José bové : “le moratoire français contre le gaz de schiste serait ébranlé”

Le Tribunal Administratif de Cergy-Pontoise examinait vendredi dernier la légalité de l’abrogation du permis d’exploration de gaz de schiste de Montélimar.

Le titre avait été délivré à TOTAL en mars 2010, puis abrogé en octobre 2011, à la faveur d’une mobilisation sans précédent et grâce à la loi interdisant la fracturation hydraulique votée en urgence par l’Assemblée Nationale. Le groupe pétrolier avait alors contesté la décision.
 
La même Juridiction a étudié en décembre une requête similaire de la société Schuepbach, titulaire des permis de gaz de schiste de Nant et de Villeneuve-de-Berg. Le Tribunal a alors jugé l’abrogation parfaitement légale.

Aujourd’hui, la décision, attendue  à la fin du mois, pourrait être radicalement différente puisque le rapporteur public a préconisé l’annulation partielle ou totale de la décision d’abrogation. La loi du 14 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique, prévoyait que les titulaires de permis rendent un mémoire précisant les techniques employées ou envisagées dans le périmètre de leur permis de recherche. Le pétrolier TOTAL avait alors habillement précisé qu’il n’utiliserait pas la fracturation hydraulique, mais des « techniques qui seront alors disponibles ».

L’Etat a considéré que les précisions sur les techniques de substitution envisagées par TOTAL étaient particulièrement floues et imprécises de sorte que TOTAL ne respectait pas les termes de la Loi. Le permis a donc été abrogé, la fracturation hydraulique restant encore aujourd’hui la seule technique permettant d’accéder au gaz de schiste, piégé dans la roche.
 
José Bové, député européen du Sud-Ouest, avait été l’un des premiers à se mobiliser contre ces permis. Il s’est porté en soutien de l’Etat dans cette procédure :
 
« Si le Tribunal Administratif de Cergy-Pontoise devait suivre les conclusions du rapporteur public et restituer à TOTAL son permis d’exploration de gaz de schiste, le moratoire français contre le gaz de schiste serait ébranlé. J’attends du Président de la République et du gouvernement qu’ils réaffirment leur opposition au gaz de schiste. Ce permis, dont le périmètre est immense, ne doit en aucun cas être de nouveau opérationnel.
 
Nous avions fermé la porte au gaz de schiste, nous devons résolument nous tourner vers une transition énergétique libérée de la dépendance aux énergies fossiles. Consommons intelligemment en consommant mieux, en économisant l’énergie, et en produisant des renouvelables, comme le préconise Négawatt.
 
Je ne doute pas que la mobilisation des habitants des territoires concernés, des associations, des élus, sera massivement au rendez-vous pour barrer la route aux foreurs et réaffirmer notre volonté de protéger l’eau et l’environnement.
»

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Propa-frack

Si Total n’avait pas cherché à utiliser de manière cachée la fracturation hydraulique(en prétendant le contraire,mais le flou et l’imprécision trahissaient ses intensions réelles)et avait au contraire déclaré faire des essais avec la fracturation au propane(ou même à l’hetafluoropropane),en le démontrant au tribunal,documents et experts à l’appui,il n’aurait pas contrevenu à la loi 2011 et aurait obtenu son permis d’exploration.Maintenant si Total ne maitrise pas cette technique d’exploration,qu’il fasse appel à Ecorpstim(même s’il faut payer Ecorpstim),au moins Total pourra faire légalement l’inventaire des ressources en GDS sur le sol Français. Mais chercher à faire sournoisement de la frak hydraulique,ça ne marche pas et ne marchera pas.Voilà ce que démontre cette mésaventure advenue à Total,très récemment.

