Palm Desert adopte la loi d’indépendance énergétique

Déjà novatrice dans ses initiatives visant à réduire son empreinte de carbone, la ville de Palm Desert (Californie – USA) a fait la semaine dernière un pas de plus vers la réalisation de son but qui est de réduire sa consommation énergétique globale de 30 % avant 2011.

La semaine dernière, le Gouverneur Schwarzenegger a apposé sa signature au projet de loi 811 de l’Assemblée de l’État, qui devient ainsi promulgué à titre de « mesure d’urgence », et qui pour la première fois permet aux administrations municipales de toute la Californie d’accorder des prêts aux propriétaires projetant pour leur résidence ou leur entreprise des améliorations qui réduiront leur consommation énergétique. Le projet de loi, baptisé localement Energy Independence Act (Loi sur l’indépendance énergétique), a été préparé et défendu par les édiles locaux de Palm Desert.

La ville prévoit d’accorder des prêts
, commençant avec la modeste somme de 5000 dollars mais sans limite supérieure, destinés à des améliorations telles que des systèmes efficaces de climatisation, des chauffe-eau, des réfrigérateurs, ou des pompes de piscine, ainsi que l’installation de panneaux solaires, de toits blancs, ou de l’isolation ce qui signifie que si la résidence ou l’entreprise est vendue, le prêt est transféré à l’acquéreur de la propriété.

« Il y a deux ans, nous avons établi l’objectif ambitieux de réduire notre consommation énergétique de 30 %, et à présent nous avons les moyens de le réaliser, déclare le conseiller municipal Jim Ferguson, qui a été l’initiateur de la loi sur l’indépendance énergétique. « Pendant les mois d’été, lorsque les températures dépassent 100 degrés Farhenheit (37,8 degrés Celsius), les résidents de Palm Desert peuvent voir leur facture d’électricité dépasser les 1000 dollars. Ce programme leur donnera la liberté d’action de considérer des sources d’énergie renouvelable et d’effectuer des changements significatifs du point de vue de l’environnement comme de celui de leurs finances personnelles ».

"Palm Desert est incroyablement progressiste", déclare Ted Flanigan. "Je tiens à saluer ses habitants pour avoir la créativité et la clairvoyance de changer la loi de l’État de cette façon historique".

Le fait de classer comme « bien public » la réduction de la consommation énergétique et de l’empreinte de carbone d’une ville est une démarche entièrement nouvelle qui ouvre la voie à l’adoption de programmes similaires par d’autres villes de l’État. La loi AB811 actualise plusieurs articles du Code des rues et des routes de la Californie autorisant les villes de l’État à mettre en place des districts d’évaluation dans le but de financer des travaux publics tels que des égouts et des routes.

Berkeley, Santa Monica et Palm Springs étudient également des programmes similaires, qui seront probablement conçus sur le modèle du Programme d’indépendance énergétique de Palm Desert.

Au delà de sa créativité, un autre atout majeur de Palm Desert est le soleil. Avec 350 jours d’ensoleillement direct chaque année et une moyenne de 5,5 heures d’insolation de haute qualité par jour, la ville surclasse la moyenne nationale et constitue un site idéal pour des systèmes énergétiques alimentés par le soleil. Étant donné que les systèmes d’énergie solaire résidentiels peuvent avoir une durée de 40 ans, la loi sur l’indépendance énergétique permet aux propriétaires de résidences de financer des systèmes – grâce à la bonne solvabilité de la ville – au moyen de prêts à long terme destinés à concorder avec les avantages à long terme du solaire.

Dans une ville qui dépend tellement de l’électricité pour ses éléments distinctifs tels que la climatisation et les pompes de piscine, les améliorations à haut rendement énergétique représentent un investissement à long terme et un accroissement de la valeur des résidences et des entreprises.
En 2006, la ville a mis en place une nouvelle structure administrative, le Bureau de la gestion de l’énergie, et a présenté le programme Set to Save (Installé pour économiser) : il s’agit du projet sans précédent de réduire de 30 % la consommation d’énergie—ce qui représente 215 millions de kilowatts heures d’énergie électrique—en cinq ans. Le projet est le plus ambitieux de son genre en Californie et fournit aux entreprises et aux résidents des incitations à s’engager dans des comportements économes en énergie.

Cette même année, Palm Desert a adopté une loi obligeant toute nouvelle construction à dépasser de 10 à 15 % les exigences énergétiques de l’État.
La ville a également interdit les restaurants de type « drive-through », a renoncé à lever des droits d’autorisation pour l’installation de systèmes photovoltaïques solaires dans les résidences et les entreprises et a autorisé les voiturettes de golf électriques à circuler légalement dans les rues. Palm Desert possède le seul centre de visiteurs certifié LEED (Leadership en matière de conception énergétique et environnementale) aux États-Unis et a ouvert il y a dix ans le premier terrain de golf public respectueux de l’environnement.

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Momo

Sacre Terminator ! ils finiront par faire mieux que s’ils avaient signe Kyoto et tutti quanti …. Comme quoi il suffit parfois de vraiment se prendre en mains et s’imposer des contraintes a soi-meme sans se comparer aux autres Pays et systemes de pensees ni les denigrer sans cesse Pourvu que beaucoup d’autres personnes et Collectivites fassent de meme , ou encore mieux , en ts. domaines et en ts. lieux , il va y avoir urgence !   Bon vent et beau soleil a tous !

bolton

Oui, et pourtant, Arnold est loin d’être un écolo, peut-être a-t-il tout simplement compris l’intérêt économique de l’écologie ?! :o)

Gp

belle lecon en effet, mais n’oublions pas qu’en matière de sobriété et d’efficacité énergétique, nos voisins ricains partent de loin, très loin… ayons à l’esprit qu’en remplacant 100% des voitures et des appareils de froid que l’on trouve sur le sol américain par ce que l’on trouve couramment en Europe depuis près de 10 ans, suffirait à réduire de plus de 30% la consommation d’énergie des ménages américains…Quid des changements annoncés sur l’alimentation pour tenter de réduire l’empreinte écologique record du consommateur américain?Quant à l’Europe, C pas le tout d’avoir une longueur d’avance essentiellement grâce à des raison culturelles, il faut dès maintenant passer des paroles aux actes pour espérer atteindre les objectifs 2020…de la sobriété encore et tjrs, vite!