Dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 octobre, la Lune se rapprochera exceptionnellement de la Terre, offrant aux curieux la première Super Lune de 2025. À 5 h 48 (heure de Paris), notre satellite se situera à moins de 362 000 km, soit près de 30% plus lumineux qu’une pleine Lune ordinaire. Baptisée « lune des moissons », cette pleine Lune coïncide avec le périgée, point le plus proche de son orbite elliptique.
Le pic de luminosité est attendu le mardi 7 octobre à 5 h 48 selon les éphémérides de la Cité de l’Espace. Observée dès le crépuscule du 6 octobre, la Lune apparaîtra environ 14% plus grande qu’à l’habitude. Cette différence tient à la trajectoire elliptique du satellite. Alors que la distance moyenne Terre-Lune avoisine 384 400 km, elle tombera cette nuit-là à environ 361 916 km.
Qu’est-ce qu’une « Super Lune » ?
Le terme n’a rien d’officiel en astronomie. Inventé en 1979 par l’astrologue Richard Nolle, il désigne une pleine (ou nouvelle) Lune survenant à moins de 90% de la distance minimale Terre-Lune. Les astronomes préfèrent parler de « périgée-syzygie », alignement Soleil-Terre-Lune au périgée.
Même si la variation de diamètre apparente reste modeste, le contexte joue beaucoup. Une Lune basse sur l’horizon paraît plus massive, un simple effet de perspective. Traditionnellement appelée « Harvest Moon » dans le monde anglo-saxon, la pleine Lune la plus proche de l’équinoxe d’automne éclairait jadis les récoltes tardives. En France, l’usage populaire retient surtout la beauté de l’astre.
Quelques conseils d’observation
- Préférer un site dégagé, éloigné des éclairages urbains ;
- Guetter le lever de Lune le 6 octobre vers 19 h 10 à Paris pour profiter des teintes orangées ;
- Munissez-vous d’une jumelle 10×50 pour saisir reliefs et mers lunaires ;
- Photographes : optez pour un téléobjectif ≥300 mm, temps d’exposition court (1/125 s) et ISO modérés pour éviter la surexposition.
Et la suite ?
Trois autres Super Lunes sont attendues en 2025, la prochaine le 5 novembre avec pour nom, La lune du chasseur. Mais celle d’octobre reste la plus proche de l’année, un record qui ne se reproduira pas avant 2026. De quoi rappeler que notre voisin céleste n’a pas fini de nous émerveiller.