L’Autorité de la concurrence a sanctionné Gaz et Electricité de Grenoble à hauteur de 320 000 € d’amende pour avoir dénigré l’opérateur concurrent Poweo par voie de communiqué de presse.
Saisie par la CRE (Commission de régulation de l’énergie), l’Autorité de la concurrence vient de rendre une décision, par laquelle elle sanctionne GEG à hauteur de 320 000 euros, pour "avoir abusé de sa position dominante sur le marché de la fourniture d’électricité pour les petits professionnels en 2005."
En avril 2005, GEG diffusait un communiqué de presse dénigrant son seul concurrent, Poweo. Par deux fois, dans Le Dauphiné Libéré la publication mettait en garde les Grenoblois contre le nouveau distributeur d’électricité accusé d’avoir une « conception de la qualité de service très relative », d’usage de « méthodes peu scrupuleuses », suivant une logique « strictement financière », tout en s’arrogeant, selon l’Autorité de la Concurrence, une image prestigieuse et valorisante d’opérateur historique, attaché à la défense du service public.
Selon le jugement rendu, GEG, en tant que monopole de la fourniture d’électricité dans la région de Grenoble jusqu’au 1er juillet 2004, a abusé de sa position dominante. Le dénigrement à l’encontre de Poweo a été de plus associé à la diffusion d’une communication institutionnelle entretenant la confusion entre ses activités de distributeur exercées dans le cadre du service public et celles de fournisseur soumises à la concurrence, souligne l’Autorité.
Une pratique qualifiée de "grave", car elle aurait directement conduit à l’exclusion de Poweo du marché grenoblois. Les termes du communiqué ont en effet été utilisés dans plusieurs courriers de résiliation de clients qui venaient de conclure un contrat de fourniture avec Poweo.
L’Autorité de la Concurrence souligne que Poweo a vu sa progression ralentie puis stoppée au point de le déterminer à mettre un terme à son action commerciale à Grenoble. GEG a ainsi pu consolider sa position dominante, retrouvant, à quelque 190 clients près, la situation de monopole sur le marché qui était la sienne avant le 1er juillet 2004.
Au regard de ces éléments, l’Autorité de la concurrence a infligé à GEG une amende de 320 000 €.
Dans un communiqué publié jeudi, GEG se défend d’avoir eu "la volonté d’aller à l’encontre des règles de la concurrence en publiant ce communiqué , ni d’abuser d’une quelconque position dominante sur le marché local de l’électricité."
Sans nier les faits pour autant, la société "regrette la sévérité de la sanction prononcée contre elle et étudie actuellement la possibilité d’un recours devant la Cour d’appel comme le prévoit la loi."
Mais où va-t-on si même GEG dénigre Powéo! C’est l’hôpital qui se moque de la charité!
Soyons positif : l’ouverture des marchés de l’énergie crée des emplois… d’avocats !
Quel est le sens de votre post M.Lion ? GEG ne serait pas aussi ? mieux ? que Poweo ?
GEG paie cher l’irritabilité et le sentiment de toute puissance sur son territoire de son ancien président. Dérive d’une gestion politique d’une SEM…