La performance énergétique des gares à l’honneur

L’entité Écomobilité de la SNCF et l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) ont signé le 1er mars dans les locaux de l’Université, une déclaration d’engagement partenarial de recherche-innovation.

Ainsi, la SNCF et la chaire Econoving s’engagent ensemble pour améliorer l’efficacité énergétique et la performance environnementale des pôles d’échanges. Après l’intégration des normes « Haute Qualité Environnementale » (HQE) et « Bâtiment Basse Consommation » (BBC) dans leur conception, c’est au tour des gares de se pencher sur les « smart grids » (réseaux électriques intelligents), capables d’optimiser en temps réel les besoins en énergie.

Un « cerveau » informatique et des capteurs adaptent l’approvisionnement électrique en fonction des sollicitations réelles et des différentes fonctions de la gare : éclairage, affichages, climatisation, automates, etc…, ainsi que des énergies disponibles.

« A terme, de tels « smart grids » pourraient générer une diminution très significative de la facture énergétique des gares, qui s’élève à plusieurs centaines de millions d’euros par an, tout en améliorant fortement leur Bilan carbone et en proposant un confort et une fiabilité accrus pour les clients » estime Bernard Emsellem, Directeur Général Délégué Écomobilité de la SNCF.

Le programme de recherche consiste dans un premier temps à modéliser la consommation énergétique des gares. Deux sites pilotes, dont le pôle francilien de Lieusaint-Moissy-Cramayel (77), constitueront de véritables démonstrateurs sur lesquels seront testées notamment des innovations de production locale d’énergie : panneaux photovoltaïques, micro-éoliennes, production d’eau chaude solaire, système bioclimatique de climatisation…

Il s’agira d’évaluer ensuite le caractère transférable de ces solutions sur les différentes gares et au final de proposer des bâtiments à énergie positive à développer au sein d’éco-quartiers.

Cette réflexion est inscrite dans le cadre de la chaire Econoving dont la SNCF demeure l’un des membres fondateurs. Ce programme bénéficiera de l’expertise des 180 laboratoires de recherche des cinq établissements de la chaire (Université Paris Sud 11, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, École Centrale de Paris, École Normale Supérieure de Cachan, École Supérieure d’Electricité Supelec), portée par le PRES UniverSud Paris.

Les autres partenaires de la chaire (Ademe, Alstom, GDF-SUEZ, Italcementi, Saur) apporteront leur capacité à produire des innovations dans le domaine de l’efficacité énergétique et de la performance environnementale des villes.

Les savoirs-faire des PME et jeunes entreprises seront également sollicités. Ainsi, une toute jeune entreprise créée par un étudiant du master de la chaire participera-t-elle à ce programme. « Nos étudiants en master viennent d’universités, d’écoles d’ingénieurs et de commerce du monde entier et travaillent sur des études de cas proposés par les industriels », explique Sylvie Faucheux, présidente de l’UVSQ (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines).

1 Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur

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Pastilleverte

et pour les TGV, est-il prévu de réduire la vitesse des trains, soumis comme tout le monde aux lois de la physique ? Car côté consommations d’énergie, les gares c’est déjà pas mal, mais les rames (TGV), c’est… (beaucoup) plus. Et puis c’est de l’énergie “propre” : 11% de charbon et 75% de déchéts nucléaires.

Envircinq

75% NUC et le nucléaire c’est de l’uranium très recherché par les chinois  les prix vont flamber alors que les énergies propres sont de moins en moins chères Général Electric lui a compris où il fallait investir…