"Au regard des chiffres 2012 et de ceux du premier trimestre 2013, il apparaît clairement que les énergies renouvelables ne parviendront pas à atteindre les objectifs que la France leur a fixé à l’horizon 2020", tel est le constat fait par le Syndicat des énergies renouvelables qui propose un plan de relance de la filière.
"La trajectoire, si rien ne bouge, nous conduira de 14 % aujourd’hui à 17 % d’énergies renouvelables dans notre mix énergétique en 2020 contre les 23% sur lesquels notre pays s’est engagé. Les effets de cette atonie ont déjà des répercussions concrètes sur le plan social : entre 2010, où l’on recensait 98.000 emplois, et fin 2012, 28.000 emplois ont disparu. Rappelons que l’objectif de 23 % correspondait à l’emploi de 225.000 personnes dans les différentes filières."
Selon le dernier baromètre ‘éolien-photovoltaïque‘ du deuxième trimestre 2013, le parc éolien a vu sa capacité raccordée en retrait de 26% par rapport à la même période de l’année dernière, qui fut déjà une année particulièrement difficile pour la filière. Quant au solaire photovoltaïque, les chiffres présentent une baisse de 73% par rapport au 1er semestre 2012 et se traduisent, concrètement, par des fermeture de sites industriels.
Les filières EnR françaises sont dans une situation inédite depuis leur lancement, leurs marchés décroissent, elles perdent des emplois et une menace pèse sur leur pérennité à court terme. Cette situation est inquiétante : "la relance doit être à la mesure de cette situation et mise en œuvre sans délai."
Selon le SER, ces marchés peuvent être redressés rapidement sans attendre la loi sur la transition énergétique. La voie réglementaire permettrait de relancer les marchés et des véhicules législatifs à court terme peuvent permettre de redresser la situation (PLFi, loi sur la simplification). Si la loi sur la transition énergétique est l’occasion de refonder durablement le secteur des renouvelables, les 6 mois à venir doivent aussi permettre de relancer la machine sans être pris en otage par le calendrier de la loi.
Des marchés mondiaux qui n’attendent pas la France
"Le développement des énergies renouvelables et leur part croissante dans le mix énergétique mondial sont plus que jamais des orientations stratégiques pour le pays (lutte contre le changement climatique, développement industriel dans une compétition mondiale, indépendance énergétique et baisse des importations d’énergie fossile, …). La remise en cause de leur développement constituerait une erreur historique stratégique pour le pays."
"Après avoir beaucoup débattu, il est aujourd’hui impératif, au regard de la situation très préoccupante de nos filières, de relancer sans délai les marchés des énergies renouvelables", a déclaré Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des énergies renouvelables.
c’est bien de relancer les ENR, mais sans des aides qui permettent à des entreprises d’augmenter leurs bénéfices d’autant. De toute façon, nous arrivons assez vite à un cout d’énergie comparable entre le traditionnel et l’ENR. Après ça, évidemment l’état aura du mal à résister à quelques taxes sur l’énergie produite par des ENR et autoconsommée, il faut bien payer nos énarques.
Et tout ceci alors que l’auto-consommation arrive a grands pas : dans 1-2 ans dans le sud de la France, 3-4 dans le nord. Et rappelez-vous les communique de presse du ministere de l’environnementil y a 2 mois : ‘Grace a nos mesure d’urgence, tout va aller !’. Imaginez un medecin qui file un aspro a malade du cancer en lui intimant l’ordre de se sentir mieux, voila notre situation. On est gouvernes par des incompetents.
Le taux de charge eolien etait historiquement bas au mois d’aout: 13%. Du coup, avec le bon ensoleillement, le solaire a produit presque autant! J’y vois 2 enseignements: – Continuer de developper le solaire PV qui offre une bonne complementarite avec l’eolien (plus de prod en ete et en periode anticyclonique, quand il y a moins de vent). Le rythme actuel de 300 MW/an (dixit RTE) est ridicule. – Mieux repartir notre parc eolien sur le territoire, qui est aujourd’hui trop concentre dans le Nord du pays, en developpement les zones « mistral » et « tramontane », qui soufflent souvent meme en ete.
Rappelons que l’objectif de 23 % correspondait à l’emploi de 225.000 personnes dans les différentes filières. » Je je fais un calcul bête, pour produire 100% de notre électricité avec les EnR, cela ferait à peu près 1 million de personnes travaillant pour produire notre électricité. C’est autant que de profs dans l’éducation nationale (premier budget de l’Etat) ou 4% de la population active française. Au lieu de dégraisser le mammouth on ferait mieux de s’attaquer au EnR. C’est juste une question d’arbitrage entre priorités.
Pour m’etre spécialisé dans le domaine lors de mes études (licence pro ya 2ans), je peux vous dire que je suis un des seul a avoir trouver rapidement un boulot dans le domaine, les autres bossent a carrefour ou ont continué des études faute de trouver du boulot…
mais pas donneur de leçon ;o) si les licenses pro écrivent « des seul a avoir trouver » on compend pourquoi le ministère demande maintenant le master pour pouvoir enseigner o:)) mais le fond de l’intervention est juste , formés et sans boulot !
Calcul très bête Nicias, puisqu’il assimile énergie et électricité… et ce manichéisme lassant empeste, à force. Allez, à la niche les trolls habituels !
Effectivement, mais je ne suis pas aidé par le SER. Le corps du texte ne parle que de pv et d’éolien. Merci de rester courtois…
A Dani. « Calcul très bête Nicias, puisqu’il assimile énergie et électricité… et ce manichéisme lassant empeste, à force. » Pour être intervenu « quelques fois » sur Enerzine à propos des débats électrocentrés, et compte tenu que je lis de « temps en temps » les commentaires, je peux attester que Nicias est très loin d’être le chantre et encore moins le prosélyte de l’électrocentrage. En centre, l’électrocentrage des débats sur l’énergie est essentiellement dû à deux phénomènes : – l’origine majoritairement nucléaire de l’électricité, – le fait que les nouvelles EnR lourdement subventionnées (éolien et PV) ne produisent que de l’électricité. On a donc une convergence d’intérêts entre les antinucléaires et les promoteurs (voire affairistes) des nouvelles EnR à rester sur le terrain de l’électrocentrage dans les débats sur l’énergie. Relisez aussi « la guerre des trois » :
au moins pour le PV, que la parité réseau atteinte (selon Luis) ou annoncée à très court terme nécessite un « plan de relance », car c’est le signe d’un développement naturel hors de toutes subventions. Le SER manque un peu de cohérence, non?
Qui a le plus besoin de l’Etat ? Ceux qui font mine de le combattre, le dénigre mais qui en final ne sont nourris qu’à son lait succulent. Dès qu’on essaye de les décrocher du sein nourricier, ils gémissent. rassurez-vous, on ne va leur couper brutalement la tétée. Pour 2013, on va encore (les consommateurs d’électricité) injecter plus de deux milliards d’Euros dans le biberon !