Marquant le coup d’envoi d’une série de trois ouvertures à venir d’ici les douze prochains mois, la compagnie NPG energy (filiale d’Enovos Luxembourg) a inauguré sa centrale biogaz NPG BIO II, sur le Deurganckdok du port d’Anvers.
À travers ses nouvelles centrales, le groupe Enovos devient un développeur de projets pour son propre compte et pour le compte de tiers. Avec NPG energy, il entend apporter une réponse au risque de pénurie d’énergie et rendre la production d’énergie en Belgique plus durable
La centrale a été construite en un temps record de dix mois.
"La centrale est alimentée principalement par des produits liquides, issus des déchets et flux résiduels de l’industrie alimentaire. Après un traitement préalable, les produits sont acheminés vers des fermentateurs où se déroule alors une fermentation selon un processus rigoureusement contrôlé. Le biogaz produit durant ce processus est ensuite transformé en électricité et en chaleur au moyen de moteurs de cogénération" a expliqué André Jurres, CEO et cofondateur de NPG energy.
L’installation a une puissance de 3 MW et produira 21 GWh, ce qui correspond à la consommation de 6.000 ménages environ. La majeure partie de l’énergie ainsi produite sera utilisée par la société voisine Antwerp Gateway; alors que le reste sera réinjecté sur le réseau. La chaleur résiduelle sera quant à elle utilisée pour le traitement préalable et postérieur des flux traités et permettra de faire fonctionner les installations de la centrale.
Avec la mise en exploitation de trois centrales biogaz au cours des douze prochains mois, NPG energy va à contre-courant de la tendance dominante en Belgique. La situation pour les producteurs d’énergie durable y est en effet devenue sensiblement moins favorable qu’avant 2013. Jusqu’au 1er janvier 2013, les producteurs de biogaz recevaient des certificats d’électricité verte tant que la centrale fonctionnait. Mais depuis cette date, les subsides ont été revus drastiquement à la baisse et limités à une période de dix ans. Une prolongation de cinq ans peut certes être demandée au-delà de ce délai, mais sans aucune certitude d’être obtenue.
"Les centrales de biométhanisation jouent un rôle très important dans le parc de production d’électricité sur base d’énergies renouvelables. En effet, avec leur production continue, elles contribuent à équilibrer la production à partir de centrales intermittentes telles que l’éolien et la photovoltaïque et garantissent ainsi la stabilité de la fourniture d’énergie et des réseaux" a affirmé Daniel Christnach responsable de la branche Renewable Energies & Cogeneration chez d’Enovos.
Ces centrales peuvent remédier à une éventuelle pénurie de production en Belgique et stimuler la croissance de l’industrie en général. À terme, le secteur du biogaz pourra non seulement remplacer une grande centrale au gaz de 400 MW, mais aussi jouer un rôle dans d’autres secteurs comme les transports en transformant le gaz en CNG (gaz naturel comprimé) pour les voitures. Or, le secteur de l’énergie durable crée aussi des emplois.
Oui, le biogaz c’est très bien parce que ce n’est pas comme l’éolien ou le photovoltaïque une énergie intermittente. Mais si l’auteur au lieu de s’extasier sur les 6000 foyers desservis nous avait dit combien consomme l’usine elle-même (vraisemblablement nettement plus que 3 MW), on aurait pu avoir une idée sur l’efficacité du procédé ! Et puis, on peut noter que 3 MW pour une ville de la taille d’Anvers, ce n’est vraiment pas beaucoup: la puissance d’une seule éolienne onshore actuelle … et cela génère de l’électricité à quel coût ?