En accordant un permis indispensable au développement du projet ULCOS-BF, L’Etat français permet la poursuite d’un projet innovant de réduction des émissions de CO2 et ouvre des perspectives pour l’avenir du site de Florange.
En effet, le Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, Eric Besson, a octroyé le permis exclusif de recherches demandé par ArcelorMittal dans le cadre du projet « ULCOS-BF ».
Le projet « ULCOS-BF » (pour « Ultra Low CO2 Steelmaking – Blast Furnace », qui signifie « Processus sidérurgiques de type haut fourneau à très basses émissions de CO2»), est porté par ArcelorMittal, et s’inscrit dans une initiative de l’industrie sidérurgique européenne dont l’objectif est de réduire de manière significative les émissions de CO2 occasionnées par la production d’acier.
Il vise à mettre en place un démonstrateur industriel de captage, transport et stockage géologique des émissions de CO2 de l’un des haut-fourneaux du site sidérurgique de Florange en Lorraine. Ce projet représente une première mondiale dans son domaine.
Dans le cadre de ce projet, ArcelorMittal a déposé le 15 avril 2010 une demande de permis exclusif de recherches de formations souterraines naturelles aptes au stockage géologique de CO2 à destination industrielle pour une durée de 5 ans. Conformément au code minier, cette demande a fait l’objet d’une publication au Journal Officiel de la République Française et d’une mise en concurrence.
Le permis octroyé au terme de ce processus confère à ArcelorMittal le droit exclusif d’accéder, dans le périmètre sollicité, à une meilleure connaissance géologique du sous-sol afin d’évaluer son aptitude à stocker de manière sûre et permanente du dioxyde de carbone. Certains travaux, et en particulier les essais d’injection de dioxyde de carbone, restent soumis à l’octroi d’une autorisation complémentaire, qui implique notamment la réalisation d’une étude d’impact et l’organisation d’une enquête publique.
La délivrance de ce permis est une condition indispensable à la poursuite du projet ULCOS-BF. Un financement européen a par ailleurs été sollicité dans le cadre de l’appel d’offre européen dit « NER 300 », et une enveloppe de 150 millions d’euros a été réservée pour ce projet dans le cadre des Investissements d’avenir. La décision de sélection européenne est attendue pour 2012.
« L’enjeu principal du projet ULCOS-BF est de donner la capacité à l’industrie sidérurgique de s’adapter aux nouvelles exigences techniques motivées par la lutte contre le changement climatique, pour préserver la compétitivité des bassins industriels et pérenniser de nombreux emplois directs et indirects. Le permis qui lui est octroyé ouvre donc des perspectives d’avenir pour le site de Florange. Ce permis conforte les chances du projet dans l’appel d’offre européen en cours ; je me rendrai avant fin novembre à Bruxelles pour rencontrer les commissaires européens responsables de ce dossier », a déclaré Eric Besson.
Les actions d’information et de concertation avec le public devront se poursuivre dans le cadre des processus réglementaires, mais également dans le cadre d’actions volontaires conduites par le porteur de projet.
Je ne vois pas le lien avec le process haut fourneau s’il s’agit de séquestration du carbone dans les couches terrestres…Merci de m’éclairer.
La réduction des oxydes de fer par le charbon (en fait par le monoxyde de carbone qui en est produit) dans les hauts-fourneaux produit du monoxyde et du dioxyde de carbone qui sont généralement rejetés dans l’atmosphère. Pour dépasser les limites de l’optimisation du process actuel, le consortium ULCOS propose plusieurs pilotes, dont le premier vise à capter une partie du CO2 émis pour le compresser et l’injecter dans des couches profondes. Les explications se trouvent ici. J’espère que ça répond à votre question.