nos augustes yeux. Là où personne ne va jamais voir. Maintenant quand on fait 1000km d’autoroute, les champs à perte de vue , on les regarde plus. Il doit y avoir une position moins radicale qui dit qu’on met quelques éoliennes sur nos paysages d’autoroute là où personne n’habite (qui veut une jolie fermette à deux pas d’une 6 voies?) quand on fait Paris-Dijon par l’A6 , je ne vois pas une seule éolienne, idem pour un Dijon-Strasbourg. Pas une seule ! on est loin de l’invasion quand même

gaga42

Entièrement d’accord avec Lionel: la vallée du Rhône, c’est du vent, 1 autoroute, 3 lignes SNCF dont une TGV et un chapelet de centrales nucléaires et autres industries, c’est donc là qu’il faut mettre le paquet, le paysage ne risque plus rien, c’est bien venté et à proximité des ligne HT. Et pas par exemple sur le plateau du Mezenc (cf mon logo: le mont Gerbier de Jonc sacrifié…)

Herve

D’ailleurs c’est curieux, il y en a trés peu dans cette Vallée. En plus des lignes THT, il y a aussi beaucoup de complexes hydrauliques pas, loin, c’est vraiment un endroit interessant. J’y passe de temps en temps au sud de Lyon. On en voit quelques unes placés dans des zones industrielles dans le coin de Tricatin (j’ai d’ailleurs quelques doute sur la sécurité, placées si prés des entreprises), Quelques autres qui décorent les crêtes un peu plus au nord, mais on est loin des 10 à 20000 machines qu’il faudrait implanter autour de Valence.

Peri

Pour information la faible présence d’éolien dans le couloir rhodanien est en grande partie liéé à la présence de radars météo, militaires et de l’aviation civile.

Sicetaitsimple

“Une eolienne de 2.3GW (MW, j’imagine…)en France permet à l’Allemagne de ne pas bruler 575 kg de lignite par heure OU 250kg d’antracite en France comme en Allemagne. Cela pendant une vingtaine d’années. ” Ah bon? Vous tenez ça d’où?

Bob1

Ne me parlez pas de sauvegarde du paysage C’est tellement bien de vouloir garder sa campagne verte et intacte alors qu’on va dynamiter les collines du niger ou du kazakstan pour trouver notre uranium. J’aime bien votre façon de penser à votre petit bonheur personnel Pour ma part, les éoliennes ne me dérangent pas, certains trouvent même qu’elles ont le charme des moulins d’antan

Nature

– Il n’est pas ici lieu de se livrer à des analyses sitologiques, qui exigent plus de démonstrations subtiles que quelques mots.Voir les sites qui en traitent. Simplement les moulins à vent ne dépassaient pas 20 m. de haut :la différence entre démesure et harmonie. – Il ne s’agit en aucune manière de bonheur personnel mais de bien collectif :la beauté des sites est à tous, elle n’est pas à vendre . Enfin rien n’autorise une industrie -un lobby- à imposer ses machines à tous. les pylônes exigés par le renforcement des lignes comme les éoliennes. cf les propos de Mme Batho ,tenus devant l’Assemblée nationale,le 10 oct. 2012 “le développement des énergies renouvelables rendra nécessaire la création de plusieurs milliers de Km.de lignes à haute-tension “

Herve

@ Peri Enfin un argument valable pour défendre la construction de l’Aéroport à NDL : Si vous acceptez l’aéroport, on ne vous farcira pas d’éoliennes! Sinon plus sérieuselment, si ce que vous dites est vrai, faut de suite abandonner l’éolien comme espoir d’énergie d’avenir. On a 120000 machines a caser, si elles doivent être à 100 bornes de tous les radars, ça va devenir compliqué.

sunny

C’est peut-être pas le sujet mais la Belgique a fermé en urgence deux réacteurs nucléaires jugés dangeureux. Cher ingénieurs EDF présents sur le forum. Pourriez-vous nous rassurer?

Dan1

A écouter :

Dan1

El Hierro, c’est bien mais c’est petit. La Réunion, c’est déjà plus représentatif d’un grand système isolé : Et dans le document de l’ARER, on parle beaucoup de coûts.

