EPR chinois de Taishan : réception des premiers composants lourds

Areva a annoncé début avril, l’arrivée des 2 premiers générateurs de vapeur et du pressuriseur destinés au réacteur 1 sur le site de la centrale EPR de Taishan, en Chine.

Pour le géant du nucléaire français, "cette livraison des composants lourds du circuit primaire marque une étape importante de la construction du premier réacteur EPR en Chine."

Partis du port de l’usine d’Areva Chalon-St Marcel, ces équipements ont d’abord été transportés à Fos-sur-Mer, dans le sud de la France, avant de rejoindre par voie maritime le site de Taishan où ils sont entreposés en attendant leur installation. Les 2 derniers générateurs ainsi que les internes de cuve sont en cours d’acheminement vers le site où ils sont attendus dans les prochaines semaines.

Réalisée en un temps record, la fabrication des générateurs de vapeur a bénéficié du retour d’expérience de l’usine Areva de Chalon-St Marcel dans la fourniture de composants lourds pour les chantiers EPR. Le temps de fabrication de ces générateurs de vapeur long de 25 mètres et d’un poids unitaire de 550 tonnes, a ainsi été réduit de près de 40 % comparé à ceux précédemment fabriqués pour les autres réacteurs EPR.

« La fabrication optimisée et la livraison effectuée selon le planning souhaité par le client des gros composants de la chaudière nucléaire de Taishan 1 démontre la capacité d’Areva à fabriquer en série les équipements des réacteurs EPR™ de troisième génération » a déclaré Claude Jaouen, Directeur des activités Réacteurs & Services d’Areva.

            

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Teredral

Eh oui, un EPR peut même être réalisé selon le planning prévu ! Voilà qui ne fait pas l’affaire de certains blogueurs qui devront trouver de nouveaux arguments pour justifier la nullité de ce projet.

Deut

Oui, bon, enfin, content pour Areva que se soit réalisé dans les temps… Mais ce ne sont que 2 GV à tubes et un pressuriseur, rien de bien compliqué pour arriver à construire des pièces aussi archaïques et utilisées pour le nuc ou le fossile. L’acier utilisé n’est pas des plus compliqué a obtenir en fonderie. Il manque encore 2 pièces et ca va être sûrement moins marrant quand il s’agira de livrer la cuve ou la liaison cuve pressuriseur (la LCP elle, elle en a des contraintes!) a fournir dans les temps. Pareil, les internes de cuve ont un bilan neutronique dans leur durée de vie très compliqué, là les matériaux et leur conception, bien qu’elle soit maitrisée est autrement plus compliquée qu’un GV et une “bouteille”. ;’) Autrement, il n’est pas “nul” le projet, c’est juste nul de le faire aux chinois, qui n’ont aucun état d’ame à copier-coller des technologies à leur guise (TGV?). Après il faudra voir comment réagira l’AIEA.

moise44

Ici, le président d’AREVA nous informe que les autres “gros composants” de TaIshan” bénéficient aussi de la réduction des temps de fabrication : videos.senat.fr/video/videos/2012/video12453.html Et puis, les GV de simple fabrication, j’ai des doutes …L’inox, est tout de même un acier particulier et les GV ont été amélioré pour de meilleurs rendements aussi : http://www.areva.com/FR/activites-1587/les-composants-lourds-au-service-de-la-performance.html#tab=tab4 Vidéo AREVA : http://www.areva.com/FR/activites-1587/les-composants-lourds-au-service-de-la-performance.html?mediaDetail=697