Propa-frack

Si fin janvier 2016,Total venait à démontrer très sérieusement,qu’il n’utilisera pas la fracturation hydraulique mais un procédé sans eau(frack au propane ou autres gaz)alors le tribunal lui donnera raison.Et les avis obscurantistes des”josé bové’ de tous poils,n’ont pas à prétendre faire la loi chez nous.Sans frack hydraulique,nous nous devons d’inventorier nos ressources nationnales en GDS.Et si c’est rentable économiquement,de produire notre gaz national non-convenntionnel,afin de ne plus importer(ou beaucoup moins)de gaz-nat etranger qui coute chaque années environ 11 milliards d’euros à la France.Les dogmatiques de l’idéologie écolo-étriquée n’ont pas à décider pour les autres,chez nous.Ou alors organisons un vrai référendum,aprés une vraie information objective et sans idéologie des citoyens de France,pour faire fermer leur clapet à tous ces marchands de peurs écolo-délirants.

Bibou64

Il me parait plus judicieux, moins dangereux de fabriquer du méthane avec soit du power to gas (éolien et Pv), soit des procédés de méthanisation tout simplement parce que c”est RENOUVELABLE et PERPETUEL. Continuer d’extraire du méthane du sol est suicidaire, car on élève les PPM de CO2. Et quand bien même nous en aurions sous les pieds, travaillons plutôt sur le RENOUVELABLE que sur le fossile. Et gardons ces richesses pour plus tard. Par ailleurs, au niveau rentabilité, comment assurer la rentabilité des puits de schiste avec un prix du gaz et du pétrole qui fait du yoyo ? Il faut flécher les investissement et les prêts bancaires vers le RENOUVELABLE afin d’éviter une cata financière + energétique. Enfin, si j’ai bien suivi l’actualité du prix du pétrole et les risques que nous courrons sur ces 2 aspects.

Luis

¤ C’est bien beau de produire du méthane par électrolyse suivie de méthanation (2H2+CO2 > CH4 + O2). Mais si l’électrolyse se fait lors des surplus de production éolienne et/ou photovoltaïque, cela n’est pas à plein temps. Il faut alors stocker de grandes quantités d’hydrogène en vue de la méthanation, répartie sur toutes les heures de l’année pour optimiser l’investissement en méthaniseurs. – Quel volume de stockage pour l’hydrogène, sous quelle forme, avec quelles pertes d’énergie ? – Quel volume de CO2, où le récupérer et le purifier, quel coût pour cette capture du CO2, pour le transport, pour le stocker près des méthaniseurs ? Que disent les “spécialistes” de l’hydrogène et des gaz.

Propa-frack

La France consomme environ 40 milliards de m3 de gaz naturel chaque année, soit près de 1270 m3 par seconde ! Alors,comme nous le suggère Luis,fabriquer du méthane avec du power to gas,gràce de l’éolien et du Pv et même en y rajoutant de la méthanisation de biomasse,on est très loin des ordres de grandeurs qui peuvent permettre de répondre à un besoin de 40 milliards de m3 de gaz méthane chaque année.Et comme de toute manière ces 40 milliards de m3 de gaz sont importés chaque année et brulés avec production de CO2 consécutive,(ces importations coutent chaque années environ 11 milliards d’euros à la France)autant réduire ces importations au maximum avec l’extraction de notre gaz national non-convenntionnel(GDS)avec frack non hydraulique,comme la frack au propane (ou à l’heptafluoropropane),en attendant qu’on passe dès que possible(aussi vite que possible)à la civilisation H2 et Electricité,sans énergies fossiles.Pour l’instant la vraie priorité est de réduire au maximum nos importations de gaz en le remplaçant par du gaz national,si on démontre expérimentalement que l’extraction des GDS en France,sans frack hydraulique,est moins chère que d’importer du méthane.Pour cela il faut faire des tests réels en grandeur nature.Et les marchands de peurs obscurantistes,écolo-délirants,ne devraient plus avoir le pouvoir de s’y opposer.Espérons que nos décideurs politiques cesseront d’être des gros lâches apeurés,face à ces escrolos qui font leur buisness avec des peurs irrationnelles totalement préfabriquées,par une idéologie rétrograde qui sévit en Europe depuis bien trop longtemps.

enerc77

Même si je suis pour privilégier la réduction de la consommation en premier lieu et pour développer prioritairement les renouvelables, on ne pourra pas se passer du méthane avant probablement la fin du siècle. A mesure que la transition énergétique avancera, on compensera de plus en plus le CO2 du méthane consommé. Donc je suis pour l’expérimentation de l’extraction du gaz de schiste. Pas à l’américaine qui est un désastre effroyable. Mais si cela se fait sans polution, sous contrôle d’organismes indépendants (j’ai bien dit INDEPENDANTS), cela me semble une piste à considérer dans le mix énergétique. Ce n’est pas forcément pire que le pétrole qui finance les organisations terroristes.