Steph

@elezie : cessez vos mensonges ! Le PV est paye actuellement 27 c€/kWh jusqu’a 9 kW de puissance, 13.6 c€ jusqu’a 100 kW et 7 c€ au-dela, d’ailleurs il ne se fait plus aucun centrale au sol nouvelle a ceprix-la, vous pouvez etre satisfait(e). Et le kWh tarif Bleu en journee est de 15.2 c€ TTC, encore un petit effort et l’auto-consommation sera devenu LE moteur et vous aurez definitivement perdu votre combat contre les EnR et pour les dechets nuke.

Dan1

elezie n’a pas complètement tord car dans le PV comme ailleurs, il y a de l’inertie. Et le consommateur va devoir payer longtemps les contrats passés et le reliquat de CSPE qui n’a a pas été compensé. En clair, dans la CSPE 2013, le PV est globalement payé à hauteur de 458,9 €/MWH : Pour 2014, ce sera : 418,6 €/MWh : Ce sont des faits, le consommateur paye encore (subventionne) le PV à plus de 400 €/MWh. Mais il faut bien bien que cela ne représente pas le coût total puisqu’il s’agit d’une compensation calculée par diférence avec le coût moyen du marché. D’autre part, cette compensation n’est pas entièrement répercutée au consommateur, puisque le montant de la CSPE est plafonné. Une partie est donc laissée à la charge d’EDF (les fameux 5 milliards).

Dan1

Le jaune du camenbert c’est le PV :

sunny

Le solaire est à moins de 5 c$/kWh aux USA, 6,7c$/kwh en déduisant l’aide fédérale américaine (ITC). Le nucléaire est à 13c$/kWh. Les prix vont continuer à diminuer avec la mondialisation et le changement de paradigme actuellement à l’oeuvre. Les analystes parlent d’un marché mondial de 100 GW de PV dès 2018 et d’un coût de production de 3,9 c€/kWh dès 2018. Les gens vont se jeter sur l’auto-production, qui coûtera deux fois moins cher qu’acheter l’électricité sur le réseau. Le réseau servira uniquement à alimenter la pointe du soir via des systèmes de stockage……. Le modèle actuel des utilities est fini. Ce n’est pas moi qui le dit, mais le PDG de GDF/ Suez, le PDG de RWE. Renseignez vous! Google peut vous aider. Lisez la presse énergétique mondiale et sortez de la communication française vérouillée par EDF.

Dan1

A Sunny “Le nucléaire c’est fini… Ce n’est pas moi qui le dit, mais le PDG de GDF/ Suez” Ouarf, elle est bien bonne celle là ! Gérard Mestrallet doit au contraire avoir bien du soucis avec cette affaire de Doel3 et Tihange : Mestrallet le conquérant et le nucléaire… renseignez-vous et lisez la presse.

Dan1

Et voici la déclaration d’amour : “M. Mestrallet se réjouit encore du récent redémarrage des réacteurs nucléaires de Doel 3 et Tihange 2. «Pour nous, leur mise à l’arrêt a été un choc comme l’annonce de l’arrêt du nucléaire en 2003. Mais c’est un redémarrage avec tous les honneurs: aucun réacteur n’a subi autant de tests. Nous avons répondu aux référentiels de tests américains mais aussi d’autres régulateurs, dont les Français. C’est un beau succès qui montre que le nucléaire belge est le plus exigeant en matière de sécurité».” Comme on le voit pour Gérard Mestrallet, le nucléaire c’est fini !

Dan1

Et n’oubliez pas que Gérard mestrallet est à la fois polytechnicien et énarque. Comment pouvez-vous accorder du crédit à ses paroles ?

sunny

@Dan, L’Europe (en fait l’Allemagne et l’Italie essentiellement) a financé à crédit la compétitivité du solaire sur 20 ans via les tarifs d’achat ce qui explique que la facture électrique dans ces pays est très élevée et elle le sera pdt au moins 15 ans, et après elle diminuera fortement (la maison sera payée). Le coûts du kWh des nouvelles centrales est aujourd’hui inférieures à ceux du gaz et du nucléaire, et seront de moins en moins cher, tandis que le KWh gaz et nucléaire ne pourra qu’au mieux resté stable. Dans ces conditions qui financera les futures centrales nucléaires?

