Energie hydrolienne : le gouvernement a besoin de vous

Dans l’objectif d’exploiter le potentiel français d’énergie des courants marins par les technologies d’hydroliennes, le gouvernement a annoncé vendredi dernier la mise en ligne d’une demande d’informations sur internet.

La demande d’informations (www.economie.gouv.fr/hydrolien) constitue la deuxième étape de la feuille de route pour les hydroliennes présentée par le Ministre de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, Eric Besson, le 19 mars 2012. Dès le 4 avril, la première étape avait été réalisée avec la mission confiée à Dominique Maillard, Président du directoire de Réseau de Transport d’Electricité (RTE), sur les conditions du raccordement des champs d’hydroliennes au réseau électrique.

RTE rendra ses conclusions d’ici la fin de l’année.

La demande d’informations permettra aux opérateurs économiques, parmi lesquels les industriels, les énergéticiens, les prestataires de services, les banques et les assurances, de proposer des solutions techniques et des schémas financiers compatibles avec un calendrier de réalisation d’offres commerciales. Elle s’accompagne d’un travail des services de l’Etat pour préparer, avec l’ensemble des acteurs et parties prenantes, la définition des zones possibles d’installation des hydroliennes.

Les dossiers de réponse sont attendus au plus tard pour le 14 septembre 2012.

Les enseignements non confidentiels tirés de la demande d’information feront l’objet d’une restitution à la fin 2012, le Gouvernement souhaitant lancer avant deux ans un appel d’offres commercial pour les hydroliennes sous-marines, du type de celui conduit pour l’éolien offshore.

"Avec la mise en ligne de la demande d’informations, nous franchissons une nouvelle étape importante pour faire de la France le premier pôle industriel européen des énergies marines renouvelables. Je compte sur le retour des professionnels pour nous aider à définir le mieux et le plus vite possibles le cahier des charges d’un futur appel d’offres pour l’hydrolien" a déclaré Eric Besson.

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Guydegif(91)

Il faut AVANCER en besogne EFFICACEMENT ! Plutôt que de vouloir à tout prix re-inventer une ”roue française”, acceptons d’ouvrir nos yeux et nos esprits et COOPERONS avec des gens qui sont novateurs et plus avancés que nous: voir EMEC chez nos amis de GB ! OK pour la consultation d’EB auprès des industriels français, mais penson aussi à aller voir ailleurs, à l’EMEC, par exemple…. A bons entendeurs… A+ Salutations Guydegif(91)

jmdesp

On a surout besoin de plus de recul sur la rentabilité de l’hydrolien. Malheureusement les subventions font que la partie rentabilité devient totalement accessoire des projets. Or agir sur le climat, c’est agir vite, dans un budget donné quel qu’il soit, c’est toujours la solution la plus rentable qu’on pourra déployer le plus vite. De plus un coût, ça cache en fait de l’énergie grise, plus le coût est élevé, plus l’énergie grise est élevée, moins l’intérêt carbone réel de l’énergie est fort. Or pour les hydroliennes, entre l’usure des pales dans les eaux turbides, la biosalissure, ralentie en profondeur et dans les eaux froides, mais toujours inévitable, les opérations d’entretiens sont inévitables et couteuses. Elle ne peuvent pas être réalisée dans l’eau, elles obligent à permettre de retirer les hydroliennes. Cela limite la taille qu’elles peuvent atteindre et donc la rentabilité. Il reste donc avant d’être sûr que les hydroliennes fonctionnent vraiment à l’échelle des questions majeurs à résoudre, et il est trop tôt pour investir dans des déploiement industriels. La seule chose qui resterait logique serait des expérimentation à une échelle plus grande pour avoir des retour sur plusieurs types de sites différents.