Le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau a annoncé hier, un plan « serres énergies » pour les productions maraîchères et horticoles françaises sous serres.
Ces nouvelles mesures sont destinées à favoriser les économies d’énergie, développer les énergies renouvelables, encourager la substitution des énergies les moins compétitives, améliorer l’efficacité énergétique du secteur, renforcer les programmes de recherche et développement, et favoriser les partenariats à long terme entre fournisseurs d’énergie et serristes.
Des dispositions spécifiques sont notamment prises afin de favoriser, dès 2006, les investissements en matière d’économies d’énergie. Ainsi, le taux de subvention de l’Etat et de l’Union Européenne, hors intervention éventuelle des collectivités locales, est majoré pour ces investissements : il est ainsi porté de 22 à 35 % pour les agriculteurs – de 25 à 40% pour les jeunes agriculteurs – adhérents à une organisation de producteur reconnue. Une enveloppe supplémentaire de 6 M€ est mobilisée sans délai, en complément des 12M€ prévus au budget 2006.
Afin d’inscrire la politique de soutien aux économies d’énergie dans la durée, cette mesure entre dans le cadre du fonds européen agricole de développement rural (FEADER) 2007-2013. Elle pourra alors bénéficier des soutiens de l’Europe, de l’Etat et des collectivités territoriales. Par ailleurs, des mesures de recherche développement seront soutenues de manière prioritaire notamment au travers de l’office national interprofessionnel des fruits, des légumes, des vins et de l’horticulture (VINIFLHOR).
Ces mesures, qui constituent un véritable plan « serres énergies », bénéficieront pour 2007 d’une enveloppe spécifique qui sera définie au cours des prochaines semaines, dans le cadre notamment de l’élaboration de la programmation du FEADER et du budget 2007 du ministère de l’agriculture et de la pêche. Les collectivités territoriales pourront également soutenir ce dispositif, notamment dans le cadre des contrats de projet Etat-Région en cours de négociation.
Dominique Bussereau confirme, au travers de cette décision, le soutien de l’Etat au secteur des productions sous serres pour lui permettre de relever le défi du renchérissement de l’énergie et de maintenir sa compétitivité sur le marché européen et mondial.