Un fonds de 250 ME pour développer la biomasse en France

Dans l’objectif de développer davantage en France la biomasse et la valorisation des déchets, un montant de 250 millions d’euros a été engagé par un pool bancaire composé la Banque européenne d’investissement (BEI), le Groupe BPCE et les Caisses régionales de Crédit Agricole.

L’accord de financement signé la semaine dernière permettra de valoriser la biomasse d’origine forestière, agricole ou l’utilisation de déchets ménagers et assimilés pour la production d’électricité, du biogaz et de chaleur en France.

Seront ainsi financés, sur l’ensemble des territoires, de nouvelles installations de cogénération à la biomasse, notamment des chaudières à production de chaleur seule et des installations de production combinée de chaleur et d’électricité, ainsi que des installations de traitement de déchets ménagers et assimilés produisant du biogaz et de l’électricité. Cet accord permettra également de soutenir les travaux de rénovation et d’extension des réseaux de chauffage urbain, dans un double objectif de performance et d’efficacité énergétique. Les habitants en seront les premiers bénéficiaires.

Dans le cadre de cet accord, 2 projets ont été identifiés pour recevoir un financement en 2014.

Tout d’abord, il s’agit de l’opération « Tri-méthanisation compostage » du SMET 71 et l’opération « Valorisation Matière Energie » du SYMEVAD.

Afin de réduire la part de l’enfouissement et d’optimiser la valorisation des déchets qu’il gère, le Syndicat Mixte d’Etudes et de Traitement des déchets ménagers de la Saône-et-Loire (SMET 71) s’est engagé dans la construction d’une unité de tri-méthanisation-compostage des ordures ménagères résiduelles. Ce projet a pour objectif de valoriser la matière organique contenue dans les déchets des ménages (environ 50%) en biogaz destiné à être injecté dans le réseau de transport du gaz naturel et en compost à destination des grandes cultures locales.

Un fonds de 250 ME pour développer la biomasse en France

Le soutien apporté au projet du SMET 71 permettra de réaliser une unité de tri-méthanisation compostage qui traitera environ 73.000 tonnes de déchets par an produits dans le bassin Est du Département de Saône-et-Loire.

Le deuxième projet touche l’opération « Valorisation Matière Energie » qui sera axée sur la réalisation d’unité de traitement de déchets ménagers résiduels d’une capacité totale de 100.000 t/an, générés dans les agglomérations de Hénin-Carvin, d’Osartis et de Douaisis.

La BEI a consacré en 2013, 19 milliards d’euros soit 26 % de l’ensemble de ses prêts pour l’action en faveur du climat, à l’appui de solutions plus économes en ressources et résistant mieux aux changements climatiques. La France figure parmi les premiers pays bénéficiaires de cet effort avec un peu plus d’1 milliard de financements nouveaux dans ce domaine en 2013. Un effort qui se poursuit activement en 2014.

** La signature a eu lieu le vendredi 21 mars 2014 à Paris par MM. Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la BEI, Roland Charbonnel, Directeur des Emissions et de la Communication Financière du groupe BPCE, Xavier Malherbet, Directeur des Marchés et des Offres du Pôle Caisses régionales de Crédit Agricole S.A en présence de M. Sébastien Chapelet, Directeur Général des services du SYndicat Mixte d’Elimination et de VAlorisation des Déchets (SYMEVAD) et M. Bernard Duparay, Président du SMET71.

         

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b api

Pour tous ceux qui connaissent les enjeux urbains, insuffisamment traduits dans les PLU, voilà une avancée durable exemplaire en Soâne et Loire. A moment des municipales, ce sont pas des palabres que les citoyens attendent, mais des solutions durables adaptées à l’environnement. Et chacun a sa solution propre à rechercher, qui n’est probablement pas la même au quatre (cinq?) coins cardinaux de l’Hexagone. Ici une solution de recyclage et de méthanisation de la biomasse. Là l’exploitation forestière. Et encore ailleurs toute énergie renouvelable récupérée du soleil, du vent, de l’eau ou de la terre. A chaque village, à chaque ville, à chaque métropole, à chaque région de faire sa véritable transition énergétique !! Et il faut pas attendre que l’Etat ou l’Europe donne des consignes: la demande doit venir de la base. Aide-toi, et le ciel t’aidera !

Papijo

A b api – Je suis beaucoup moins optimiste que vous. J’ai une certaine expérience du domaine des déchets: je ne connais pas UNE seule usine de méthanisation en France qui produise plus d’énergie utile qu’elle n’en consomme. Vous avez des contre-exemples ? (Energie électrique produite annuellement par le groupe électrogène à biogaz supérieure à celle consommée par les opérations de broyage, criblage, désodorisation, etc.). Et ne parlons pas du “compost” produit qu’on ne peut “valoriser” que dans les décharges !

jpm

Ce que dit papijo n’est pas faux mais l’alternative est l’incinération voire la mise directe en décharge des déchets. L’incinération incite à ne pas trop faire de tri sélectif – le carton et le plastique ça fait du pouvoir calorifique valorisable – et ça pollue l’atmosphère. L’émission de dioxynes est difficile à éviter même dans les installationsmodernes. La méthanisation oblige à trier sévèrement, le méthane produit est un combustible moins polluant que les ordures brutes. Si le compost ne trouve pas preneur son enfouissement n’est pas grave écologiquement me semble-t-il. J’ai aussi quelqu’expérience en la matière et beaucoup d’élus locaux sont plus guidés par des considérations financières que par des considérations environnementales, au delà des discours.