Sicetaitsimple

“cette compensation n’est pas entièrement répercutée au consommateur, puisque le montant de la CSPE est plafonné. Une partie est donc laissée à la charge d’EDF (les fameux 5 milliards).”nous dit Dan1. Ca a été vrai, mais l’état s’est engagé à rattraper le retard d’ici 2018 et l’aurait écrit, ce qui a permis à EDF de coller cette reconnaissance de dette dans les “actifs dédiés” au démantèlement des centrales nucléaires . Donc, en admettant qu’il n’y ait plus aucun MWh supplémentaire , éolien,PV, biomasse,… éligible à la CSPE produit à partir d’aujourd’hui, de toutes façons c’est 3€/MWh chaque année en plus sur la facture pendant au moins 4 ans pour récupérer le passif.. Comme il y en aura (des MWh supplémentaires), on est parti sur 3€/MWh d’augmentation par an pendant au moins 7 à 10 ans….selon la rêgle actuelle qui plafonne sauf décision contraire l’augmentation annuelle à 3€/MWh. Comme certains parlent de “cesser les mensonges”, voilà juste une réalité. On en pense ce qu’on veut, mais on arrête de dire que ça ne coûte rien et de parler de “mensonges”.

sunny

Le président de Gdf/Suez, Gerard Mestrallet, dans le cadre de la Global Conférence 2013 organisée par les ateliers de la terre a également déclaré le 3 juin 2013 : « L’émergence de systèmes décentralisés, avec des entités de plus petite taille, au plus près des territoires, avec le développement de l’autoproduction. C’est une véritable révolution puisqu’un certain nombre de consommateurs vont devenir des auto-producteurs !” “C’est notre conviction. Le modèle énergétique se transformera plus profondément encore, avec une production d’énergie de plus en plus décentralisée. Pour nos entreprises, c’est clair : le temps des monopoles est terminé. Nous ne reviendrons plus au modèle de utilities d’avant. C’est donc un nouveau système énergétique qu’il faut construire : un système énergétique qui ne soit plus orienté par la production mais par les usages, qui accorde une place plus large aux énergies décentralisées et renouvelables, qui promeuve une plus grande efficacité énergétique et qui réduise la précarité énergétique.”

sunny

Le président de Gdf/Suez, Gerard Mestrallet, dans le cadre de la Global Conférence 2013 organisée par les ateliers de la terre a également déclaré le 3 juin 2013 : « L’émergence de systèmes décentralisés, avec des entités de plus petite taille, au plus près des territoires, avec le développement de l’autoproduction. C’est une véritable révolution puisqu’un certain nombre de consommateurs vont devenir des auto-producteurs !” “C’est notre conviction. Le modèle énergétique se transformera plus profondément encore, avec une production d’énergie de plus en plus décentralisée. Pour nos entreprises, c’est clair : le temps des monopoles est terminé. Nous ne reviendrons plus au modèle de utilities d’avant. C’est donc un nouveau système énergétique qu’il faut construire : un système énergétique qui ne soit plus orienté par la production mais par les usages, qui accorde une place plus large aux énergies décentralisées et renouvelables, qui promeuve une plus grande efficacité énergétique et qui réduise la précarité énergétique.”

sunny

Le président de Gdf/Suez, Gerard Mestrallet, dans le cadre de la Global Conférence 2013 organisée par les ateliers de la terre a également déclaré le 3 juin 2013 : « L’émergence de systèmes décentralisés, avec des entités de plus petite taille, au plus près des territoires, avec le développement de l’autoproduction. C’est une véritable révolution puisqu’un certain nombre de consommateurs vont devenir des auto-producteurs !” “C’est notre conviction. Le modèle énergétique se transformera plus profondément encore, avec une production d’énergie de plus en plus décentralisée. Pour nos entreprises, c’est clair : le temps des monopoles est terminé. Nous ne reviendrons plus au modèle de utilities d’avant. C’est donc un nouveau système énergétique qu’il faut construire : un système énergétique qui ne soit plus orienté par la production mais par les usages, qui accorde une place plus large aux énergies décentralisées et renouvelables, qui promeuve une plus grande efficacité énergétique et qui réduise la précarité énergétique.”

Sicetaitsiple

Et bien non, car la maison au bout de 20 ans sera sinon en ruine, du moins en très mauvais état (avec beaucoup de ruines).

Dan1

Sauf qu’aujourd’hui, il vit avec le nucléaire qu’il a tout fait pour conquérir et il aurait été bien content de prendre la place d’Henri Proglio à la tête d’EDF. C’est un pragmatique pas un dogmatique, il sait très bien ce qui rapporte et il l’exprime clairement.