jmdesp

Relisez les dépèches sur les retards des 2 chantiers EPR précédents, ce sont à chaque fois des problème de béton, et d’ingénièrerie du BTP qui ont retardé les chantiers, les cuves, l’acier, les systèmes qui les relient, Areva maîtrise. Pour la Chine, je ne sais pas trop, je croise les doigts pour que l’explication soit des constructeurs qui ont l’habitude d’accumuler les chantiers monumentals (et il y a en un *paquet* en Chine) et qui ont juste fait un bien meilleur travail que le responsable de ce point en France et en Finlande, et non pas qu’il manque une autorité nucléaire stricte et intransigeante pour faire refaire tout ce qui est incorrect dans le chantier. Il est vraiment difficile de dire où penche la balance : même si sur les 10 dernières années les sociétés chinoises ont acquis beaucoup plus d’expérience sur les *très* gros ouvrages en béton que n’importe qui en France, un paquet de ces chantiers chinois ont été très mal exécutés et tant en France qu’en Finlande, le maitre d’oeuvre, Areva ou bien EDF, a laissé passer de gros défaut que seul l’autorité nucléaire a rattrapé. Par ailleurs, à vérifier mais si on pose ce type de matériel, je pense que ça signifie qu’il manque encore un très gros morceaux du BTP, la pose du dôme au dessus de la centrale, qui va se faire après avoir installé ce qui est à l’intérieure, et cette pose s’est avéré sérieusement problématique tant en France qu’en Finlande. Quoi qu’il en soit, le chantier peut vraiment se terminer à temps, démontrer ainsi un coût très compétitif, et sauver des tas de vie en Chine en réduisant la pollution du charbon et les accidents de mines. En Chine, 1 TWh produit avec autre chose que du charbon, c’est 1000 à 2000 vies sauvées.

zelectron

Ceci sera le 1er et le dernier EPR livré à la Chine, en attendant que les chinois ne fassent concurrence à Areva dans le monde entier en cassant les prix, merci Mme Lauvergeon.

Devoirdereserve

… et idées reçues. L’arrivée des composants lourds, c’est bien. D’autant, cher Deut, que le dôme est déjà installé, on l’a déjà dit sur Enerzine : tout passe par le sas. C’est donc sans doute un sous-traitant qui a fait le job, au millimètre. En Finlande, c’était Mammoet, leader mondial de la logistique des pièces de centaines de tonnes (dans le nucléaire, on sous-traite pour confier le job aux meilleurs, aux plus spécialisés). La vidéo de cette manutention, sur le site web d’Areva, est très impressionnante. Quant à penser que les Chinois pourront prochainement faire aussi bien, on verra bien. Mais en tout état de cause, cher Zelectron, s’ils sont les seuls à acheter, quel est l’intérêt à ne pas leur vendre ? (faut-il rester seul tenant d’un marché inexistant, ou avoir de la concurrence sur un marché croissant ?) Autre bonne nouvelle : l’ASN vient de lever ses réserves concernant le système de contrôle-commande de l’EPR. Mais ça, personne n’en parle.

Bachoubouzouc

Si la cuve passe par le tampon matériel, qu’est ce qui bloquerait le remplacement de la cuve dans en gros un siècle ? En effet, les problèmes de radioprotection doivent pouvoir se traiter par de la robotisation. Que ce soit dans l’éolien comme ailleurs, l’avenir semble être au repowering…

Devoirdereserve

@Bachoubouzouc : vous y êtes ! Mais remplacer reste cher. Je me suis laissé dire qu’il y avait de la R&D alternative en cours… Jetons une bâche pudique sur cela, et rendez-vous après la 5ème décennale.

Passant

@Deut : Le pressuriseur est piqué sur une des boucles primaires et pas sur la cuve (comme c’est le cas dans la PN 😉 )

Dan1
Devoirdereserve

Mieux vaut “des boucles en images” que des “images en boucle” 😎

einstein30

apres avoir pris lu les differents avis sur l’epr chinois ,restont serein,la cause du retard serait le btp en finlande comme en france ; ceci peut être dû aux nouvelles normes ; par contre ,pour un eventuel changement de cuve des reacteurs existants , evidemment ,le coût serait tres eleve ; mais il faut prendre en compte que actuellement ,les cuves n’ont jamais donne signe de faiblaisse lors des decennales ; donc ont pourraient envisager d’exploiter les reacteurs jusqu’aux premiers signe de “faiblaisse” , ce qui peut se produire au dela de 60 ans , en particulier ,les “1300 mw” alors ,ca laisse du temps pour envisager de remplacer les cuves ; ça couterais moins cher que de construire d’autres centrales;