Le pétrole est fondamental dans la vie des sociétés contemporaines. Et pourtant, ses réserves seront épuisées dans quelques décennies. Quel impact cet événement aura-t-il sur la façon dont nous vivrons et bougerons dans le futur ?
À quoi ressemblerait un monde sans pétrole ? Comment nos vies de producteurs et de consommateurs perpétuellement en mouvement s’organiseraient-t-elles dans un univers privé de cette ressource ? Malgré la prise de conscience croissante de l’assèchement des réserves pétrolières, ces questions demeurent sans réponse.
Un théoricien britannique majeur de la sociologie contemporaine a étudié les conséquences sur nos mobilités d’une raréfaction énergétique pour les décennies à venir et en a fait une publication. Ainsi, John Urry a imaginé ce que deviendraient les sociétés «débranchées» et a envisagé quatre scénarios pour des sociétés dépourvues d’énergie pétrolière.
Dans ce livre, l’auteur démontre que le XXe siècle a créé l’illusion d’un futur qui aujourd’hui s’avère insoutenable, même à moyen terme. John Urry imagine les futurs possibles de nos mobilités après le pétrole et pose cette question : sans une prise de conscience politique, comment nos sociétés peuvent-elles entamer une transformation radicale pour réinventer leur rapport à l’énergie et au mouvement ?
Précurseur dans le domaine des sciences sociales au cœur desquelles il a placé l’étude des mobilités, John Urry remet notamment en cause la capacité de nos sociétés à conserver un mode de vie dépensier en énergie et fondé sur le mouvement permanent. Convaincu de la nécessité pour les sociétés humaines de se réinventer dans un monde différent, il invite à une prise de conscience et à l’action.
Le choix des images, volontairement provocatrices, noires et inquiétantes vient renforcer les propos de l’auteur.
John Urry est professeur éminent à l’université de Lancaster, membre de la Royal Society of Arts, membre fondateur de l’Academy of Social Sciences. Il est depuis 2003 le directeur du Centre for mobilities research de l’université de Lancaster. Au cours des vingt dernières années, il s’est interrogé sur les mobilités et en particulier sur les relations entre espace et société.
Il a démontré que les flux et les réseaux sont devenus plus importants pour la sociologie que l’étude de chaque société prise indépendamment. Ces dernières années, il a développé des travaux de recherche examinant l’incidence du changement climatique et de la pénurie d’énergie sur l’évolution des formes de vie sociale. Chercheur atypique désireux de déplacer les frontières de la sociologie, il n’hésite pas à utiliser des références littéraires ou à convoquer des domaines variés, comme la philosophie, pour étayer ses revendications. Il a publié une quarantaine d’ouvrages sur les médias, la consommation, la culture, les nouveaux services, la mobilité et la mondialisation.
POST PETROLEUM
John Urry
> Ouvrage coédité avec le Forum Vies Mobiles
> Prix public : 15€
> ISBN : 9782919507290
> Format:11X17cm > 72 pages (2 leporellos de 34 pages + 1 de 8 pages)
> 20 reproductions en couleurs
> reliure : 3 leporellos sous coffret
> Bilingue français / anglais
> DIFFUSION EN LIBRAIRIE LE 6 NOVEMBRE 2014
** John Urry participera à une table ronde sur « La fin des sociétés mobiles ? » le 21 novembre prochain à l’Hôtel de Région de Lyon à 19h30 dans la cadre de la 3e édition de « MODE D’EMPLOI – UN FESTIVAL DES IDÉES* » qui se tiendra du 17 au 30 novembre prochain.
…on se déplacera en véhicules électriques, alimentés par des ENR. Mais pour l’instant les prix du pétroles n’ont pas l’air de prendre en compte les prédictions de M. Urry, hélas pour le futur du climat.
Les prédictions effectuées par un littéraire non au fait des possiblités réelles de la science sont amusantes. Mais pas pertinentes. Il existe plusieurs façons de résoudre le problème de la disparition des carburants fossiles. Mais comme on ne les expose généralement pas au grand public et qu’on entend plutôt ceux qui ont posé comme un principe le fait de changer radicalement le monde, on aboutit à des descriptions du futur qui n’ont aucune chance de se réaliser. J’avoue que je n’ai pas lu le livre en question, mais à la description de son contenu, je devine que l’auteur n’à pas de connaissances scientifiques très étendues.
