EPR finlandais : la pose du couvercle de cuve achevée avec succès

L’EPR de la centrale nucléaire d’Olkiluoto 3 en cours de construction dans l’ouest de la Finlande depuis maintenant 8 ans, vient de voir s’achever avec succès l’installation du couvercle de cuve.

Cette étape majeure du projet marque la fin de la mise en place des équipements lourds de l’EPR finlandais, qui devient ainsi le premier EPR doté d’une cuve entièrement équipée et prête à accueillir un « cœur » d’assemblages de combustible.

Opération d’une très grande précision, la pose du couvercle de cuve a été réalisée grâce au pont polaire de l’EPR. Cet équipement permet de déplacer les composants lourds au sein du bâtiment réacteur.

"Cette manœuvre délicate constitue une étape symbolique de l’histoire du réacteur EPR et je félicite les équipes qui l’ont réussie à la perfection" a déclaré Jean-Pierre Mouroux, Directeur du chantier d’Olkiluoto 3, lors d’une conférence de presse sur le site aux côtés de représentants de l’électricien finlandais TVO.

Le chantier d’Olkiluoto 3 a pris 4 années de retard sur le calendrier prévu initialement. La mise en service annoncée plusieurs fois et retardée sans cesse fait suite à des problèmes multiples liés notamment à la qualité du béton ou encore à la certification administrative du réacteur. L’électricien finlandais TVO déclarait en février 2013 craindre un énième dérapage et s’attendre à une mise en service en 2016 au lieu de 2014.

Financièrement, alors que le montant global forfaitaire de l’EPR a été fixé à 3 milliards d’euros à la signature du contrat en décembre 2003, le coût de construction serait plutôt proche des 9 milliards d’euros, soit 3 fois plus !

         

Articles connexes

9 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Don

la ou les lobby du nucleaire sont assez discret, c’est quand ils oublient de dire que c’est les pigeons frnacais qui payent la difference !!!

Bob1

on va te rétorquer que “c’est normal c’est une tête de série, un prototype y’a toujours des surcouts”

Bachoubouzouc

“la ou les lobby du nucleaire sont assez discret, c’est quand ils oublient de dire que c’est les pigeons frnacais qui payent la difference !!!” Le sujet a déjà été abordé cent fois sur Enerzine, vous pouvez donc arrêter votre petit couplet “on nous cache tout on nous dit rien” : Pour que les “pigeons français” payent la différence, comme vous dites, il aurait fallu un transfert d’argent des “pigeons” vers l’Etat (les impôts), puis de l’Etat vers Areva. Un transfert de ce type a bien eu lieu en décembre 2010, lors d’une augmentation de capital financé à hauteur de 600M€ par le Koweit et de 300M€ par l’Etat français. On constate donc que ce transfert (300M€) est assez faible comparé au surcoût d’Olkiluoto, surtout quand on prend en compte les dividendes qu’en retour Areva paye régulièrement à l’Etat français. Par exemple, en 2008, Areva a versé plus de 200M€ en dividendes à l’Etat.

Bachou

“Pour que les “pigeons français” payent la différence, comme vous dites, il aurait fallu un transfert d’argent des “pigeons” vers l’Etat (les impôts), puis de l’Etat vers Areva.” ce que veut dire Don c’est que ca serait plutot les “pigeons” qui paient via leur facture d’électricité, pas besoin de passer par l’état sachant qu’on est un peu tous client d’areva Personellement je me plains pas du fait qu’areva doivent provisionner des milliards pour payer ces surcouts, ce qui me parait fou c’est la légereté avec laquelle ils ont dut calculer les couts initiaux, et ca ne me rassure pas sur le bon fonctionnement de leurs systèmes. On imagine bien qu’ils ont dut présenter des couts relativement faible pour convaincre les décideurs, mais tout de même y’a des limites

Bob1

est le miens, me suis planté dans les champs je voudrais pas faire de l’usurpation d’identité)

Dan1

“ce que veut dire Don c’est que ca serait plutot les “pigeons” qui paient via leur facture d’électricité, pas besoin de passer par l’état sachant qu’on est un peu tous client d’areva” Sauf que direct ou indirect cela revient à la même conclusion EDF facture une des électricités les moins chères d’Europe (tout compris avec TURPE et taxes) et se paye le luxe de “subventionner” l’Etat… c’est à dire nous contribuables : “Depuis l’introduction en bourse d’EDF en 2005, 16 milliards d’euros de dividendes sont tombés dans les caisses publiques.” Une moyenne de 2 milliards par an vous suffit, ou bien il vous faut plus ?