Lionel-fr

Ce que vous dîtes est tout à fait exact. Il est hors de question de produire de l’hydrogène lors des pics de consommation. Comme les catalyseurs pour la réaction de Sabatier coutent les yeux de la tête, il sera donc nécessaire de stocker de grandes quantités d’hydrogène. Et comme on aura de gros stocks d’hydrogène , il sera tentant de l’utiliser tel quel pour chauffer ou alimenter des appareils (fuel cells, turbines, ..) C’est le début du cercle vertueux qui nous emmène tout droit vers l’économie de l’hydrogène. En fait, la méthanation (terme particulièrement disgracieux) , n’est qu’une parmi les nombreuses utilisations de l’hydrogène. Actuellement , cette qustion n’effleure pas les interlocuteurs, qu’ils soient pro ou anti, parce qu’ils ont plus de tchetche que de cervelle. Sa pertinence n’en est que plus cruciale et les rares applications de l’HH-energie se feront au Japon, pays qui n’a pas de lobbies puissants dans le pétrole, le nuke, le charbon ou le gaz. Il faut bien voir que tous ces lobbies sont bien décidés à saboter toute intrusion de l’hydrogène sur “leurs” marchés… Heureusement le Japon n’en possède pas mais il faut bien reconnaitre qu’il n’a pas beaucoup d’EnR non plus. Pourtant, à la fin du siècle , il faudra bien remplacer les fossiles et il n’y a pas beaucoup de solutions pour le faire. Clairement , la recherche allemande se focalise sur la frak de l’eau et autant que possible la conversion de l’HH en autre chose , si possible liquide ou compatible avec le réseau de gaz. Pour le reste, les informations sont rares, mais si j’étais dans la R&D HH et que je travaillais sur un projet disruptif, je crois que je n’irais pas le crier sur les toits non plus. Et comme le pétrole coute 30$ pour 159 litres ces jours ci, le statu quo risque de durer jusqu’à la remontée des prix C’est la vie Mais encore une fois, votre question est très pertinente et met l’accent sur le stockage de masse d’hydrogène gazeux. Les allemands auraient progressé dans ce domaine mais leurs lobbies charbon veillent au grain..

Lionel-fr

Si ça vous intéresse Hydrogène de France recrute une trentaine de personnes en Gironde Ils installent une pile Ballard de 1MW là après deux dans les antilles.. L’histoire ne dit pas comment ils obtiennent leur HH ni surtout comment ils le stockent. Pour une fois , je n’ai pas vu les mots McPhy ou air liquide écrits à propos de ces projets. Par contre , on parle beaucoup de FCV Je suppose qu’on en saura plus un jour…

enerc77

Dans le principe 100% d’accord pour écrêtter les renouvelables en produisant de l’hydrogène. Le problème c’est son stockage et on butte toujours sur le même problème: l’hydrogène est le gaz le plus léger, qui traverse presque tout et qui est difficilement liquéfiable. Sur ce point les lois de la physique sont incontournables. Je pense que le stockage de l’hydrogène ira vers des composés chimiques (méthane, hydrures) ou de l’adsorption (gaz adsordé sur un truc genre zéolite – extrêmement poreux). Ceci dit au niveau mondial, on est en moyenne sous les 15% de renouvelables dans l’électricité qui représente 18% de l’énergie consommée: soit moins de 4% de l’energie mondiale. Une paille! Quand on aura multiplié par 10 les renouvelables, on pourra parler de stockage à grande échelle. Il y a aussi des moyens de stockage immédiats comme les batteries de véhicules. En attendant on va continuer à consommer du pétrole, du gaz et du charbon. Ce n’est pas avec 9 femmes qu’on fait un enfant en un mois…. On ne peut pas aller plus vite que l’impossible. Reste à choisir nos sources d’approvisionnement en fonction des impacts géopolitiques et climatiques.

