Les réseaux de chaleur : une solution durable pour l’Ile-de-France

Des études régionales menées par la DRIEE-IF**, la Direction régionale Ile-de-France de l’Ademe et le Conseil Régional montrent que le développement des réseaux de chaleur est une solution durable pour l’Ile-de-France.

Elles ont permis de déterminer quels sont les principaux enjeux en matière de chauffage urbain associé aux énergies renouvelables de la région Ile-de-France, de dresser un état des lieux précis des réseaux de chaleur franciliens et des filières « biomasse » et « géothermie », de connaître les contraintes et atouts respectifs de chaque filière, et enfin de déterminer les scénarios de développement de ces filières aux horizons 2020 et 2050.

En milieu urbain, la transition énergétique pour le secteur des bâtiments passera nécessairement par 2 ruptures fortes :

• l’amélioration de la qualité thermique des bâtiments existants, pour réduire leurs consommations d’énergie ;

• le développement du chauffage urbain, qui constitue le seul moyen pour utiliser massivement les énergies renouvelables et de récupération en zone dense.

Un réseau de chaleur est une installation comprenant une chaufferie centralisée, raccordée à un réseau, fournissant de la chaleur à plusieurs clients par l’intermédiaire de canalisations de transport de chaleur.

Aujourd’hui, les réseaux de chaleur alimentent en énergie plus de 1,1 millions de logements et les objectifs pour la région chiffrent à 450.000 le nombre de logements supplémentaires qui devront être raccordés d’ici 2020.

La chaleur issue de l’incinération de nos ordures ménagères et la chaleur produite grâce à la géothermie profonde représentent déjà 30 % de la chaleur livrée par ces réseaux.

Cette part des énergies renouvelables et de récupération dans le bouquet énergétique des réseaux devra être augmentée à 50 % d’ici 2020, par :

un doublement de la chaleur géothermale : la géothermie profonde sur la nappe du Dogger connaît actuellement une nouvelle phase de développement en Ile- de- France avec une vingtaine de nouveaux projets depuis 5 ans dont 12 réalisés ou en cours de réalisation, qu’il s’agisse de nouvelles installations ou de rénovation complète d’installations existantes ;

• une mobilisation de la biomasse francilienne, dans des chaufferies centralisées à haut rendement énergétique et respectueuses de la qualité de l’air, grâce à leurs systèmes de filtration et dépollution performants ;

• une meilleure récupération des chaleurs « fatales » disponibles sur les territoires.

** Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie d’Ile-de-France.

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Pas naif

de voir du bon sens parmi toutes les annonces: “le chauffage urbain, qui constitue le seul moyen pour utiliser massivement les énergies renouvelables”: Bravo, les lois pratiques de la physique et du bon sens sont respectées ici.

Pastilleverte

Forcèment, voir se développer à la fois la géothermis et la biomasse “résidus”, dans la région la plus peuplée de France ne peut que réjouir. D’autant plus que la rénovation thermique est mise en pré requis de cette “transition énergétique”, tellement galvaudée. Au passage, citoyens, exigez la transparence totale sur les techniques untilsées pour faire des forages de géothermie profonde, et priez saint Mamère et saint Hulot, que le terme de “fracturation hydraulique” ne soit pas cité !