Le 1ᵉʳ octobre 2025 inaugure une série de dispositions touchant la vie quotidienne : transactions bancaires, mobilité, fiscalité, aménagement numérique ou encore consommation vestimentaire. Le panorama ci-dessous précise les mesures annoncées, leurs objectifs et leurs modalités d’application.
Sécurité des virements : instantanéité et contrôle renforcé
Dès le 9 octobre, l’ensemble des établissements de paiement opérant en zone euro devra proposer le virement instantané, accessible vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, via les mêmes interfaces qu’une opération classique. L’initiative apportera rapidité, mais surtout sûreté.
Pour les virements en euros, les prestataires de services de paiement devront proposer un service permettant de vérifier que le nom et le prénom du bénéficiaire correspondent à l’IBAN saisi par le payeur. Avant l’exécution, un système automatisé vérifiera l’adéquation entre l’IBAN renseigné et l’identité du bénéficiaire.
Véhicule électrique : nouveau bonus et retour du leasing social
Une aide supplémentaire de 1 000 euros complète, à partir du 1ᵉʳ octobre, la prime déjà existante pour l’achat d’une voiture électrique assemblée sur le continent et équipée d’une batterie européenne. Combiné aux aides antérieures, le coup de pouce public peut atteindre 5 200 euros. L’Agence de la transition écologique (ADEME) publiera la liste des modèles éligibles, mettant en avant une chaîne de valeur localisée et l’emploi industriel.
Parallèlement, le leasing social réapparaît. Au moins 50 000 citadines zéro-émission seront proposées aux ménages modestes pour un loyer inférieur à 200 euros mensuels ; chaque loueur participant devra inclure une offre à moins de 140 euros. Le dispositif, non cumulable avec la prime précédente, vise un accès facilité à la mobilité propre sans exigence d’apport initial.
MaPrimeRénov’ : dépôt de dossiers rouvert mais contingenté
Fermé depuis fin juin, le guichet MaPrimeRénov’ dédié aux rénovations d’ampleur rouvre le 30 septembre.
Dans un premier temps, seuls les ménages très modestes pourront déposer un dossier ; l’élargissement aux autres catégories dépendra du flux. L’Agence nationale de l’habitat ne traitera que 13 000 demandes jusqu’au 31 décembre.
Un nouveau barème apparaît. Une subvention plafonnée à 45% du montant des travaux pour des ressources intermédiaires, 10% pour les revenus supérieurs, sans modulation par classe énergétique gagnée. Les dépenses éligibles sont ramenées à 30 000 euros pour une amélioration de deux classes DPE, 40 000 euros au-delà. Seuls les logements classés E, F ou G peuvent prétendre à l’aide ; le bonus de 10% auparavant accordé aux passoires énergétiques disparaît.
DPE : limitation du nombre d’expertises et traçabilité accrue
Outil central dans toute transaction, le diagnostic de performance énergétique subit un tour de vis.
À compter du 1ᵉʳ octobre, un diagnostiqueur ne pourra réaliser plus de 1 000 rapports par an. Un QR code unique accompagnera chaque expertise, garantissant l’authenticité des résultats. Par ailleurs, le Comité français d’accréditation renforcera audits et contrôles avant délivrance ou renouvellement de certification. Le Ministère du Logement mise sur une professionnalisation accrue afin de restaurer la confiance des propriétaires et locataires.
Photovoltaïque résidentiel : une TVA réduite
La loi de finances 2025 généralise un taux de TVA à 5,5% pour l’installation de panneaux photovoltaïques jusqu’à 9 kWc.
Jusqu’ici, l’avantage se limitait aux puissances inférieures ou égales à 3 kWc ; au-delà, 10% voire 20% s’appliquaient. L’arrêté publié le 9 septembre détaille les critères de livraison, d’intégration au bâti ainsi que les conditions d’éligibilité liées à l’habitation principale ou secondaire. La mesure entend aligner incitation fiscale et ambition climatique tout en simplifiant la lecture du dispositif pour artisans et particuliers.
Taxe foncière : les échéances maintenues
Propriétaires et usufruitiers ont rendez-vous avec l’impôt local. Les règlements hors ligne ( chèque, virement, espèces, carte, TIP ) restent possibles jusqu’au 15 octobre à minuit pour un montant maximal de 300 euros. Au-delà ou pour un règlement dématérialisé, la date butoir est fixée au 20 octobre sur le portail impots.gouv.fr. Les prélèvements mensuels ou à l’échéance demeurent obligatoires au-delà du seuil de 300 euros.
Fibre optique : un coup de pouce pour les raccordements complexes
Le cuivre vit ses derniers mois dans plusieurs communes, fermeture définitive prévue d’ici janvier 2027.
Afin d’éviter toute zone blanche, l’État met en place, dès le 29 septembre, une aide dédiée aux travaux de raccordement en partie privative non couverts par l’opérateur. L’enveloppe, forfaitaire, dépendra de l’ampleur des interventions : 400 euros pour un chantier léger, 800 euros pour une pose intermédiaire, 1 200 euros lorsqu’un terrassement ou une réfection majeure s’avère nécessaire. Condition indispensable : ne pas avoir déjà profité d’un soutien public sur le même périmètre.
Étiquette environnementale dans le prêt-à-porter
À partir du 1ᵉʳ octobre, l’éco-score textile fait son apparition sur les portants. La mention, délivrée sur volontariat par les marques, renseignera l’acheteur sur l’empreinte hydrique, les modes de transport, la part de recyclabilité ou encore la possibilité de réparation.
L’objectif est d’orienter l’acte d’achat vers les articles les moins gourmands en ressources naturelles. Les distributeurs espèrent ainsi instaurer un réflexe comparable à celui déjà observé pour l’alimentation ou l’électroménager.
Source : Economie.gouv