Philouze44

D’une manière générale, les fumeurs qui parlent santé et écologie sont douteux…

Propa-frack

Il ne peut pas y avoir de “gout de brut” qui serait donné à nos nappes phréatiques car il ne s’agit pas d’extraire du pétrole de schiste,monsieur cebh2o, mais du méthane de schiste,incolore inodore et sans aucun genre de gout ou saveur,en utilisant la frack non hydrolyque qui se pratique avec exclusivement du propane(ou même à l’heptafluoropropane),sans gouts ni saveurs(avec très peu de sable ou de céramique,sans gout ni saveur non plus) entièremnt recyclé à chaque fois.Voyez le site d’Ecorpstim pour mieux vous informer avant de venir étaler bêtement votre incompétence issue d’un excés de fréquentation d’idéologie dogmatique obscurantiste du mouvement escrolo. Voici un lien pour une documentation instructive d’ecorpstim sur la frack au propane(qui est non hydraulique):

Propa-frack

Je reprends votre dernier paragraphe d’hier à 18:59:57; que j’approuve entièrement: “Donc je suis pour l’expérimentation de l’extraction du gaz de schiste. Pas à l’américaine qui est un désastre effroyable. Mais si cela se fait sans pollution, sous contrôle d’organismes indépendants (j’ai bien dit INDEPENDANTS), cela me semble une piste à considérer dans le mix énergétique. Ce n’est pas forcément pire que le gaz et le pétrole(du moyen orient) qui finance les organisations terroristes.” En effet,surtout pas à l’américaine(frack hydraulique) qui est un désastre environemental effroyable.Et les organismes INDEPENDANTS qui surveilleront très rigoureusement ces expérimentations de l’extraction du gaz de schiste par frack NON HYDRAULIQUE,doivent être INDEPENDANTS autant des compagnies gazières que des lobbies obscurantistes “à la josé Bové” qui sont anti GDS quelle que soit la méthode d’extraction. Une telle indépendance(une grande Autorité de Sureté des GDS(une A.S.G.D.S comme il y a une ASN dans le nucléaire)) peut se mettre en place en France(et même en Europe) avec une volonté politique forte.Voila une manière d’avoir des garanties contre les abus des lobbies gaziers toujours pret à polluer sans vergogne, et contre les abus des lobbies obscurantistes “bloquent-tout” sans vergogne,se prétendant par postures politiques et idéologiques,soi disant écologistes.

Propa-frack

Les meilleurs alliés objectifs des obscurantistes particulièrement rétrogrades à la “josé Bové”,sont les compagnies industrielles rapaces qui polluent sans vergognes,partout où elles passent,surtout quand elles ne sont ni sérieusement controlées,ni sérieusement sanctionnées.D’où la nécéssité impérative de créer des grandes autorités rigoureusement indépendantes,tant des lobbies industiels que des lobbies obscurantistes à prétentions écologistes.Il faut vraiment créer le plus vite possible ces organismes indépendants dont l’on devra vérifier qu’ils ne sont infiltrés par aucun des 2 camps malfaisants(les industriels rapaces sans vergognes et les obscurantistes rétrogrades(se prétendant écolos)à l’idéologie de cinglés).

Verdarie

Taxer ceux qui ne sont pas d’accord avec la destruction de notre environnement d’obscurantiste, voilà bien l’argument imparable des scientistes t!…Mais la science est-elle là pour servir la soupe aux intérêts particuliers ou pour nous faire un avenir meilleurs ?. En matière d’avenir il faut surement pas compter sur le gaz de schiste pour nous sortir de notre dépendance au pétrole.