Bachoubouzouc

“ce que veut dire Don c’est que ca serait plutot les “pigeons” qui paient via leur facture d’électricité, pas besoin de passer par l’état sachant qu’on est un peu tous client d’areva” Vous êtes en train de me dire que les “pigeons” français paieraient les surcoûts de l’EPR finlandais via leur facture d’électricité, càd que Areva répercuterait ces coûts sur les pièces et les services factyrés à EDF, et que EDF les réperctureraient sur les factures des particuliers ? Vous ne trouvez pas cela un peu tiré par les cheveux ??? La réalité est plus simple : Areva tire sur son cash et sur ses bénéfices, ce qui explique qu’elle ait été un peu juste, voir même qu’elle ait perdu du pognon ces deux-trois dernières années (en plus de Fukushima). “Personellement je me plains pas du fait qu’areva doivent provisionner des milliards pour payer ces surcouts, ce qui me parait fou c’est la légereté avec laquelle ils ont dut calculer les couts initiaux, et ca ne me rassure pas sur le bon fonctionnement de leurs systèmes.” Vous avez déjà fait du projet dans votre vie professionnelle ? Un budget est calculé pour un chantier se déroulant sans embuche, puis on rajoute une marge pour aléa. Parfois (souvent), il arrive que le volume d’aléas dépasse la marge prévue. D’autant plus que les aléas forment souvent un cercle vicieux : Plus vous avez d’aléas, plus votre planning dérape et plus cela devient difficile et cela vous coûte cher de décaler les étapes suivantes. Les fournisseurs ne peuvent plus suivre et vous devez les remplacer au pied levé à prix d’or, ou alors ils vous facturent des pénalités, etc. A votre avis, pourquoi est-ce que les plus gros projets (génie civil, projets d’armement, etc) explosent quasi systématiquement le budget initial ? Parce que tout le monde serait imbécile sauf vous ???

Bachoubouzouc

Vous êtes en train de me dire que c’est le contribuable qui paye pour les démantèlements du CEA (càd que cela n’a rien à voir avec le débat que Bob1, Don et moi avions), parce que Areva (entreprise privée) ne payent plus assez pour ces démantèlements publics ???? Dit plus clairement : Vous pleurnichez parce que l’industrie nucléaire privée ne paye momentanément plus autant qu’elle en a l’habitude les factures publiques ???? Lol.

Devoirdereserve

Cher Chelya, Préférez que je dise “L’enfumage de Chelya est habile” ou plutôt “Chelya commet une grossière erreur” ? Vous confondez le flux et le stock, autrement dit les dividendes d’une part et d’autre part la somme des actions+”certificats d’investissements” qui traduisent la valorisation totale de l’entreprise, son cours de bourse. C’est une mauvaise année, Areva ne fait pas de bénéfice ? Il n’y a pas de dividendes ? Certes, mais le fond de démantèlement du CEA, est garanti par la valeur d’Areva, donc inchangé. D’ailleurs, l’activité d’Areva dans les EnR (solaire, biomasse, éoliennes off-shore) participe de la valorisation de l’entreprise. Plus diversifiée, plus solide… Donc plus de garantie. Le jour où le CEA (ou l’Etat), ne peut plus assurer les assainissements au rythmes imposés par l’ASN (car c’est l’ASN qui donne le tempo), alors on vendra un peu des bijoux de famille, un peu d’actions et “les certificats d’investissements”, qu’Areva fasse ou pas des bénéfices cette année là. Comme Areva est à plus de 85% propriété d’acteurs publics, y compris l’Etat… Quant aux chantiers du CEA, j’invite tous les lecteurs à faire le petit calcul suivant. Vous parlez de 200 millions pour des opérations de démantèlement. Où ont lieux ces opérations ? A Grenoble actuellement (mais dans le passé à Fontenay-aux-Roses, en banlieu chic parisienne). Trouvez la surface du centre CEA de Grenoble, prenez le prix du terrain, comme si c’était de la terre agricole, multipliez. Accrochez vous aux zéros. Or, c’est du terrain de centre ville, déjà très dense, donc inestimable en telle superficie… Les promoteurs bavent. La valeur des terrains couvre largement les montants engagés. Bon, OK, à Cadarache et Marcoule, le raisonnement ne tient pas… pour le moment.