Sicetaitsimple

Si GDFSuez ( par son président qui cumule 2 défauts majeurs dans son CV comme le signale Dan1…) renonce au nucléaire, ce sera effectivement un signe non négigeable. A ma connaissance, ce n’est pas encore le cas. Ca viendra peut-être, notamment si à court terme Electrabel se retrouvait dans l’obligation de réduire rapidement la voilure. Mais je ne pense pas que l’article de journal que vous signalez soit suffisant pour tirer ce type de conclusion aujourd’hui.

Dan1

“Dans ces conditions qui financera les futures centrales nucléaires?” EDF a déjà des moyens propres très importants, mais surtout, elle peut lever des fonds assez facilement : Bon, mais faudrait pas que la souscription dure trop longtemps car EDF devrait construire trop de réacteurs.

sunny

@Dan, Il défend les intérêts de GDF/Suez. Il est payé pour cela. Certaines centrales gaz sont en train de fermer faute de rentabilité et une partie du parc nucléaire est sous sa responsabilité. Les utilities sont en difficultées financièrement, la crise et l’efficacité énergétiques ont fait diminuer la consommation et leur profit. Ils n’arrivent plus à rentabiliser leurs investissements. La question est: est-ce que GDF/Suez et EDF défendent nos intérêts à nous citoyens? Ne cherchent-il pas à défendre, prioritairement, les intérêts de leurs actionnaires?

sunny

Si EDF arrive à se faire financer par des GOGO qui ne sont pas au courant de ce qui se passe. ……… Bizarre qu’il cherche à se financer par ce biais! Je parle de vrai financement sur le marché financier, avec des gens au courant de changement de paradigme actuellement encours. C’est 400 milliards, n’est-ce pas?

Dan1

“Ne cherchent-il pas à défendre, prioritairement, les intérêts de leurs actionnaires?” Dans le cas d’EDF, l’actionnaire très majoritaire est encore l’Etat, c’est à dire nous. Dans le cas de GDF-Suez c’est une société privatisée dont l’Etat n’a gardé qu’un tiers du capital.

Dan1

“Si EDF arrive à se faire financer par des GOGO qui ne sont pas au courant de ce qui se passe. ……… Bizarre qu’il cherche à se financer par ce biais!” Les gogos en question c’est le peuple et les clients d’EDF (juste quelques dizaines de millions). Accessoirement ce sont aussi des citoyens et des gens qui votent. Ces “gogos” là ont pour une bonne partie pu voir les résultats d’EDF depuis 1946 en France. Ils accordent leur confiance à cette entreprise qui a participé au développement de la France. Pour EDF, au-delà de la récolte d’argent, il s’agit d’un test de popularité. Cela ne correspond peut être pas à votre vision des choses et n’est sûrement pas conforme à votre dogme, mais vous n’êtes pas seul. Ne méprisez pas ceux qui ne s’exprime pas ou peu.

sunny

EDF (et GDF/Suez) a besoin de liquidité pour se restructurer mais pas pour financer son parc nucléaire. En tant que français, on a tous intérêt à aider EDF à passer ce cap. Je sais ce que représente EDF. J’ai quelques notions de service public.Je ne suis pas un anti-système et je ne suis absolument pas un anti-EDF. Je cherche juste à démontrer que le choix de l’EPR est une erreur. EDF a des ressources et peut franchir le cap de la transition énergétique sans le nucléaire. @ ton post m’a induit en erreur car tu expliquais que la souscrption servirait à financer le parc nucléaire EPR, mais il n’en ait rien.

Dan1

Self induction : Je n’ai pas écrit que l’emprunt servirait à financer le parc EPR. Cependant, EDF est particulièrement clair sur l’objet de l’emprunt : “EDF lance un emprunt auprès des particuliers. Premier investisseur en France, numéro un mondial du nucléaire et numéro un en Europe des énergies renouvelables, EDF est le leader des énergies sans CO2. 38 millions de clients lui font confiance. En 2008, le Groupe a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 64 milliards d’euros dont près de la moitié dans les autres pays européens. L’entreprise a engagé depuis 2005 un programme d’investissements dans la relance du nucléaire et les énergies renouvelables, pour limiter les émissions de CO2, et dans la sécurisation des approvisionnements énergétiques. Entreprise responsable, EDF est fortement ancrée dans les territoires. Cet emprunt contribuera au financement de cette stratégie au coeur des enjeux énergétiques et environnementaux de demain. Souscrire à cet emprunt, c’est participer aux investissements du groupe EDF pour changer l’énergie ensemble.”