» Et pourtant ses réserves (pétrole) seront épuisées dans quelques décennies » Parfaitement exact, sauf que l’on ne connait pas le nombre associé à « quelques », sauf qu’ à un cout d’extraction de 150$, le « quelques » sera encore plus grand, sauf que, à force, on va bien trouver des carburants synthétiques, quel que soit la « base », qui pemettront aux véhicules, au sens large, de se déplacer, que la chimie « verte » aura décollé sans (trop) faire souffrir l’alimentaire, qu’on arrivera à mieux recycler les plastiques etc etc… Quand ? mais dans « quelques » décennies, bien sur.
« On va bien finir par trouver », « il existe plusieurs façons de résoudre le problème… » etc, etc. Face tous ceux qui refusent l’évidence (les ressources non renouvelables deviennent de plus en plus rares et chères au fur et à mesure qu’on les consomme) et à ceux qui sont persuadés qu’on peut faire n’importe quoi parce qu’on trouvera toujours des solutions pour s’en sortir, ce genre de livre présente au moins l’intérêt de faire mieux percevoir le niveau de pétrodépendance que nous avons atteint en « quelques décennies ». Croire qu’on peut faire le chemin inverse dans les mêmes délais, et bien sûr sans douleur ! est un doux rêve scientiste et irresponsable. Donc autant se préparer, et si jamais on trouve une solution miracle tant mieux.
Connaitre le nombre associé à « quelques »: Avec du pétrole non conventionnel entre 200$ et 500$,ça montera à 8 ou 9 décénies.D’ici là, on sera passé aux hydrates de méthane océaniques(qui remplaceront le pétrole):Entre 200 ans et 1000 ans de réserves équivalent pétrole. No soucis!!
« et à ceux qui sont persuadés qu’on peut faire n’importe quoi parce qu’on trouvera toujours des solutions pour s’en sortir, » Dans les faits, c’est ce qui s’est passé jusque à maintenant. Selon certains previsionnistes, on ne devait plus avoir de pétrole depuis l’an 2000.
En 2003 ‘out of oil’. J’y ai cru, mais 10 ans plus tard on en est toujours au même point. Ca me fait toujours penser aux prévisionnistes qui au début du siècle prédisaient que Paris serait englouti sous les crottins de cheval si on ne réglementait pas les transports. On connaît la suite… » L’âge de pierre n’a pas pris fin du fait d’un manque de pierres, l’âge du fer du fait d’un manque de fer, ni l’âge du bronze du fait d’un manque de bronze, mais pour la seule raison que « l’ultime ressource », l’homme, a découvert quelque chose de nouveau, quelque chose de mieux ! »
@ Holeus, Je ne doute pas que si (lorsque) le prix du baril montera assez, on pourra trouver des réserves qui sont pour l’instant inexploitables financièrement. Mais la question est : qui pourra encore se payer le luxe de faire autant de kilomètres que maintenant ? Pas la majorité de la population, en tous cas. Pas avec les technologies actuelles.
¤ Personne n’a jamais dit qu’il n’y aurait plus de pétrole à partir de l’an 2000. La réalité : il a été dit qu’en se basant sur les données géophysiques pétrolière, on atteindrait un pic de la production vers les années 2000. Ensuite, cela a été adapté en tenant compte des incidences de l’état de l’économie sur la production de pétrole, pour donner naissance à la notion de « plateau ondulé ». Avec les répercussions de la crise depuis 2008, la production de pétrole a été limitée (moins de consommation que prévu), donc moins d’épuisement des gisements. En fonction des cycles économiques, la production va donc varier et au lieu d’avoir un « pic », une belle courbe de Gauss, on a un plateau qui ondule selon la vigueur de l’économie. Le « peak oil »,ce n’est pas la fin du pétrole mais le passage de son sommet « peak » dans la courbe de la production mondiale. Mais plusieurs pays ont déjà passé leur « peak oil » individuel. L’Indonésie à même dû quitter l’OPEP à cause de celà. De pays exportateur, elle est devenue pays importateur. Comme la Grande-Bretagne. Le « miracle » économique des années passées, ce n’était pas le libéralisme économique mais le pétrole et le gaz.
Encore mieux que l’eau de mer : Donnez à un chimiste un peu astucieux de l’énergie thermique (nucléaire actuel ou IVe génération afin que les réserves soient de plusieurs millénaires) de l’eau et du sable calcaire et il vous fabriquera tous les produits que l’on tire actuellement du pétrole (1). C’est pas beau la chimie ? (1) voir