Méthane : Sauver la planète en tuant des dromadaires ?

Récemment, un communiqué de presse, intitulé « les autorités australiennes veulent tuer les dromadaires ensauvagés pour sauver la planète », a révélé l’intention du gouvernement australien de lutter contre le réchauffement de la planète en tuant des dromadaires.

« Il est suggéré que les émissions de méthane par les chameaux sauvages dans la brousse sont plus grandes que celle du bétail et que le chameau sauvage en Australie contribue de façon significative aux émissions de gaz à effet de serre.» Ainsi, la solution est simple : tuer les chameaux et l’Australie contribuera ainsi à l’effort mondial pour sauver la planète.

Il y a plusieurs réponses scientifiques et empiriques pour répondre à une telle déclaration.

L’estimation des émissions de méthane par les chameaux est fondée sur l’extrapolation de données collectées sur les bovins, en ignorant le fait que l’efficacité métabolique du dromadaire est plus élevé que chez les bovins, qu’il est capable de produire 20 % de lait en plus tout en mangeant 20 % d’aliment en moins, qu’il possède un système digestif différent et qu’il est plus efficace dans l’utilisation des fourrages grossiers de mauvaise qualité.

La flore du rumen digérant le fourrage est également différente du bétail, et son métabolisme énergétique est plus proche des monogastriques que celui des vrais ruminants comme les bovins et les ovins. Par conséquent, l’estimation des émissions de méthane du dromadaire est très discutable, tout autant d’ailleurs que la population sauvage, aucun recensement n’ayant été effectué.

Il est vrai que la surpopulation cameline peut générer des problèmes environnementaux, ce qui nécessite une gestion appropriée, mais prendre une telle décision en ciblant les dromadaires et les considérer comme un contributeur majeur à l’émission de méthane parmi les autres herbivores en Australie n’est pas raisonnable. Avec moins de 28 millions de têtes au niveau mondial, la population de grands camélidés représente moins de 1 % de la biomasse herbivore totale dans le monde. Par ailleurs, la population caméline vit dans de vastes zones arides, où les émissions de carbone et le méthane sont parmi les plus bas à la surface de la terre.

"La décision de désigner les dromadaires sauvages comme l’un des principaux coupables en générant des gaz à effet de serre dans le bush australien constitue une aberration scientifique," selon l’International Society of camelid Research and development (ISOCARD). "Au lieu de cela, les dromadaires sauvages devraient être considérés comme une ressource incomparable dans les milieux arides. Ils peuvent et devraient être exploités pour la nourriture (viande et lait), les cuirs et peaux, le tourisme, etc.. Nous espérons que les autorités Australiennes pourront proposer des solutions plus intelligentes plutôt que d’éradiquer les dromadaires de manière inhumaine."

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js

c’est une blague ? Ils ont perdus la carte. On vit vraiment dans un monde de dingues !!! 😉

Eolecentre

Formidable, arrêtons tous de petter! Ça devient ridicule!

Samivel51

Il n’en reste pas moins que les dromadaires africains n’ont rien a faire dans le bush australien dont ils perturbent necessairement l’ecosysteme, en occupant des niches ecologiques d’animaux autochtones. Rien que pour ca, cela vaudrait la peine de les exterminer.

jl06

A voir le nombre d’articles reprise par la presse anglophone au cours du mois de juin – dont certains dans des magazines de renom – il faut croire que tout ceci n’est pas une plaisanterie… Mais attendez, ils ont pensé à tout: les tireurs qui auront abattu des dromadaires seront payés… sur la base des crédits carbone correspondant aux émissions évitées!!! Et avec un PRG de 23 pour le méthane, ça va payer. Ceci dit, un article de Forbes ironise et montre que si cet exemple parait tellement évidemment ridicule et insensé par sa nature, il y a d’autres pratiques qui semblent échapper au bon sens sans provoquer les mêmes réactions. Par exemple, on peut imaginer construire une usine qui émettrait des gaz ayant un effet de serre puissant dans un pays où c’est encore possible. En mettant cette usine en sommeil, on pourrait alors négocier des crédits carbone qui rapporteraient plus que si l’usine tournait… Ça c’est du bon sens! Assez rigolé (ou pleuré), au boulot!

yp

j’en connais un autre d’animal qui pertube l’ecosystème planétaire et qui occupe toutes les niches écologiques des animaux autochtones. Tu vois qui je veux dire? Bref, arrêtons les absurdités, le problème vient de nous, à nous de le régler en modifiants nos habitudes, nos usages, notre société, et laissons la vie aux animaux. On PEUT le faire, on SAIT le faire, c’est juste que le fric aveugle les gens et les préoccupe bien plus que leur propre planète.