sunny

@Dan Je me suis mal exprimé. EDF cherche évidemment a financé sa stratégie de renouvellement de son parc nucléaire. Ce que je voulais dire c’est qu’une souscription publique seule ne pourra pas être suffisante pour mener cette stratégie. EDF va devoir chercher à se financer sur le marché. C’est là qu’il risque de rencontre quelques problèmes, surtout quand on prévoit un kWh solaire à 3,9c€/kWh dès 2018. Je pense qu’il n’y a plus de match et que la logique de marché ne peut que s’imposer. Je peux me tromper mais je pense que les stratèges d’EDF le savent aussi. Le rapprochement actuel franco-allemand sur la stratégie énergétique en est un signe évident.

Bachoubouzouc

“Je pense qu’il n’y a plus de match et que la logique de marché ne peut que s’imposer. Je peux me tromper mais je pense que les stratèges d’EDF le savent aussi. Le rapprochement actuel franco-allemand sur la stratégie énergétique en est un signe évident.” Je ne vais pas revenir sur le “match économique” (), où visiblement vous n’avez pas envie d’entendre ce qu’on vous dit. En revanche, il serait totalement délirant de voir autre chose qu’un blabla politicien dans l'”Airbus énergétique” (ou quelqu’autre nom que vous lui donniez). Allemands et français ont des visions énergétiques totalement différentes. Les uns veulent ENR+charbon ou gaz, les autres veulent ENR+nucléaire. Et cet nième “machin” politique semble se concentrer sur le PV, domaine dont l’industrie européenne a déjà pratiquement terminé de faire son deuil !

Sicetaitsimple

Comme le débat dérive vers le nucléaire francais et le financement de son renouvellement, qui est un vrai sujet, il s’agit d’être très pragmatique. De mon point de vue: – de l’éolien terrestre dès aujourd’hui et du PV dans quelques années seront très certainement compétitifs (en France) avec du “nouveau nucléaire” ( en €/MWh, toute la difficulté c’est l’estimation des coûts associés, notamment ceux de back-up). Il y a par contre très peu de chances pour qu’ils le soient un jour avec le nucléaire “historique”. – devant la nécessité de renouveler des capacités arrivées à la fin de leur vie technique ou économique, il y aura donc de la place un jour. – en attendant, vu que ça baisse, notamment le PV ( 3,9c€/kWh en 2018, ça sort d’où?), il n’y a aucune raison de se précipiter et de financer via de la CSPE au-delà d’un seuil annuel d’installation raisonnable (d’autant que certains nous disent que la PV est d’ores et déjà compétitif sans subventions en auto-consommation, donc place à l’autoconsommation…). – dans tous les cas, j’imagine mal le nucléaire historique être remplacé MW par MW par du nucléaire.Il y en a aujourd’hui plut^t trop que pas assez ( avec un coefficient d’utilisation qui a plutôt tendance à baisser, notamment et très régulièrement le WE),Ca ne pose pas de problème particulier car de toutes façons il est largement payé, mais bien entendu à l’heure de décisions de renouvellement les ajustements nécessaires devront être effectués. De même, si des exports assez massifs en volume existent aujourd’hui, il n’y aura certainement pas lieu de laisser cette situation perdurer au moment ou il faudra renouveller. Enfin, on imagine mal ( au moins vu d’aujourd’hui) comment EDF pourrait faire face financièrement. Ce qui était possible dans les années 80 ne l’est plus dans le monde financier d’aujourd’hui. Bien entendu ça conduira à faire du fossile et notamment du gaz, il n’y a pas de miracle, quand ça ne soufle pas ou peu la nuit (par exemple) faudra bien faire quelque chose!

Dan1

“surtout quand on prévoit un kWh solaire à 3,9c€/kWh dès 2018” A ce tarif là, c’est chauffage électrique et surtout climatisation à tous les étages ! Vous n’avez pas peur que cela provoque une certaine gabegie énergétique ? Comme on dit, il faut un signal prix… compréhensible. Négawatt doit être debout sur les freins !

