Après avoir pris connaissance des projets de cahiers de charges concernant l’appel à projets photovoltaïques dit « simplifié » (100 à 250 kW) et celui multi-critères (au-delà de 250 kW), Enerplan, l’association des professionnels de l’énergie solaire craint une hécatombe dans le secteur, si rien n’est amendé rapidement.
Pour Enerplan, ces projets confirment "le traitement de choc « létal » que le gouvernement inflige au secteur photovoltaïque depuis décembre 2010."
"Conçus pour répartir la misère, ces appels à projets PV vont nécroser les PMI et les PME françaises, qui peinent à survivre sur un marché national réduit à peau de chagrin en 2011 – 200 MW voir beaucoup moins, sans relance du marché résidentiel" prévient l’association.
Le marché d’affaire que devrait générer cette procédure est ainsi reporté au printemps 2012 alors que "les carnets de commandes sont blancs depuis le début du moratoire en décembre 2010."
"Pour éviter l’hécatombe au sein des PMI et les PME solaires françaises, il est nécessaire de mettre en œuvre un tarif transitoire de 100 à 250 kW avec un volume conséquent, en complément de ces appels à projets qui n’auront pas d’effet positif sur le marché avant un an."
Enerplan en appelle à un « moratoire sur la saignée de l’emploi solaire en France, outre pour limiter la casse sociale, également pour ne pas gager la possibilité d’une reprise ultérieure et la compétitivité de l’offre industrielle française . A l’heure où des majors du CAC 40 engagent des options fortes dans le secteur, les PMI et les PME solaires françaises ne doivent pas être sacrifiées, faute d’un marché national pour s’exprimer. »
"L’administration et le gouvernement doivent intégrer la santé et le tempo de ces petites et moyennes entreprises en leur allouant un ballon d’oxygène sous forme d’un nouveau marché accessible avec des tarifs d’achat hors appel d’offre" concéde Enerplan.
Concernant les appels à projets « simplifié », elle estime que plusieurs points « prioritaires » seraient à amender :
– La mise en place d’un coefficient de régionalisation pour pondérer l’évaluation du critère prix du kWh, de la sorte que les projets ne soient pas uniquement concentrés dans le sud de la France
– Eviter de faire référence à une exigence ISO 9001 ou 14001 pour le candidat ou son sous-traitant, cela représentant une barrière à l’entrée qui exclue de facto les PME, sans exigence appropriée de compétences
– Ne pas exclure des projets déjà réalisés qui ne bénéficient pas encore d’un tarif d’achat en conséquence du moratoire, ni les ombrières de parking qui permettent de valoriser des parcelles déjà urbanisées tout en préparant les infrastructures pour l’écomobilité.
Enfin, pour l’appel à projet multicritères, l’amendement minimal serait de réduire la taille des centrales solaires, prévues au lot n°6 jusqu’à 40 MW. En effet, avec un volume de 100 MW à attribuer, il n’y a pas de logique économique à concentrer la manne sur un ou deux opérateurs, alors que des projets de 5 à 10 MW pourraient irriguer plusieurs « modestes » porteurs de projets.