Samivel51

Vous avez raison. Ce sont precisement les homo sapiens qui ont profondement perturbe l’ecosysteme australien en introduisant le dromadaire. A eux de corriger cette bevue. Ces dromadaires entrainent la dispartion d’especes autochtones. Donc les exterminer ne signifie pas mepriser la vie animale, mais proteger les ecosystemes qui abritent cette vie. A la rigueur, on pourrait les steriliser, si vous preferez. Si on trouve une methode efficace a grande echelle, cela posera sans doute moins de problemes immediats qu’un abattage massif (traitement des carcasses..).

jipebe29

C’est complètement débile!…Je pensais avoir tout entendu sur le réchauffement, mais là c’est vraiment d’une bêtise monumentale! …. D’autant que la température moyenne globale (si elle a un sens, ce qui est loin d’être évident…) est stable depuis 12 ans déjà, malgré la croissance continue du taux de CO2 troposphérique. Je crains que le dogme absurde du réchauffement climatique anthropique n’ait des effets dévastateurs sur les neurones de nombreuses personnes, dont les membres du gouvernement australien…..

jipebe29

et respirons une fois sur trois….

jymesnil

encore une manifestation du business du carbone, mais un jour pas si lointain nous devrons payer des taxes sur nos rejets carbone, y compris humains…bienvenue chez Horwell & Gore 🙂

Vinvin

Hahaha, attendez, les mots qui me viennent à l’esprit: ridicule, non sens, absurdité, monde à l’envers, surréel, inimagineable. Bref, on marche sur la tête. Et on y va en 4×4 ou à pied pour abattre les bêtes? Et l’énergie pour produire et transporter les cartouches, hein, elle est “con-pensée”? Je me marre.

Cedric

Il y a longtemps (plus de deux siècles) que l’écosystème australien est perturbé. AU 19ième s. on y a introduit le lapin…qui évidemment a proliféré, n’ayant pas de prédateur, puis on y a introduit des serpents et la myxomatose pour essayer d’erradiquer, diminuer la population de lapins, avec un succès mitiger d’autant plus que ce sont les serpents qui ce sont alors développé de manière inquiétante. Pas de problème, on a introduit la mangouste indienne histoire de réduire la population de serpents… . Il fallait donc maintenant trouver un bouc émissaire pour cacher les émissions de CO2 des immenses élevages de bovidés, des industries et du parc automobile australiens… alors les économes de dromadaires vont payer. En tout cas, il ne fait pas bon pour eux, rouler sa bosse en Australie.

Michel577

Le problème à la base est uniquement humain, cette recherche de coupables dans le style “c’est pas moi c’est lui” peut faire peur. Nous sommes les responsables de cette situation, dans ce cas precis c’est ubuesque, halte à la connerie.

Pastilleverte

@jipebe29 : hélas, non, y’en a qui y croit encore dur comme fer (sans carbone !) Le summum de la c…, enfin de la drolerie, pardon de la “conscience écologique” ou mieux de la “je-fais-ça-pour-sauver-la-Planète-et-pour-mes-petits-enfants”, c’est quand on nous parle d’un monde “décarboné” (lol, le suicide général, quoi !) Et pour tout le monde un scoop : OUI l’Homme fait parfois des bêtises et des grosses concernant l’nevironnement, (à commencer par exister) et un autre, encore plus incroyable : oui, les cycles naturels existent, qu’ils soient au niveau des courants océaniques, des rayons cosmiques, planétaires, interplanétaires, cosmiques et sidéraux . et enfin un troisième : la “science” climatique est tellement complexe, imprévisible et surtout pas encore bien connue, que n’importe quelle annonce de ce genre a toutes les chances de se renouveler dans le futur, sans qu’on puisse savoir si il faut en rire ou en pleurer (ou en rôter ou en pêter), bref si c’est du lard ou du cochon, du blatère ou du chameau.

airsol

c’est pas bon le dromadaire?

gp

Pour lutter contre l’effet de serre et l’ignorance, commençons plutôt par éliminer les cons, ça sera bien plus efficace! Par contre, faut commencer tout de suite car ca risque de demander plusieurs années vu l’ampleur de la tâche L’homme est vraiment la plus grosse erreur que la nature ait jamais fabriqué

M@nu

Fier d’être un humain ??? Oh que NON !!!

Allo

ce sont eux les plus gros pollueurs, bien plus que les dromadaires !