Solars-a

C’est là qu’il risque de rencontre quelques problèmes, surtout quand on prévoit un kWh solaire à 3,9c€/kWh dès 2018. Qui prévoit “un kWh solaire à 3,9c€/kWh dès 2018.”??? Avec l’ensoleillement du Nouveau Mexique ? Avec système de stokage électrique intégré ? L’ensoleillement au Nouveau Mexique tourne autour des 2400kWh/m2/an, tandis que le sud-est de la France est grosso modo autour des 1700kWh/m2/an. L’ensoleillement est donc 40% plus élevé au Nouveau Mexique qu’en PACA. On n’est pas au nouveau mexique.En France Même si nous réussissions à obtenir de tels prix , les ENR équipées d’un stockage leur permettant de rendre le même service qu’un EPR ne seraient toujours pas compétitives par rapport à celui-ci. Et de loin, car d’après un calcul de coin de table,de Bachoubouzouc, elles seraient toujours moitié plus cher. Les calculs de Sicétaitsimple pour l’éolien+STEP de EL Hierro le confirment. Ce qui est bon pour le Nouveau Mexique,le sud du Texas et l’Arizona,n’est pas valable pour la France.C’est pas du tout le même ensoleillement.Vous êtes Sunny;un enfumeur.

sunny

Si on converti 5,1c$/kWh, ce donne bien environ 3,9c€/KWh. Vous nous faite toujours une analyse en statique en étant persuader que les côuts aréteront de diminuer. Vss copains dans le rapport de la CRE, n’avait déjà aucune honte à prévoir en 2008 un côut supérieur à 20c€/Kwh en 2020. N’oubliez pas que depuis 2008, le prix des modules a déjà diminué de 75 % (voir données de BSW Solar) et malgré cette baisse continue l’industrie du PV refait de nouveaux de large bénéfices. Allez voir les rapports annuel de SunPower (du groupe total) ou de First Solar et leur valorisation en bourse qui ne cesse d’augmenter depuis le début de l’année. Ce qui a de bien avec les panneaux PV c’est la reproductibilité à l’indentique à l’infini via un processus industriel. Le diminution des coûts de production est donc extrêmement sensible aux économies d’échelle. Et la on observe une mondialisation tout azimut du marché mondial avec un marché annuel attendu de 100 GW. Je crains que votre logiciel ne soit plus à jour

sunny

El Mundo a démontré dans une enquête que les compagnies électriques préparaient des textes de lois prêts à être signé par les parlementaires ce qui leur a permis de stopper les possibilités de mise en place de l’auto-production solaire pour les particuliers et les entreprises en Espagne. Anpier explique également que le coûts de l’électricité solaire PV en Espagne est dèjà deux fois moindre que celui du kWh nucléaire. La question d’investir dans des infrastructures réseau entre les deux pays commence à se poser, non? Bizarrement dans ce pays, l’auto-production solaire est considérée comme une menace par les utilities et le lobby nucléaire. (voir mon post sur la profession de foi de GDF/Suez sur l’avenir des utilities). L’article d’El Mundo est disponible sur le site via un lien.

Dan1

Là, où l’on voit qu’il n’est pas forcément “écologique” de bâtir des châteaux en Espagne, et où l’on confirme que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel : – C’était une économie malsaine sous perfusion de subventions et en plus la crise de 2008 a ramené à la raison plus vite que prévu. M’enfin, le calme est revenu, presque plus personne ne me téléphone pour me vendre des panneaux photovoltaïques, après la période de chasse effrénée. C’est les centres d’appels au Maroc ou ailleurs qui vont y perdre !

Sicetaitsimple

On en a déjà souvent parle sur Enerzine, le solaire PV c’est local! Regardez une carte , vous verrez qu’il y a quand même un petit obstacle à franchir entre France et Espagne. Malgré tout, vos voeux vont être partiellemment exaucés puisqu’une interconnexion d’environ 2000MW devrait être mise en service courant 2015. Il aura fallu environ 20 ans pour que le projet débouche (c’est le cas de le dire car il n’a débouché que lorsqu’il est devenu souterrain).

