Fuite de gaz en mer du Nord : “pas d’impact … sur l’environnement”

Le 25 mars dernier, une fuite de gaz survenue sur le gisement d’Elgin en mer du Nord britannique, à environ 240 km à l’est d’Aberdeen a obligé le pétrolier Total à arrêter la production des champs concernés et à évacuer le personnel du site.

Total a fait un point mardi sur la situation en annonçant que la fuite de gaz sur la plate-forme de puits d’Elgin persistait encore. Le Groupe indique avoir déclenché son plan d’urgence et mobilisé des équipes de gestion de crise à Aberdeen et à Paris.

"Les 238 employés du site ont été évacués vers les côtes écossaises. Aucun blessé n’est à déplorer (…) et la production des champs d’Elgin, Franklin et West Franklin a été totalement arrêtée" a précisé Total dans un communiqué

Par ailleurs, des études sont en cours afin d’analyser "les causes de la fuite" et déterminer les actions à mettre en œuvre pour la maîtriser. Total explique également suivre activement l’évolution de la situation grâce, notamment, à des navires de surveillance déployés dans la zone.

"Un avion de surveillance a confirmé la présence d’irisations à proximité de la plate-forme. Il s’agit de boues de forage et/ou de produits légers associés au gaz représentant un volume actuellement estimé à environ 30 m3. Les premières indications montrent qu’il n’y pas d’impact significatif sur l’environnement et que l’utilisation de dispersant n’est pas nécessaire à ce stade" affirme le pétrolier français. "La compagnie Oil Spill Response Limited (OSRL) a été mobilisée et évalue la situation."

Les gisements Elgin/Franklin

Elgin et Franklin sont 2 gisements de gaz à condensats haute pression/haute température situés dans le Central Graben, en mer du Nord britannique. Total E&P UK Limited est l’opérateur des deux champs et en détient une participation de 46,17 % au travers d’EFOG, sa filiale à 100 %. La production en part Groupe sur ces champs s’est élevée à environ 60 000 barils équivalent pétrole par jour en 2011.

Le complexe Elgin/Franklin comprend deux plates-formes puits, l’une sur le gisement d’Elgin, l’autre sur le gisement de Franklin, ainsi qu’une plate-forme de production et d’habitation (PUQ) située sur Elgin. Elle est reliée à la plate-forme puits d’Elgin par une passerelle de 90 mètres de long.

Les hydrocarbures produits sur les champs d’Elgin, de Franklin et de West Franklin sont acheminés et traités sur la plate-forme PUQ. Les condensats sont expédiés vers Kinneil par le système de transport Forties. Le gaz est expédié vers Bacton, dans le comté de Norfolk, via le gazoduc SEAL (Shearwater Elgin Area Line).

Cours de bourse en baisse

A la clôture, le cours de Total chutait fortement à la Bourse de Paris. Ainsi, à 17h35, il abandonnait 5,96%, à 38,56 euros (contre 40,995 à l’ouverture)

            

Articles connexes

5 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
andre

Aucune information sur les rejets de gaz ! Que je sache ce devrait être du méthane (effet de serre 25 fois plus fort que le gaz carbonique) et également du CO². Qui évaluera et comptabilisera ces rejets ?

Catalan

C2H4 + O2 = risque d’explosion

rouget

La fuite semble faible mais rien n’est encore sûr. Les conséquences sur l’image de Total sont du même tonneau. A noter que la plate-forme n’était pas en fonctionnement. Le défi technologique pour implanter ce genre d’installation est colossal. Quand on voit les conditions dans le cercle Arctique, cela promet pour l’exploitation future d’hydrocarbures…

Reivilo

Aux dernières nouvelles, une nappe d’hydrocarbure de 12 km², 23 tonnes de gaz échappés en 48 heures. Heureusement pas de victimes chez les travailleurs sur la plateforme, mais quelques pertes chez les actionnaires du groupe (qui s’en remettront…) d’ailleurs ça semble surtout faire du buzz sur les sites boursiers. Il s’agit quand même d’un problème qui sera long à régler et qui souligne les risques et limites de l’extraction à grande profondeur.

Guydegif(91)

Pour le bémol: ”Les premières indications montrent qu’il n’y pas d’impact significatif sur l’environnement”. C’est un peu hardi et politique de l’autruche de dire ça, car ça reste des GES bien plus nocifs que le CO2 !!! comme le dit André ci-dessus. Pour la question: ancien de Schlum, j’ai cotoyé le monde du Pétrole pendant qqs années et je pose la question ci-dessous. Qu’en est-il du DANGER de la concentration du gaz dans les eaux environnantes de la plate-forme faisant baisser fortement la densité de l’eau_émulsion et donc sa PORTANCE pour les bateaux de secours qui s’y aventurerait ? (la poussée d’Archimède dans les choux!) ? Comment peut-on remédier à ce pb? Qu’en est-il des shear-RAMS de tête de puits devant, théoriquement, faire l’étanchéïté qd fermées? Merci nous dire A+ Salutations Guydegif(91)