Avant qu’elle ne coule, j’ai moi même déposé le bilan, et mes sous-traitant on déposé le bilan. Aujourd’hui je constate qu’ENERPLAN continue à défendre SES intérêts et non pas ceux de la profession (les artisans), car le marché des artisans c’est le kit individuel et non pas les centrales de 10MW et 60MW. ENRERPLAN voudrait un tarif intermédiaire pour sauver des ‘profesionnels’ LESQUELS ? Ceux qui vont répondre aux appels d’offre sont EDF et GDF, car plus personne n’est capable aujourd’hui de payer les loyers, les charges, et les salaires sans rentrer un seul petit chantier. Alors prétendre à un tarif intermédiaire pour les PME PMI alors que les artisans sont oubliés n’est pas digne d’une association 1901 qui se veut défenseur des professionnels du photovoltaique, sans y rajouter une couche en demandant une certification ISO9001 ou 14001, comme ça en seront encore exclu les artisans ! Tout a été fait au moment des sois-disant « négocaition charpin » pour éliminer les artisans des gros chantier de l’ordre de 1MW, et maintenant qu’il n’y a plus le volume ni les sous traitant (artisans) corvéables pour poser les modules, ENERRPLAN souahiterait un tarif spécial pour ses amis !! pas mal la France continue sur la voie du copinage, et des dérogations accordées à une élite ? Ch Sailliard
Merci pour ce point de vue intéressant
… Pour ceux qui ne l’avaient pas encore compris, les pouvoirs publics (actuels) ne veulent pas des énergies renouvelables ! La France est et restera le Guide Suprème du nucléaire dans le monde ! Ainsi en ont décidé les technocrates des Mines, le Gang des Grille-Pains (EDF, AREVA, CEA, GDF-SUEZ,…) et une certaine classe politique complaisante (vous avez dit aux ordres ?) des deux précédents. Pendant ce temps, le reste du monde bouge… dans le PV, l’éolien, la biomasse, l’hydrolique, la thermodynamique, les énergies marines, le stockage de l’énergie… Bref de la R&D aujourd’hui pour des emplois et de l’énergie demain. Et nous dans tout cela ? Ben on écoute béatement M.BESSON nous expliquer le plus sérieusement du monde, qu’il faut calmer le développement du photovoltaïque en France car, d’une part « il coûte tres cher au contribuable » (le nucléaire est gratuit depuis 40 ans, non ?) et que « nous avons beaucoup d’avance sur les objectifs du Grenelle de l’Environnement » (5400 MW de puissance cumulée en 2020… quelle ambition !!!!!). ON CROIT REVER ! Pendant ce temps, les allemands posent 8000 MW en 2010, en prévoit 11000 en 2011 pour une puissance cumulée de 70000 MW en 2020. Et je ne parle pas des autres ENR qu’ils entendent développer également à marche forcée, ni des emplois qu’ils ont créés et de ceux qu’ils vont encore créer !!!! Ces chiffres ne vous interpellent pas ? Bon, comme je suis bien fâché (avec l’atome), je vous propose ce petit lien pour en sortir…
allais sou… histoire de remettre un peu d’eau sur les centrales, heu, pardon de l’huile sur le feu, voici un lien qui montre ce qui ce passe aux USA et plus bas dans la page, Jeremy Rifkin répond à Nicolas Sarkozy : « le nucléaire c’est fini » une interview exceptionnelle, l’américain Jeremy Rifkin, président de la Fondation pour les tendances économiques à Washington (le FOET), nous démontre en 5 arguments factuels que l’ère du nucléaire arrive à son terme.
Bien d’accord avec vous : nos politiques (au sens large : il s’agit des élus mais aussi des gens, tels que les président d’EDF, Areva etc … directement nommés sous l’influence des premiers) ne veulent pas développer les ENR en France car cela contrarierait des gros intérêts privés qui les ont si bien nourris, gâtés en coulisse jusqu’ici. Cette pseudo-élite de pourris qui truste toutes les commandes du pays est en soi une autre forme de pollution. Et à cause d’eux (mais aussi des électeurs dont la majorité ne veulent pas laisser leur chance à d’autres personnalités) notre pays une fois de plus prend un retard qu’il lui faudra bien rattrapper dans l’urgence et à grzands frais un jour …
Je suis en partie d’accord, mais NON, les artisans ne peuvent et ne doivent pas faire des projets de 1 MW et plus. Ils ont été très bien servis par des tarifs d’achat pour les particuliers honteux et couteux alors qu’il nous faut en France maintenant une vraie industrie solaire. L’import c’est bien, mais pour la valeur ajoutée, les emplois et le long terme c’est limité !!!!!