Sicetaitsimple

Je vous rappelle également ce commentaire plutôt récent ( 22/03) sur le même sujet: à sunny: sur le fond L’étude est déjà un peu vieille ( 2010), et on voit bien que certaines hypothèses sont déjà malmenées. Un seul exemple, le PV. Le PV c’est plutôt au Sud, là où il y a du soleil, ça c’est le bon sens. C’est une des hypothèses de l’étude, même si il manque des tableaux sur les puissances installées par pays ( ou alors je ne les ai pas vu). Mais c’est juste faux. Le PV, s’il devient un jour compétitif ( il le deviendra notamment dans des schémas auto-consommants, la question est de savoir quand) se répartira un peu partout en Europe et les jours d’été la péninsule ibérique aura beau avoir des GW disponibles elle ne trouvera aucun acheteur car ce sera déjà bourré de l’autre coté des pyrénées. Les 47 GW d’interconnexions n’ont juste aucun sens. Les plus forts developpements (en relatif) de PV ( non compétitif, uniquement sous conditions de tarifs d’achat ou de net metering) ces deux dernières années, c’est bien sûr en Allemagne, mais également au Danemark et au RU…Que des pays connus pour leur ensoleillement maximal.”

sunny

@sicetaitsisimple J’ai déjà discuté de ce point avec un gros développeur dont je tairais le nom. Il rejoint ton analyse sur le fait que le solaire doit avant tout passer par le local, par le développement de l’autoproduction et par la construction de boucle locale. Je pense qu’il a raison au moins dans un premier temps jusque 2030. Après je pense que si on se fixe l’objectif politique, je dit bien politique (et non pas économique) de faire comme les allemands, il faudra également compter sur le foisonnement (complémentarité solaire, éolien terrestre et éolien offshore) à l’échelle européen. Le problème est que ce genre d’investissement nécessite de très grosses études et doivent se prévoir très longtemps à l’avance, et demande aussi une volonté politique forte. Je pense que cela ne peut se décider qu’à l’échelle européenne (Conseil européen). Je suis contre que ce soit EDF qui décide de la politique énergétique de la France en fonction de ses propres intérêts (on voit comment ils réagissent face à l’auto-production). Vous pensez bien que si décide de construire dans 10 ou 15 ans une (dizaine?) d’EPR. Cette possibilité qui nous ait donné ne sera plus réalisable. Je suis confiant car je vois bien que le marché croît de moins en moins au nucléaire, les assurreurs non plus et la société civile non plus (d’où la tentative de passage en force en Espagne mais vous devez savoir qu’en France, on essaie de faire exactement la même chose.) Je suis pour le démocatie. Même si les ENR parraissent encore aujourd’hui devoir coûter plus cher, au moins dans un premier temps. Un véritable audit de la situation (neutre, cette fois) pourrait éclairer. Le projet actuel de loi sur la transition énergétique est pour moi une honte. L’esentiel du projet est de maintenir une part du nucléaire à 50 % (absolument rien de concret par ailleurs). On se demande qui l’a rédigé, la DGEC? J’invite tous les lecteurs de ce blog à lire le projet pour qu’il sache comment le lobby nucléaire s’active en coulisse. C’est mon point de vue et je respecte également le vôtre.

Sicetaitsimple

Remarquez, il n’y pas que vous qui faites des erreurs! Si je regarde le lien que vous nous avez fourni ( anpier), j’y lis: La fotovoltaica es capaz de generar a 50 €/Mw, mientras que la nuclear superaría los 100 €/Mw si sus empresas productoras internalizarán totalmente todos los costes. Mw au lieu de MW , mais surtout il manque juste un “h” pour parler de MWh. Très fort pour une association de professionnels qui parle de production d’électricité! PS: on ne voit d’ailleurs pas pourquoi l’anpier crie au loup, car (à ma connaissance) je n’ai jamais entendu parler de débat sur de nouvelles centrales nucléaires en Espagne… Il y a bien sûr le cas foireux du redemarrage éventuel de Garona. Personnellement j’ai quelques doutes que ça se fasse.

Dan1

“Le projet actuel de loi sur la transition énergétique est pour moi une honte. L’esentiel du projet est de maintenir une part du nucléaire à 50 %” Le document de 88 pages que vous citez est très largement consacré à autre chose que l’électricité (qui n’est pas le centre du monde). Le mot nucléaire n’y apparaît qu’une seule fois à la page 21/88 : “Rappel de quelques objectifs : – Réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50 % en 2025” Et c’est pour rappeler qu’il faut réduire sa part ! On a déjà fait mieux comme document orienté pro-nucléaire. D’autre part, je vous rappelle qu’il ne s’agit pas de maintenir la part du nucléaire à 50% mais de la réduire de 75-80% à 50%. Enfin, le document s’appelle transition écologique et non pas énergétique, ce qui en élargit le champ. Et au sein de l’énergie, l’électricité représente moins d’un quart du problème. Sortez du débat électrocentré.