La solution de stockage d’hydrogène sous forme solide

McPHY Energy a signé un contrat de recherche partenariale avec l’Institut CEA-Liten (Laboratoire d’Innovation pour les Technologies des Energies Nouvelles et les nanomatériaux), l’un des plus importants centres européens de recherche sur les nouvelles technologies de l’énergie.

L’objectif de cet accord est de fabriquer deux réservoirs d’essais complets Hymage (hydrures de magnésium) et de les tester à l’échelle industrielle. Au cours de ces essais, ils seront également couplés à un électrolyseur et une pile à combustible, simulant ainsi une utilisation de stockage d’énergie renouvelable.

Le premier réservoir d’une capacité de 1kg d’hydrogène, a été livré le 29 mars 2010 au CEA-Liten. Dans le cadre de ce même accord, un second réservoir de grande capacité – 15 kg d’hydrogène – sera mis en service, au cours du second semestre 2010.

Un système de ce type associé à un dispositif de production d’hydrogène à partir d’énergies renouvelables permettra de palier à l’intermittence de telles sources d’énergies. Les applications visées sont la production d’électricité en site isolé, ou le lissage de la production sur le réseau dans des conditions de sécurité renforcées ayant un impact environnemental nul (pas de dégagement de gaz à effet de serre, ni de chaleur inutile).

Les hydrures de magnésium (MgH2) sont connus depuis de nombreuses années. Mais, la cinétique très lente des réactions d’absorption et de désorption de l’hydrogène sur le magnésium bloquait leur utilisation.

Grace à la nano structuration du matériau et l’ajout d’additifs spécifiques mis au point par les équipes du CNRS (Institut Néel – CRETA – LEGI) de Grenoble, les systèmes de stockage de McPhy Energy peuvent stocker et restituer de grandes quantités d’hydrogène en quelques dizaines de minutes. La conception des réservoirs initiée au CNRS, permet en outre de réaliser ces opérations avec une déperdition minime d’énergie.

La solution de stockage d'hydrogène sous forme solide

Les réservoirs mis au point par McPHY Energy permettent ainsi de stocker l’hydrogène en toute sécurité et avec un excellent rendement énergétique. A titre de comparaison, ils permettent de stocker à la pression atmosphérique, autant d’hydrogène que dans le cadre d’une compression à 500 bars dans le même volume. Les solutions répondent selon McPHY Energy, ainsi "aux besoins des clients industriels dans les applications de stockage des énergies renouvelables et aux problématiques de la filière de l’hydrogène énergie".

Rendement

Les hydrures métalliques offrent une densité volumique beaucoup plus élevée que le gaz comprimé ou liquide.

La solution de stockage d'hydrogène sous forme solide

Aucune compression n’est nécessaire pendant le processus de chargement/déchargement. Avec rendement énergétique de 97%, les produits McPhy autorisent d’importantes économies d’énergie, de coûts et de maintenance par comparaison avec les solutions de stockage de gaz existantes pour lesquelles 10 à 25% du contenu énergétique du gaz est utilisé pour la compression.

A propos de McPHY Energy

Créée en 2008, McPHY Energy exploite les brevets développés par les laboratoires du CNRS (Institut Néel – CRETA – LEGI) de Grenoble. Cette société française a mis au point une technologie révolutionnaire pour stocker l’hydrogène solide sous forme d’hydrures de magnésium. Elle est dirigée par Pascal Mauberger et soutenue par le fond EMERTEC et le groupe AREVA. Membre du pôle de compétitivité TENERRDIS, McPHY Energy est engagée en tant que partenaire direct ou sous-traitant dans plusieurs projets de recherche.

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Guydegif(91)

Pistes fort intéressantes ! Et Cocorico de surcroit car groupe de travail français, McPHY, CNRS, etc… Qd on voit la quantité d’énergie stockable par H2 en comparaison des autres vecteurs c’est impressionnant et bigrement intéressant ! Bonne continuation dans cette voie ! A+ Salutations Guydegif(91)

marcob12

Au-delà de la performance (déjà évoquée) on aimerait savoir le rendement global du dispositif (on électrolyse de l’eau, on stocke H2, on le déstocke et on le brûle en PAC) et le coût prévisible du kwh restitué (des chiffres dont on dispose pour d’autres filières). Je ne suis pas optimiste. On peut supposer que cet essai vise à cerner tous ces paramètres pour situer les perspectives de la filière. A priori la conversion en PAC semble le maillon le plus faible. Aura-t’on plus de 50% de rendement global ? J’ai un doute.

Chardobari

On se plait à rêver d’utiliser l’hydrogène en toute sécurité, ce qui ne peut qu’être séduisant. Bonne continuation, mais cela va contre le système de l’argent-dieu britannique, qui s’oppose à notre culture du bon-sens issu de la nature et ça va rencontrer les mêmes difficultés que le projet Back-Card pour exister en vrai. Richard BADO.

michel123

il oublie de dire que la réaction se passe à 300 degrés: Rajouter de l’hydrogène à du magnésium (métal alcalino terreux) va dégager une énergie trés importante lors de l’absorption , ce qui va amener le métal à 300 degrés, température à partir de laquelle la réaction s’inverse. Il faut donc un réservoir trés bien isolé qui garde la chaleur pour pouvoir la rendre lorsque l’on veut récupérer l’hydrogène qui est dans ce dernier. Tout ceci va alourdir assez considérablement ce réservoir qui semblait si efficace de prime abord . Le procédé reste cependant utilisable en stationnaire ou pour alimenter une grosse structure mobile telle qu’un transport en commun ou un navire. Pour l’automobile on peut soit utiliser des réservoirs trés bien isolés qui vont garder la chaleur plusieurs jours soit faire remonter la température grace à un moteur à combustion( à hydrogène évidement) ou d’une pile à combustible haute température : la bloom box qui vient de nous être présentée fonctionne à 800 degrés et pourra faire l’affaire lorsqu’elle sera miniaturisée. Il reste donc à trouver la meilleure solution pour l’utiliser sous forme d’hydrures ou continuer à se servir de réservoirs hautes pressions

fragued

Le stockage de l’énergie concentrée est en effet le point noir des énergies alternatives aux hydrocarbures. Cette technologie permettrait en effet d’opérer avec des moyens de production intermittants tout en délivrant en parallèle une énergie à la demande. C’est le principe des STEP avec ici un rendement amélioré. Reste à connaître le coût d’investissement d’une telle structure…!!